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Argentine-Uruguay
Que la montagne est belle! PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Mardi 28 Décembre 2010

 

Avant de partir, tu replaces le fusible court-circuité par un neuf. Tu aurais du chercher l'origine de la panne, mais tu as la flemme. Tu regarderas plus tard. Tu suspectes un souci dans les câbles que tu as rajouté pour l'alimentation du GPS et du compteur kilométrique. Comme cela semble fonctionner, tu espères que cela tiendra encore quelques jours. Marc t'apportera un nouveau compteur, un nouveau support plastique, et tu feras le grand ménage sous le bloc phare à cette occasion.

 

En cherchant le distributeur de billets – qui est à sec -, tu rencontres le couple propriétaire de la moto en panne que tu as croisée hier. Un couple franco-allemand. Tu comprends qu'ils ont cassé un roulement de la roue arrière, qu'ils espèrent en trouver un sur place. En attendant, ils sont bloqués et ont perdu le contact avec leurs compagnons de voyage. Tu aurais aimé pouvoir les aider mais tu ne peux rien faire pour eux.

 

Tu fais ensuite le plein avant de prendre « la piste ». Au moment de démarrer, le fusible grille à nouveau. Cette fois, il faut vraiment trouver l'origine du problème avant de remplacer le fusible. Tu retires tous les câbles et connecteurs que tu as rajouté. Et tu trouves le court-circuit sur l'un de ces câbles! A force de frotter sous le bloc phare qui se balade, une paire de fil d'alimentation avait perdu son isolant.

 

Tu remontes le bloc phare. Tu peux enfin remplacer le fusible et partir serein. Tu croises ou doubles plusieurs fois des motos. Un couple de Roumains qui a loué des BMW sur place, et toujours des Italiens, plus nombreux que jamais.

 

En arrivant à la bifurcation vers El Chaten, tu t'arrêtes. Tu hésitais à t'y rendre, mais tu as décidé d'aller plutôt sur El Calafate. Alors que tu vas repartir, un cycliste s'arrête derrière toi. Il regarde ta plaque d'immatriculation qui l'intrigue... Il est Français, de Grenoble et travaille à l'Observatoire de Grenoble (UJF). Plusieurs de tes amis y travaillent, ou y travaillaient. Le monde est petit!

 

Robert est en long déplacement dans le Nord du Chili, où il démarre une importante expérience d'observation. Pour ses congés, il a pris à vélo la Carretera Australe, est passé du Chili en Argentine à « Villa O'Higgins » pour arriver à El Chaten. Tu avais regardé sur Internet, mais ce passage n'est pas pour les motos. Même pas pour Toeuf Toeuf...

 

Tu lui demandes conseil : mieux vaut-il aller à El Chaten, ou à El Calafate ? Il serait pour El Chaten. Tu lui fais confiance. Donc direction El Chaten, et le magnifique massif du Fitz Roy que l'on voit, à 100 km de distance, depuis l'embranchement.

 

Là, tu profites de la fin de journée pour faire les balades rapides. Tu n'as pas le temps d'approcher le Fiz Roy. Tu l'admires à distance.

 

A l'hostel où tu as pris un lit dans un dortoir, tu papotes avec Amanda, une jeune américaine du Montana. Elle est pour six mois en Argentine, où elle travaille dans des fermes « bio ». Tu es impressionné. Un peu surpris aussi qu'une jeune fille du Montana ait une telle idée. Un 'a priori' stupide. Depuis que tu voyages, tu croises souvent des filles qui font ainsi des expériences originales en solitaire. Pratiquement jamais de garçons. Est-ce le hasard?

 

En écrivant tes récits, tu réalises que ce jour est Mardi, et non Mercredi. Tu es donc moins en retard que tu ne le croyais. Tu as le temps de passer aussi par El Calafate, pour voir le glacier du Pereto Moreno.

 

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Mercredi 29 Décembre 2010

 

Le lendemain matin, tu vois Amanda partir pour prendre son bus. Elle remonte dans le Nord de l'Argentine pour travailler dans une nouvelle ferme.

 

Tu discutes aussi un peu avec un jeune garçon. Une fois parti, tu le retrouves sur le bord de la route en train de faire du stop. Cela ne marche pas trop fort, mais tu ne peux pas le prendre sans casque sur une longue distance. Finalement, les jeunes garçons aussi voyagent en solitaire, mais de façon plus désorganisée. Mais il reste vrai que tu auras surtout croisé des filles.

 

A l'intersection avec la Ruta 40, un motard italien. Il attend les motards que tu as vus à El Chaten. Ils forment un groupe de 18 motos! Un voyage chaotique car, sur 18, il y en a souvent un qui a des soucis... Il n'a pas l'air de beaucoup estimer certains de ses compagnons. Tu lui parle d'un gars qui te snobait à la station essence avec sa grosse BMW (R1200-GS). Un gars grand, un peu fort... « Gros et stupide » résume-t-il. Tu n'aurais pas osé, mais ce doit-être la même personne.

