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Puente del Inca PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

 

Mardi 1 Février 2011

 

Toujours à Mendoza. Un copieux petit déjeuner en compagnie de backpackers. Une Québécoise et une Hollandaise. Un nouvel arrivant vient prendre un café. Il connait bien les Hollandaises... C'est la troisième fois qu'ils occupent le même hostel. Les backpackers se retrouvent ainsi souvent lors de leurs étapes. Tu choisis tes hostels au hasard, mais il semble que des réseaux – conséquence probable du choix des guides - se constituent au long des périples.

 

Tu quittes Mendoza et Loïc en fin de matinée. Tu espères retrouver Loïc d'ici deux ou trois semaines. En Bolivie ou plus au Nord. Tu cherchais à qui Loïc te faisait penser, et tu as trouvé : le Petit Français, Jacques, dans le Grand Bleu.

 

La frontière est proche, environ 200km, mais tu veux t'arrêter en route pour marcher une journée ou deux en montagne. De nombreux poids lourds. Le poste de frontière doit être plus important que les précédents. Il correspond à la route directe entre Buenos Aires et Santiago. Entre les deux régions les plus peuplées, et les plus industrialisées des deux pays.

 

La région frontalière est aussi plus haute que les précédentes. Au fur et à mesure que tu montes vers le Nord, les frontières semblent chaque fois plus élevées. La carte indique que la prochaine que tu passeras dans une semaine sera à 4700 mètres! Les Andes sont une vraie frontière comme il y en a peu dans le monde. Moins d'une dizaine de passages possibles pour des milliers de kilomètres de frontière. Et ces passages sont toujours compliqués... Souvent des cols élevés, ou des lacs à traverser.

 

Tu t'arrêtes à Puente del Inca, un hameau célèbre pour son pont naturel, taillé dans la roche par le torrent. Sa couleur jaune est impressionnante. Tu n'es qu'à deux kilomètres du chemin qui mène à l'Aconcagua, le plus haut sommet d'Amérique. Tu souhaites faire une balade autour qui te maintiendrait à une altitude raisonnable. Tu te méfies de l'altitude.

 

Tu trouves un petit hostel. Une femme seule y vit avec sa petite fille. Elle te confirme que tu peux faire une belle balade sur deux jours. Et que tu pourras laisser Toeuf Toeuf et ton barda à l'hostel.

 

Tu poses tes affaires, te rends à l'entrée du Parc National où se vendent les billets. Surprise : pour la balade d'une journée et demie que tu as programmée, il te faut payer un droit d'entrée de 380 pesos. Soit 75 euros. Tu boycottes. Tu iras marcher ailleurs. Toutes les autres montagnes sont gratuites!

 

Tu retournes garer Toeuf Toeuf, et te promènes à pieds dans la vallée. Tu suis une vieille voie ferrée abandonnée. Dans un champ, le bus d' « Into the Wild », version Sud Américaine. Tu ne dois pas être le premier à le photographier.

 

De retour à l'hostel, tu croises les autres occupants : trois Belges francophones et un Français. Vous dînerez ensembles.

 

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Mercredi 2 Février 2010

 

La frontière passe sous un long tunnel routier. Avant la construction du tunnel, il fallait prendre un chemin qui serpente jusqu'au col du Cristo Redentor. Ce joli chemin existe toujours. Tu le prends.

 

Il redescend jusqu'au poste frontalier unique Argentine/Chili. Des kiosques où un policier Chilien est assis à coté d'un policier Argentin! Une bonne idée que ces formalités regroupées, mais pas forcément plus rapides...

 

Comme d'habitude, les policiers sont souriants. Tu passes ensuite au contrôle douanier, qui est aussi un contrôle phytosanitaire. Cette fois-ci, tu as pris soin de ne pas acheter de fruits frais avant la frontière! Le jeune douanier te fait ouvrir tes deux caisses latérales qu'il retourne allègrement. Cela te plait moyennement car elles sont bien pleines, donc méthodiquement rangées. Il tombe sur ta réserve de fruits secs et d'amandes que tu viens de renouveler à Mendoza. Un beau mélange de fruits secs qui n'est pas de son goût : « Tout cela est interdit! ». Pourtant, à Chile Chico, on t'avait retenu des fruits frais en t'indiquant qu'il n'y avait pas de soucis pour les fruits secs. « Des fruits sont des fruits, qu'ils soient secs ou pas... » Tout cela est bien triste! Une seule consolation : les amandes sont dans un sac scellé marqué « Producto de Chile ». Un gage de qualité qu'il accepte.

