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La Cordillère Blanche PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

 

Vendredi 4 Mars 2011

 

Vous quittez l'hostel en redoutant les embouteillages. Mais vous traversez la ville sans trop de difficultés. Une bonne heure aura suffit.

 

En bas d'une longue descente, un contrôle de police. Un jeune policier vous demande de vous aligner sur le bord de la route. Vous étiez en excès de vitesse. Le policier discute surtout avec Loïc, qui conduisait devant. Ils vous expliquent que vous êtes tous les trois en faute, mais que seul Loïc doit payer une amende. C'est plutôt une chance de limiter les dépenses, mais tu es surpris quand il demande à Stéphane et à toi de vous écarter. Stéphane pense qu'il souhaite négocier... Naïf, tu n'y crois pas trop. Ce policier te semble sérieux, zélé, mais pas malhonnête.

 

Peu de temps après, Loïc vous rejoint. Stéphane avait raison : la contravention officielle, dans le bureau de police, accompagnée de la remise de la photo, … tout cela s'est changé en une somme à payer de la main à la main. Probablement pour les bonnes oeuvres de la police.

 

Au Pérou, les limitations de vitesse sont, comme en Argentine, souvent incohérentes. A l'approche des villes, la vitesse est limitée à 35km/h, sur des grandes artères où les conducteurs réduisent sagement leur vitesse à 50 km/h. Et jamais jusque là tu n'avais vu de policier verbaliser pour excès de vitesse. Les policiers contrôlent beaucoup, beaucoup plus qu'en Europe, mais pas particulièrement la vitesse.

 

Tu imaginais aussi que des directives demandaient aux policiers de laisser en paix les étrangers. Le pays cherche à développer le tourisme, et tu pensais que le gouvernement préférait éloigner sa police des touristes. C'est peut être le cas, mais aujourd'hui, Loïc aura bien donné 145 soles à un policier corrompu. Environ 45 euros.

 

Après une centaine de kilomètres sur la Panaméricaine, vous quittez la côte pour revenir aux montagnes. Un petit tour de 2-3 jours dans la Cordillère Blanche. Une longue montée... Rapidement, le temps change. La pluie, le froid arrivent. Tes mains sont gelées, tes pieds sont trempés. Vous vous arrêtez avec Loïc au col pour prendre une boisson chaude et se couvrir. Un petit village à 4100m où vous achetez un fromage.

 

Couvert, la route jusqu'à Huaraz te semble d'un coup plus agréable. Le mauvais temps s'est d'ailleurs calmé, même si il bruine toujours. Vous retrouvez Stéphane qui vous attendait à l'entrée de Huaraz. Les villes Péruviennes sont tristes le soir... Surtout sous la grisaille. Vous verrez demain.

 

Samedi 5 Mars 2011

 

La région de Huaraz est célèbre pour ses montagnes, la Cordillère Blanche. Mais, vues de la ville, les montagnes ne sont pas si impressionnantes. Située dans un trou, Huaraz est tout de même à plus de trois mille mètres. Les hauteurs environnantes doivent donc facilement dépasser les 5000m.

 

La bonne surprise du réveil est que la pluie s'est arrêtée. Une belle journée s'annonce. Vous quittez Huaraz par le Nord pour rejoindre le Canyon del Pato. Le Canyon du Canard...

 

Une pause à Carraz. C'est le grand jour pour cette petite ville, celui du carnaval. Des défilés de danseurs, des orchestres. Tout le monde s'est mis sur son 31. Les vieilles dames ont sorti pour l'occasion leur plus beau chapeau.

 

Les gorges commencent peu après Carraz. Des gorges que vous suivez longtemps, sur plus de 200 km. Rapidement, la route devient une piste. Une piste roulante, mais un peu cassante. Souvent exposée.

 

Le plus pénible reste la traversée de tunnels non éclairés. Aveugle, tu roules en espérant de ne pas heurter de front une grosse pierre, ni rentrer dans un tas de sable, ni frotter contre les parois.

 

Les gorges sont impressionnantes. Sur les premiers kilomètres, elles sont creusées dans des montagnes vertigineuses. Des parois verticales avec des dénivelés de plusieurs milliers de mètres. Heureusement, la piste reste toujours suffisamment large pour ne pas être dangereuse. Le risque le plus grand reste le croisement de véhicules.

 

Pour déjeuner, une pause dans un petit village construit près d'une centrale hydro-électrique. La plupart des habitants, vêtus de combinaisons oranges, semblent travailler pour le barrage. Vous trouvez un petit restaurant où l'on vous sert du Cuy. Tu croyais qu'il s'agissait d'une pintade, mais Stéphane sait que le Cuy est un cochon d'Inde... Pas particulièrement gouteux.

 

Vous reprenez la piste. Une piste cassante, et elle casse. Ta fixation de compteur, recollée deux jours plus tôt cède. Une pierre casse le garde boue avant de Stéphane, qui peu de temps après, crève de la roue avant. En fin d'après midi, la piste se transforme en route. Les gorges s'ouvrent sur une large vallée, et le torrent est devenu un fleuve docile. Vous approchez de l'océan.

 

Une fois la Panaméricaine retrouvée, il ne vous reste plus que 125 km jusqu'à Trujillo. Vous les finirez de nuit.

 

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