 

Un peu plus tard, tu t'arrêtes pour papoter à nouveau avec Robert, l'astrophysicien de Grenoble. Il te raconte un peu plus son voyage, et aussi son boulot. L'astronomie est un sujet passionnant. Un sujet pur, peu contaminé par les ambitions industrielles. Aussi un sujet où trouver les fonds est difficile. Sauf à partager les coûts avec les laboratoires du monde entier. Mais cet aspect apporte un certain charme.

 

Tu aurais pu rencontrer Robert à Grenoble, par l'intermédiaire d'amis communs. C'est marrant de le rencontrer là, seul, sur cette route déserte, au milieu de nul part. En tous cas, il te conforte dans l'idée que tu pourrais aussi un jour voyager en vélo. Mais seulement si Toeuf Toeuf tombait malade...

 

A El Calafate, tu poses à nouveau tes affaires dans un hostel, puis te rends au glacier Pepito Moreno. Tu retrouves les motards Tchèques avec qui tu avais rapidement discuté à El Chaten, puis le couple Franco Allemand qui était en panne à Gobernador Gregores. Ils ont pu réparer, et retrouver leurs amis. Tout va pour le mieux. Ils ont même collé ton sticker « Route-Estivale » sur leur moto. Tu es surpris et honoré.

 

Le glacier est impressionnant. Toutes les cinq minutes, un vacarme signale la chute d'un bloc qui voulait devenir Iceberg. Tu restes deux heures face à ce glacier. Juste pour admirer, attendre les rayons de soleil, prendre des photos.

 

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Claire PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

 

Jeudi 13 Janvier 2011

 

Il pleut ce matin à Antillanca. Comme un peu partout en Patagonie. Tu savais qu'il devait pleuvoir, mais tu espérais des petites pluies fines, passagères... Ce n'est pas cela du tout. Mais vraiment pas ça! Une grosse pluie, un grand vent.

 

Claire arrive demain matin. Il n'y a que quatre heures de route jusqu'à Bariloche. Plus une douane. Tu peux donc attendre un peu, que la pluie soit moins forte. Tu te donnes jusqu'à 14h.

 

La météo n'est pas fameuse pour les jours qui viennent. Beau demain, puis averses et vent pendant cinq jours. Elle n'a pas de chance la Clarinette... Alors qu'il fait anormalement beau depuis un mois, voilà que les cieux veulent rééquilibrer les moyennes de précipitations annuelles!

 

11h30. La pluie s'est arrêtée. Tu fais tes adieux à Pastora qui t'offre en souvenir une écharpe aux couleurs d'Antillanca. Tu aurais bien aimé passer plus de temps à discuter avec elle. Lui montrer tes photos. Mais comme dab, il faut continuer ton chemin. Peut-être repasseras-tu avec Claire dans deux semaines?

 

12h30. La pluie s'est vraiment arrêtée et tu arrives sec au poste frontière. Devant toi trois motos. Numa, John et Mike sont américains. Numa vit la moitié de l'année à Buenos Aires, l'autre moitié dans l'Arkansas. John vient du Colorado et Mike de Chicago. Les trois Mousquetaires. Numa a vécu en France et à Genève. Il parle parfaitement Français.

 

Après avoir passé la douane, vous roulez ensemble jusqu'à Villa La Augostura. Seulement 80km de Bariloche. Tu peux rester là pour la nuit.

 

Tu reçois régulièrement des nouvelles de Claire. Son dernier SMS dit que son premier avion a deux heures quinze de retard...Tout se complique. Elle avait trois heures pour changer de terminal à Madrid. Trois quarts d'heure, voilà qui fait bien juste.

 

Avec les trois Mousquetaires, vous recherchez d'abord un hostel -tous pleins -, puis un hôtel avec une chambre pour quatre. Etre quatre complique un peu les choses... il faut se concerter, comprendre ce que souhaitent les autres. Voyager seul est bien plus simple.

 

Tu es avec tes compagnons du jour, mais ta tête est avec Claire. Son mobile ne fonctionne pas à l'étranger, et tu ne sauras si tout s'est bien passé qu'à l'arrivée du vol à Bariloche. Tu t'inquiètes. Mais elle est débrouillarde. Elle arrivera à bon port.

 

Vous vous promenez dans les environs. Sur une plage, un groupe de jeunes vous demande de les photographier. Numa discute un peu avec eux. Vous arrivez du Chili? Comment trouvez vous le Chili? N'est ce pas beaucoup moins bien que l'Argentine?

 

Tu es surpris de cette compétition permanente entre Argentins et Chiliens. Elle est d'ailleurs plus sensible ici, de ce coté de la montagne. Les Argentins sont plus fiers, et tiennent à une hiérarchie qui les placerait au dessus. Toi, tu aimes bien les deux cotés de la montagne. Les différences sont si minimes... Deux très beaux pays.