 

Le gars te fait rentrer dans sa guérite. Il t'appelait « Amigo », il t'appelle désormais « Georges », avec un air de commisération. Pourquoi Georges? C'est un surnom ? Tu y es : c'est ton deuxième prénom et il a du penser que Francis était ton « mid-name », inutilisé.

 

Pourquoi n'as tu pas coché la case qui disait que tu portais des fruits avec toi? Tu lui expliques la raison... Qu'à Chile Chico, plus au Sud, les fruits secs n'étaient pas bloqués. Que l'on te faisait remplir ainsi le même formulaire. Que tu ignorais que les règles puissent varier d'un poste frontalier à l'autre. Que tu es déjà bien triste de devoir abandonner la réserve de fruits secs que tu viens juste de reconstituer...

 

Il revient toujours à la même question. Pour la quatrième ou cinquième fois, tu lui fournis la même réponse. Tu commences à t'énerver. Ne comprend-il pas ce que tu lui expliques? Il faut garder ton calme. Si il veut te mettre une amende, tu n'es vraiment pas prêt à la payer. Et tu as l'impression qu'il veut y venir. Il va discuter avec un collègue, revient et te laisse partir. Ok, Muchas Gracias... Tu vas ranger le bazar qu'il t'a laissé, et démarres sans demander ton compte.

 

La descente sur le Chili est longue. Tu étais habitué à un Chili vert, à des forêts partout. Ici, c'est plutôt la sécheresse que tu trouves. Des paysages qui ressemblent au Sud de la Californie où à l'Andalousie. Des collines sèches, de la chaleur. Mais aussi de nombreux vergers nombreux dans les vallées.

 

Sur les collines, des petits arbustes bien espacés et des cactus sur de l'herbe jaune. Les maisons ne sont pas aussi riches qu'en Californie, mais point de misère.

 

L'arrivée sur Santiago te surprend. Tu t'attendais à une longue banlieue, mais l'arrivée par le Nord débouche immédiatement sur la ville, au pieds des collines désertiques. Tu suis la direction donnée par ton GPS. Loïc t'a laissé les coordonnées de l'hostel qu'il avait occupé à Santiago, avant de venir sur Mendoza. Tu traverses diverses quartiers. Une impression de calme en ce début d'après midi. C'est encore l'heure de la sieste pour la majorité des habitants. Et des commerçants.

 

Plusieurs personnes t'avaient dit du mal de Santiago. Tout du moins, tu avais retenu que Valparaiso est bien plus jolie, qu'elle a beaucoup plus de charme. Tu es agréablement surpris. Des maisons basses souvent colorées. De rares immeubles, pas bien hauts pour la plupart. La circulation et les trottoirs sont fluides. Rien à voir avec les embouteillages et la surpopulation de Buenos Aires.

 

L'hostel se trouve dans un quartier résidentiel, proche d'autres hostels et de restaurants. Une grande maison classe, propre et bien rangée. Tu repars rapidement pour te rendre chez un distributeur Yamaha. Le vendeur est accueillant. Il veut t'aider, mais Toeuf Toeuf est inconnue au Chili... C'est une Yamaha Européenne. Il recherche sur Internet et auprès de Yamaha tes plaquettes de freins. Au bout d'une heure ou deux, il a compris que les plaquettes avant de Toeuf Toeuf sont les plaquettes arrière de la XT600, et réciproquement! Donc il peut les avoir, mais à un prix très élevé. Ok... Tu en as besoin. Tu ne penses pas les trouver ni en Bolivie ni au Pérou. Et rouler sans freins dans ces pays ne te dit rien. Tu sais en revanche qu'il n'y a que peu d'espoir de trouver les autres pièces que tu cherchais, plus spécifiques encore. Mais rien d'aussi urgent que les plaquettes de frein.

 

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