 

Vous rentrez en ville pour faire quelques courses. La chambre que vous avez trouvé a un coin cuisine. Vous vous lancez dans du poisson en papillote. Numa aime bien ce mot qu'il avait oublié... papillote.

 

Pour la première fois, tu es le plus jeune du groupe avec lequel tu voyages. Tes compagnons te racontent un peu leur voyage. Un de leurs amis a eu un accident au Mexique. Il s'en est plutôt bien tiré, mais plusieurs côtes cassées l'ont obligé à abandonner. Ils sont descendus vite... Tu te renseignes aussi sur les dangers des pays traversés. Le Mexique? Pas de souci... les trafiquants de drogue s'entretuent à la frontière, et il faut simplement ne pas s'attarder dans les grandes villes proches de la frontière. Ni à Mexico.

 

Claire est elle dans l'avion pour Buenos Aires? Pas moyen de le savoir. Tu essayeras de récupérer tes mails demain matin pour voir si elle a réussi à te passer un message.

 

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Vendredi 14 Janvier 2011

 

Tu arrives à l'aéroport avec une demi heure d'avance. L'avion est annoncé avec seulement un quart d'heure de retard. Pas trop mal...

 

Tu es inquiet, mais tu sais qu'objectivement tu ne devrais pas l'être. Claire doit changer d'aéroport à Buenos Aires ? Vous avez écarté le risque du chauffeur de taxi gangster en commandant un taxi par une société. Ta fille est vulnérable ? Pas beaucoup plus que toutes ces jeunes voyageuses que tu as croisées. Souviens toi de ces jeunes étudiantes allemandes qui vivent à Lima...

 

Il y a toujours les risques de grèves et de manifestations qui bloquent l'aéroport.. mais si elle rate sa correspondance, il y a plusieurs autres avions de la même compagnie qui suivront.

 

La salle de retrait des bagages est séparée par une vitre du hall d'arrivée. Tu vois les passagers arriver... un bon nombre déjà. Puis Claire, avec son sac et ses vêtements de moto tous neufs! Pas si clown que cela.

 

Plus de six mois que tu n'as pas vu tes enfants. Tu as eu droit à des séances Skype, mais ce n'est pas pareil. Jamais tu n'avais été loin d'eux aussi longtemps.

 

Claire passe la douane rapidement. Elle te rejoint. C'est émouvant de vous retrouver, de la serrer dans tes bras. Tu te souviendras longtemps de ces instants.

 

Vous passez le reste de la journée à Bariloche et dans les environs. Une ville riche, comme Villa La Angostura. Rien à voir avec l'Argentine que tu connaissais. Tu croyais les Argentins pauvres, mais ils ne le sont pas tous. Ici, les chalets Tyroliens sont plus grands que dans le Tyrol. Et les problèmes de sécurité de Buenos Airès semblent loin. Pas ou peu de barreaux, mais des grandes baies vitrées qui ouvrent sur des paysages magnifiques.

 

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Samedi 15 Janvier 2011

 

Le chargement est terminé, vous êtes prêts à partir pour El Bolson. Surprise : les trois Mousquetaires arrivent sur leurs fiers destriers. Le téléphone de Numa ne fonctionne plus, et il n'avait pu répondre au message que tu lui avais laissé, mais ils passaient dans la rue par hasard, de retour d'une visite chez un mécanicien pour changer la chaîne de la moto de John.

 

Le hasard fait bien les choses. Tu es content que Claire les rencontre. Ils partent vers « Le Glacier Noir », et doivent prendre aussi la route d'El Bolson. Vous irez ensembles!

 

Une halte pour prendre un café dans un hôtel près d'un lac. Le glacier est encore à une vingtaine de kilomètres, par une piste mais le mauvais temps arrive... Tout le monde abandonne le projet de se rendre au glacier. Vous vous dîtes adieu. Les trois Mousquetaires retournent sur Bariloche. Vous poursuivez votre chemin vers El Bolson.

 

Il pleut. Tu n'as eu jusqu'ici qu'une journée de pluie par mois en moyenne. Claire a moins de chance : elle découvre la moto sous une pluie froide. A El Bolson, on voit à peine les montagnes, et vous décidez de poursuivre plus au Sud jusqu'à Esquel. La route s'écarte peu à peu des Andes pour s'approcher de la Pampa, plus sèche. Et la pluie s'arrête. Le vent vous sèche.

 

Esquel est au pieds des montagnes. Comme Bariloche, une ville tournée vers le tourisme. Mais bien moins riche, bien moins touristique. La région a moins d'atoûts : ni lac ni de grand sommet. De la moyenne montagne trop proche de la Pampa.

 

Les hostels sont pleins. A nouveau, vous prenez une chambre d'hôtel. C'est le pic de la saison estivale, et même trouver une chambre d'hôtel est difficile.

 

Vous cherchez un restaurant pour dîner. Ils ne sont pas nombreux. Une pizzeria classique – mais vous avez déjà pris une pizza hier soir - et un classique restaurant argentin, dont la carte ne propose que des variantes d'asados (des grillades). Pas pour Claire, qui est plutôt végétarienne.

 

Vous allez vous résoudre à l'asado lorsque vous apercevez quelques personnes devant une vitrine. Un autre restaurant... Il propose au moins des pâtes, des soupes et des salades. Cela fera l'affaire.

 

Parmi les personnes qui attendent l'ouverture -il n'est que 8h40)-, deux couples d'argentins anglophones qui vous demandent d'où vous venez. De Grenoble ? Ils vont souvent à Grenoble. Lui pour travailler au CNRS, dans un labo de physique quantique. Il connait ton ami Vincent qui travaille dans ce labo... Une nouvelle fois, tu te répètes que le monde est petit. Ou alors c'est que Vincent est très célèbre.

 

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Dimanche 16 Janvier 2011

 

Vous poursuivez la Ruta 40 vers le Sud. Il devrait pleuvoir à Esquel, mais la 40 s'enfonce de plus en plus dans la Pampa, vers l'Est. Il ne pleuvra donc pas. En revanche, tu retrouves le vent que tu avais oublié. Le vent qui rend fou.

 

Vous avez ce vent tout d'abord dans le dos, puis sur le coté, et enfin de face sur les 50 derniers kilomètres qui mènent à Rio del Mayo. Il vous épuise, vous assourdit. Le soir, la Pampa est magnifique. Le soleil rasant fait ressortir les couleurs des buissons. Mais vous ne vous arrêtez pas pour les photos.

 

Encore une journée de route. Aujourd'hui, Toeuf Toeuf aura fêté ses 60000 km, et ton voyage ses 40000 km. La circonférence de la terre au niveau de l'équateur...

 

Vous arrivez à Rio del Mayo. Le goudron s'arrête là. Pas après la ville, mais avant. Une ville qui ne mérite pas le goudron? Une ville dans un trou, comme souvent dans la Pampa. L'eau est dans les trous, et le vent n'y est pas. Enfin, presque pas car un peu partout des nuages de poussières soulevés par les voitures partent dans toutes les directions.

 

Du monde partout... Un festival.. Le Festival National de l'Esquila. Qu'est ce que l'Esquila? Tu crois comprendre qu'il s'agit d'une sorte de course de vachettes, à cheval. Sur un grand terrain de foot, des cavaliers. Autour, des tribunes remplies de spectateurs.

 

Vous faites un tour rapide de la ville. Une petite ville de quelques centaines d'habitants qui en accueille des milliers aujourd'hui. Pour le Festival National, la Esquila.

 

Un seul hôtel. Petit et vieillot. Il devrait être plein... mais non : aucun souci pour prendre une chambre. Il semble que les spectateurs campent ou dorment dans leur voiture. Ou bien qu'ils reprendront la route dès ce soir.

 

Vous posez vos affaires et allez vous promener vers le festival. Vous avez ratez la fin des compétitions à peu de temps. Les chevaux et les cavaliers se reposent. Il ne reste plus que la musique, la buvette et les marchands de souvenirs. Dommage.

 

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Lundi 17 Janvier 2011

 

Votre première journée de piste, ou plus exactement une route non goudronnée. Finalement, Toeuf Toeuf supporte plutôt bien son nouveau chargement. Tu roules un peu moins vite que lorsque tu es seul, mais tu ne sens pas de grande différence entre « avec » ou « sans » Claire. Vous avancez vite sur ces longues lignes droites.

 

Toujours le vent. Il a faiblit par rapport à hier, mais vous l'avez de face. Claire pense qu'elle préfère la pluie au vent. Tu n'es pas vraiment d'accord. Il aurait du pleuvoir aujourd'hui, et tu es bien heureux de n'avoir rencontré que le vent.

 

Vous arrivez à Perito Moreno. Un panneau touristique indique que la région est célèbre pour ses grottes avec des peintures rupestres. Il y a du wifi dans la station d'essence, et vous repérez sur Google Earth la grotte la plus proche, dont vous rentrez les coordonnées sur le GPS. C'est bien le progrès...

 

La grotte la plus proche est à une cinquantaine de kilomètres au Sud Est. Vous reprenez donc la route par laquelle vous êtes arrivez, puis une autre pour vous rapprochez. Il y a bien quelques pistes, fermées par des barrières qui mènent à des Estancias – des fermes -, mais aucune indication pour les grottes. Tu réalises que le GPS n'a pas mémorisé les coordonnées que tu lui avais rentrées. C'est nul le progrès... Et personne dans la pampa! Il faut abandonner.

 

Retour à Perito Moreno, puis direction Los Antiguos, une petite ville plus proche de la frontière Chilienne. Los Antiguos est sur les bords du Lac Buenos Aires. Le second plus grand lac d'Amérique du Sud après le Lac Titicaca. Il est aussi partagé avec les voisins Chiliens qui le nomment « Lac General Carrera ». Autour, des belles montagnes, des beaux paysages.

 

Fatigués, vous cherchez un hostel. Vous discutez avec les quelques backpackers

arrivés avant vous. Des Français, Polonais, Irlandais, … Ils arrivent du Chili et poursuivront vers le sud. La nuit, d'autres jeunes arriveront. Des étudiants Argentins qui parcourent leur pays en stop ou en bus pendant les vacances universitaires. Vous en voyez souvent sur le bord des routes. La Ruta 40 est une route mythique. Demain, vous attaquerez une autre route, encore plus célèbre : la Carretera Austral.

 

 

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Vendredi 28 Janvier 2011

 

Claire est partie. Tu t'étais bien habitué à sa présence. Tu reprends ta vie de solitaire. Avec ou sans elle, les choses sont différentes. Parfois plus simples : le sac est plus facile à faire, et surtout plus facile à fermer. Tu te lèves sans te soucier de l'heure, tu manges quand cela te chante... Mais elle n'est plus là. Finies les discussions. Finis ses plaisanteries, ses sourires et ses grimaces.

 

Tu as déjà passé plusieurs fois des vacances à trois, avec tes deux enfants. Mais « trois ou deux » fait une différence importante. Une différence qualitative. C'était la première fois que tu passais un aussi long moment seul avec l'un de tes enfants. C'est bien agréable. Riche.

 

Tu ne t'ennuies pas seul, mais être avec Claire était distrayant. Elle a l'énergie pour lancer des nouveaux sujets de réflexion, pour analyser des détails qui t'auraient laissé indifférent.

 

Parfois, vous vous observiez l'un l'autre. Claire regardait tes mains qui ressemblent un peu aux siennes, un peu à celles de son frère. Tu observais son visage, ses expressions qui te rappellent parfois celles de sa mère, celles de ses tantes.

 

Maintenant tu repenses à tout cela en roulant. La route au Nord de Bariloche est très belle. Elle suit le plus souvent le cours des rivières, des canyons. Elle se faufile entre les montagnes.

 

Mais tu ne prends pratiquement pas de photos. Tu as la tête ailleurs. Tes idées sont partagées entre les souvenirs du temps passé avec Claire, et aussi par Toeuf Toeuf. Le mécano de Bariloche a eu le même diagnostic que celui de Puerto Montt : le moteur de Toeuf Toeuf est mal en point. Tu n'es pas aussi pessimiste qu'eux, mais il vaut peut être mieux ouvrir le haut du moteur pour savoir ce qu'il en est. Tu penses le faire à Mendoza où se trouve un distributeur Yamaha qui, avec un peu de chance, aura certaines pièces détachées en stock. La question des pièces détachées est un peu compliquée. Tu risques de ne pas les trouver en Amérique du Sud, et il faut ouvrir pour déterminer lesquelles commander... Les commander en France puis les expédier ici peut prendre facilement une dizaine de jours. Au total, une immobilisation de près de deux semaines. Ce serait lourd...

 

Dans l'après midi, tu arrives à Zapala. Un trou. Tu recherches un supermarché et une station essence. Tu croises deux motos. Des motos de voyageurs, chargées comme la tienne. Tu les rejoins. Daryll et Angela sont Canadiens. Vous avez des choses à vous raconter, des questions à poser. Vous décidez de poser vos tentes dans le même camping. Une soirée agréable s'annonce.

 

Ils descendent vers Ushuaïa sur des DR650, des motos semblables à Toeuf Toeuf. Après l'Amérique du Sud, ils s'embarqueront pour Johannesburg d'où ils remonteront l'Afrique, puis l'Europe. Tu devrais les revoir chez toi!

 

Dans le camping, deux jeunes cyclistes Argentins, Inaki et Nicolas, se joignent à vous. Ils traversent l'Amérique du Sud de l'Atlantique au Pacifique pendant leurs vacances universitaires. Voyager est facile, mais certainement plus physique à vélo...

 

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Samedi 29 Janvier 2011

 

Tu quittes le camping tôt le matin. La route est toujours belle. Petit à petit la température augmente. Tu peux ranger ta polaire... tu ne rouleras probablement plus avec d'ici le Canada!

La route fait parfois place à une piste. Une piste en chantier, pas toujours très confortable. L'objectif de la journée est... tu n'as pas d'objectif. Tu as oublié de regarder la carte. Il reste environ 1000km pour Mendoza, et tu te donnes deux jours pour les faire. Tu suis la Ruta 40.

 

Tu laisses passer les beaux panoramas sans faire de photos. Tu es toujours un peu rêveur.

 

Vers 17h, tu vois un panneau pour un hostel à l'entrée de Malargue. Un hostel perdu, loin de la route, a encore 6 ou 7 kilomètres de la ville. Un bel endroit, qui a du charme. Comme fenêtres : des bouteilles, un pare-brise,... Il y a peu de monde. Les rares visiteurs sont bien choyés.

 

Dans tes mails, des nouvelles de Loïc, le motard Français que vous aviez rencontré à Ancud avec Clarinette. Il sera demain à Mendoza, et te demande si tu as une adresse d'hostel. Tu lui donnes rendez-vous à l'hostel que t'ont conseillé Angela et Daryll.

 

Aussi des nouvelles de Raphaël, ton fils : il a décidé de venir à son tour passer deux semaines avec toi. Tu en as bien de la chance! Ce sera fin Avril, aux Etats Unis. Il te reste à organiser la suite du voyage pour être au bon endroit au bon moment... La principale inconnue est le passage de Panama, mais tu commences à prendre des contacts.

 

Malargue est au centre d'une très belle région. Tu devrais y rester quelques jours, mais tu hésites. Tu as décidé de te rendre à Mendoza pour soigner Toeuf Toeuf, et les détours ne sont peut-être pas sérieux. Il faut que tu sois sérieux.

 

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Dimanche 30 Janvier 2011

 

Pour la première fois depuis longtemps, une route peu agréable, monotone. Souvent plate, souvent désertique. Pour une fois, tu as une bonne raison de ne pas prendre de photos.

 

Tu arrives sur Mendoza en milieu d'après midi. Mendoza est une grande ville, une vraie agglomération. Tu passes tout d'abord repérer le magasin Yamaha, puis te rends à l'hostel où tu as donné rendez-vous à Loïc. Un jeu d'enfant avec le GPS. Mais l'hostel n'a pas de chambre de libre. La réception te conseille un autre hostel, que tu appelles pour réserver. Tu pars à sa recherche. Mendoza et banlieue forment une agglomération continue. Tu trouves bien la rue Patricia Mendozinas, qui est proche de la rue Godoy Cruz, mais pas d'hostel. Tu t'es trompé de ville... En Argentine, toutes les rues de toutes les villes portent les mêmes noms. Souvent des noms de militaires, qui sont aussi des noms de ville. L'administration Argentine n'a pas trop d'imagination.

 

Finalement, tu trouves l'endroit, dans la bonne ville, à quelques centaines de mètres d'où tu étais. Loïc te rejoint peu après. Comme pour le précédent hostel, les dortoirs sont pleins mais vous pouvez partager une chambre.

 

La plupart des occupants de l'hostel sont des jeunes backpackers occidentaux. Des Hollandais, des Allemands, des Australiens, des Anglais, des Néo-Zélandais, … Ces Hostels rendent les voyages faciles. Ils y en a dans toutes les villes, et ils offrent des accès internet, le wifi, une cuisine, et souvent une machine à laver. Ils fournissent aussi les informations touristiques de la région ainsi que les contacts avec les agences de voyage qui organisent des trekkings ou des excursions. Et la réception est généralement tenue par des anglophones!

 

L'ambiance est agréable. Tout le monde discute avec tout le monde. Tu oublies qu'une génération te sépare de la plupart de ces voyageurs. Vous parlez Français avec des Québécois et des Hollandaises. Des Hollandaises qui parlent Flamand, Allemand, Anglais, Espagnol, Français et pourquoi pas Javanais...

 

Avec Loïc, vous discutez motos et voyages à motos. C'est étrange comme vos réflexions se ressemblent. Vous êtes partis en même temps. Par des itinéraires différents, mais vous vous retrouvez sur la plupart des sujets. Comme avec Patrick et Jana, comme avec Daryll et Angela, comme avec la plupart des autres.

 

Pour vous, la seule difficulté du voyage était la décision. Ensuite, tout s'est enchaîné facilement. Vos amis vous trouvent courageux, intrépides, forts, habiles,... mais vous savez que vous n'êtes rien de tout cela. Vous savez que si un problème arrive, des gens vous aideront. Les gens ont oublié que les gens existent. Ou ils s'en méfient. Ils vous croient seuls, alors que vous avez chaque jour dix fois plus de rencontres que dans votre vie sédentaire.

 

L'inconnu... La plupart de vos amis craignent l'inconnu. Comment se repérer? Comment se nourrir? Pourquoi pas « comment respirer? ».

 

Grâce à son réseau d'hostels, l'Amérique du Sud est encore bien plus facile à appréhender que les autres endroits du globe. Mais partout, des gens vous aideront.

 

Loïc remonte aussi vers le Nord. Il souhaite rester d'abord dans la région de Mendoza avec une amie qui vient le retrouver. Peut-être vous retrouverez plus tard... A priori, vous devriez être en Colombie dans la même période. Vous verrez bien.

 

 

Lundi 31 Janvier 2011

 

Tu te lèves tôt pour te rendre à l'atelier Yamaha. Un beau magasin, de belles motos toutes neuves,... mais d'atelier, point. On t'explique où se trouve l'atelier, de l'autre coté de la ville que tu retraverses en sens inverse.

 

Arrivé sur place, tu parles de tes craintes pour la santé de Toeuf-Toeuf au mécanicien en chef. Le fait qu'elle fume parfois à froid ne l'inquiète pas... Tu viens de traverser la ville, asphyxié derrière les fumées noires des bus, des camions, des vieilles Ford, des vieilles 404, des vieilles 2CV, … Donc tu comprends que le petit nuage blanc de Toeuf Toeuf le laisse indifférent. Quant au bruit... Et alors? Rien de bien inquiétant non plus. Tu entends le vacarme ambiant? Là encore, tu te dis que Toeuf Toeuf est bien plus en forme que les trois quarts des véhicules qui roulent sur le réseau Argentin. Donc d'accord! Tu ne t'inquièteras plus pour si peu. D'ailleurs, il ne doit te rester plus que 30000 km à faire. Désormais, tu iras voir un mécanicien que si tu coules ta bielle.

 

Tu en profites pour acheter quelques pièces de rechange : un filtre à huile, une chambre à air... En revanche, ils n'ont pas de plaquettes de frein et les tiennes sont plus qu'usées! Il faudra bien en trouver quelque part.

 

De retour à l'hostel, les discussions avec Loïc reprennent. En fin de journée, vous allez faire quelques courses. Vous soignez vos repas. Des repas bien arrosés. La région de Mendoza est célèbre pour son vin. Hier, c'était « Côte de Boeuf – Salade composée », avec de l'avocat pour penser à Claire. Malbec, et « Bananes flambées en dessert ». Les Hollandaises apprécient. Aujourd'hui, ce sera « Ratatouille » avec des « Petites Saucisses à la mode de Mendoza ». Accompagnée d'un Cabernet Sauvignon local. J'oubliais : vous aviez trouvé un bon morceau de bleu pour finir le vin... Elle n'est pas belle la vie?

 

 

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Mardi 1 Février 2011

 

Toujours à Mendoza. Un copieux petit déjeuner en compagnie de backpackers. Une Québécoise et une Hollandaise. Un nouvel arrivant vient prendre un café. Il connait bien les Hollandaises... C'est la troisième fois qu'ils occupent le même hostel. Les backpackers se retrouvent ainsi souvent lors de leurs étapes. Tu choisis tes hostels au hasard, mais il semble que des réseaux – conséquence probable du choix des guides - se constituent au long des périples.

 

Tu quittes Mendoza et Loïc en fin de matinée. Tu espères retrouver Loïc d'ici deux ou trois semaines. En Bolivie ou plus au Nord. Tu cherchais à qui Loïc te faisait penser, et tu as trouvé : le Petit Français, Jacques, dans le Grand Bleu.

 

La frontière est proche, environ 200km, mais tu veux t'arrêter en route pour marcher une journée ou deux en montagne. De nombreux poids lourds. Le poste de frontière doit être plus important que les précédents. Il correspond à la route directe entre Buenos Aires et Santiago. Entre les deux régions les plus peuplées, et les plus industrialisées des deux pays.

 

La région frontalière est aussi plus haute que les précédentes. Au fur et à mesure que tu montes vers le Nord, les frontières semblent chaque fois plus élevées. La carte indique que la prochaine que tu passeras dans une semaine sera à 4700 mètres! Les Andes sont une vraie frontière comme il y en a peu dans le monde. Moins d'une dizaine de passages possibles pour des milliers de kilomètres de frontière. Et ces passages sont toujours compliqués... Souvent des cols élevés, ou des lacs à traverser.

 

Tu t'arrêtes à Puente del Inca, un hameau célèbre pour son pont naturel, taillé dans la roche par le torrent. Sa couleur jaune est impressionnante. Tu n'es qu'à deux kilomètres du chemin qui mène à l'Aconcagua, le plus haut sommet d'Amérique. Tu souhaites faire une balade autour qui te maintiendrait à une altitude raisonnable. Tu te méfies de l'altitude.

 

Tu trouves un petit hostel. Une femme seule y vit avec sa petite fille. Elle te confirme que tu peux faire une belle balade sur deux jours. Et que tu pourras laisser Toeuf Toeuf et ton barda à l'hostel.

 

Tu poses tes affaires, te rends à l'entrée du Parc National où se vendent les billets. Surprise : pour la balade d'une journée et demie que tu as programmée, il te faut payer un droit d'entrée de 380 pesos. Soit 75 euros. Tu boycottes. Tu iras marcher ailleurs. Toutes les autres montagnes sont gratuites!

 

Tu retournes garer Toeuf Toeuf, et te promènes à pieds dans la vallée. Tu suis une vieille voie ferrée abandonnée. Dans un champ, le bus d' « Into the Wild », version Sud Américaine. Tu ne dois pas être le premier à le photographier.

 

De retour à l'hostel, tu croises les autres occupants : trois Belges francophones et un Français. Vous dînerez ensembles.

 

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Mercredi 2 Février 2010

 

La frontière passe sous un long tunnel routier. Avant la construction du tunnel, il fallait prendre un chemin qui serpente jusqu'au col du Cristo Redentor. Ce joli chemin existe toujours. Tu le prends.

 

Il redescend jusqu'au poste frontalier unique Argentine/Chili. Des kiosques où un policier Chilien est assis à coté d'un policier Argentin! Une bonne idée que ces formalités regroupées, mais pas forcément plus rapides...

 

Comme d'habitude, les policiers sont souriants. Tu passes ensuite au contrôle douanier, qui est aussi un contrôle phytosanitaire. Cette fois-ci, tu as pris soin de ne pas acheter de fruits frais avant la frontière! Le jeune douanier te fait ouvrir tes deux caisses latérales qu'il retourne allègrement. Cela te plait moyennement car elles sont bien pleines, donc méthodiquement rangées. Il tombe sur ta réserve de fruits secs et d'amandes que tu viens de renouveler à Mendoza. Un beau mélange de fruits secs qui n'est pas de son goût : « Tout cela est interdit! ». Pourtant, à Chile Chico, on t'avait retenu des fruits frais en t'indiquant qu'il n'y avait pas de soucis pour les fruits secs. « Des fruits sont des fruits, qu'ils soient secs ou pas... » Tout cela est bien triste! Une seule consolation : les amandes sont dans un sac scellé marqué « Producto de Chile ». Un gage de qualité qu'il accepte.

 

Le gars te fait rentrer dans sa guérite. Il t'appelait « Amigo », il t'appelle désormais « Georges », avec un air de commisération. Pourquoi Georges? C'est un surnom ? Tu y es : c'est ton deuxième prénom et il a du penser que Francis était ton « mid-name », inutilisé.

 

Pourquoi n'as tu pas coché la case qui disait que tu portais des fruits avec toi? Tu lui expliques la raison... Qu'à Chile Chico, plus au Sud, les fruits secs n'étaient pas bloqués. Que l'on te faisait remplir ainsi le même formulaire. Que tu ignorais que les règles puissent varier d'un poste frontalier à l'autre. Que tu es déjà bien triste de devoir abandonner la réserve de fruits secs que tu viens juste de reconstituer...

 

Il revient toujours à la même question. Pour la quatrième ou cinquième fois, tu lui fournis la même réponse. Tu commences à t'énerver. Ne comprend-il pas ce que tu lui expliques? Il faut garder ton calme. Si il veut te mettre une amende, tu n'es vraiment pas prêt à la payer. Et tu as l'impression qu'il veut y venir. Il va discuter avec un collègue, revient et te laisse partir. Ok, Muchas Gracias... Tu vas ranger le bazar qu'il t'a laissé, et démarres sans demander ton compte.

 

La descente sur le Chili est longue. Tu étais habitué à un Chili vert, à des forêts partout. Ici, c'est plutôt la sécheresse que tu trouves. Des paysages qui ressemblent au Sud de la Californie où à l'Andalousie. Des collines sèches, de la chaleur. Mais aussi de nombreux vergers nombreux dans les vallées.

 

Sur les collines, des petits arbustes bien espacés et des cactus sur de l'herbe jaune. Les maisons ne sont pas aussi riches qu'en Californie, mais point de misère.

 

L'arrivée sur Santiago te surprend. Tu t'attendais à une longue banlieue, mais l'arrivée par le Nord débouche immédiatement sur la ville, au pieds des collines désertiques. Tu suis la direction donnée par ton GPS. Loïc t'a laissé les coordonnées de l'hostel qu'il avait occupé à Santiago, avant de venir sur Mendoza. Tu traverses diverses quartiers. Une impression de calme en ce début d'après midi. C'est encore l'heure de la sieste pour la majorité des habitants. Et des commerçants.

 

Plusieurs personnes t'avaient dit du mal de Santiago. Tout du moins, tu avais retenu que Valparaiso est bien plus jolie, qu'elle a beaucoup plus de charme. Tu es agréablement surpris. Des maisons basses souvent colorées. De rares immeubles, pas bien hauts pour la plupart. La circulation et les trottoirs sont fluides. Rien à voir avec les embouteillages et la surpopulation de Buenos Aires.

 

L'hostel se trouve dans un quartier résidentiel, proche d'autres hostels et de restaurants. Une grande maison classe, propre et bien rangée. Tu repars rapidement pour te rendre chez un distributeur Yamaha. Le vendeur est accueillant. Il veut t'aider, mais Toeuf Toeuf est inconnue au Chili... C'est une Yamaha Européenne. Il recherche sur Internet et auprès de Yamaha tes plaquettes de freins. Au bout d'une heure ou deux, il a compris que les plaquettes avant de Toeuf Toeuf sont les plaquettes arrière de la XT600, et réciproquement! Donc il peut les avoir, mais à un prix très élevé. Ok... Tu en as besoin. Tu ne penses pas les trouver ni en Bolivie ni au Pérou. Et rouler sans freins dans ces pays ne te dit rien. Tu sais en revanche qu'il n'y a que peu d'espoir de trouver les autres pièces que tu cherchais, plus spécifiques encore. Mais rien d'aussi urgent que les plaquettes de frein.

 

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