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Japon


Arrivée à Tokyo PDF Print E-mail
Written by toi   
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Dimanche 19 Septembre 2010

 

Il y a une heure et demi de train pour l'aéroport de Séoul. Tu as prévu large et tu arrives avec une bonne heure d'avance au check-in.

 

Au guichet, une hôtesse t'informe que tu ne peux prendre l'avion sans avoir en ta possession un billet de « sortie du Japon ». Tu as donc une heure pour acheter un billet. Au guichet des compagnies, le prix d'un aller simple Tokyo-Jakarta est hors de prix. Plusieurs milliers d'euros. Heureusement, le WIFI est partout dans cet aéroport et tu peux regarder les sites d'agences. Après quelques comparaisons, tu te décides pour le billet le moins cher. Environ 400 euros. Le souci est que le voyage dure une vingtaine d'heures avec deux correspondances en Chine. Et tu arriveras après minuit à Jakarta. Mais les autres billets sont bien plus chers. Tant pis, tu finiras ta nuit sur un siège de l'aéroport à l'arrivée.

 

Tu réserves, mais au lieu d'un numéro de réservation, tu reçois un mail comme quoi la validation de ton paiement prendras plusieurs heures. Donc pas de preuve de billet et plus que 15 minutes avant la fin du check-in. La tension monte. La seule solution est d'acheter un billet retour Tokyo-Séoul le moins cher, et de te faire rembourser ensuite. Tout de même 600 euros. Tu vas au guichet et tout se passe en deux minutes. Tu perdras 30 euros dans l'opération, mais tu n'as pas le choix. Tu peux te rendre au check-in!

 

En Corée, les formalités, les contrôles de police et de sécurité se passent plus vite qu'ailleurs. Tu as même le temps de t'acheter un petit disque dur pour faire une sauvegarde de tes photos. Jusque là, tu n'avais aucune sauvegarde. Pas sérieux. Tu t'attardes aussi devant un atelier pour la promotion de la culture coréenne. Une jeune fille joue d'un instrument à cordes. On propose aussi aux touristes étrangers de peindre des éventails. Tout cela gratuitement. Tu n'as pas le temps de te lancer dans la peinture, mais tu écoutes la jeune fille. Tu essayes de photographier ses mains. Elle est trop loin.

 

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A Tokyo, tu es surpris par les longueurs des files d'attente. Les Coréens s'organisent beaucoup mieux. En regardant la photo de ton passeport le policier te demande en Français : « C'est vraiment vous ? ». Tu rigoles. Tu lui dis que tu peux mettre tes lunettes si il le souhaite. Tu lui donnes un indice : ton nez est cassé. Mais tu ne sais pas si cela est visible sur la photo. Il t'accepte finalement tel que tu es.

 

Beaucoup de monde à Tokyo. Dans le métro, dans les rues du quartier de l'hôtel. Ce quartier, Asakusa, est étrange : un centre touristique autour d'un grand temple bouddhiste. De nombreux kiosques vendent des souvenirs ou encore de la restauration. Il y a aussi un parc d'attractions avec grande roue. Un peu plus loin des immeubles pleins de machines à sous ou de jeux d'arcade.

 

Tu ne peux t'empêcher de comparer Japon et Corée. A Vladivostok, Mikaïl t'avait dit « La Corée et le Japon ne font qu'un seul pays ». Tu pensais passer « de Suisse en Allemagne », mais tu les trouves au contraire très différents.

 

Autant les Coréens sont réservés, peu variés dans leur tenue vestimentaire ou leur conduite en général, autant les Japonais te paraissent farfelus et variés. La folie et l'imagination doivent être réprimées en Corée. Et pas seulement pour la tenue mais aussi pour l'architecture ou l'aménagement en général.

 

Tu avais aussi du mal en Corée à trouver « des pauvres », mais ici pas de souci : les sans-abris sont légion dans ce quartier touristique. Le soir, tu passes dans une rue où une vingtaine de personnes s'installent sur leur carton pour passer la nuit.

 

Tu as choisi l'hôtel le moins cher que tu as trouvé : 30 euros. Ce n'est pas un hôtel, mais une sorte d'auberge de jeunesse avec des dortoirs de 6 ou 8 personnes. Ton dortoir fait environ 15m2, soit moins qu'une chambre d'hôtel. Donc un total de 180 euros pour une petite chambre qui ne contient que des lits superposés et où l'on demande aux clients de faire leur lit avant de partir. Plus rentable que n'importe quel hôtel!

 

Les clients sont des jeunes pour la plupart. Souvent des groupes. Dans ta chambre, tu discutes avec deux jeunes. Le premier est norvégien. Il a les bras couverts de tatouages colorés mais semble doux et calme. Les tatoués ne sont plus ce qu'ils étaient ma brave dame! C'est un fan de jeux. Il achète des figurines, des poupées, des jeux vidéos, et passent beaucoup de temps sur son Mac, sa console ou son téléphone.

 

Le second, Dan, est Anglais. Il avait prévu de passer 6 mois au Japon, mais a épuisé ses économies après deux mois. Il a pu avancer son départ, mais pas avant deux semaines. D'ici là, il ne dépense rien sauf l'hôtel et le minimum alimentaire.

 

La vie est chère au Japon. Pour le « Lonely Planet », c 'est une fausse impression et l'on peut se débrouiller grâce à ce genre d'hôtel... Ils sont bien gentils les rédacteurs du Lonely Planet. Le billet de train entre l'aéroport et le centre ville coûte 12 euros au Japon contre 3 euros en Corée où la distance est au moins double. Le billet de « TGV » pour Kyoto coûte 120 euros, et la distance est moindre que Paris-Lyon. Certes, la Corée est particulièrement économique, mais le Japon est sans aucun doute plus onéreux que l'Europe.

 

Le soir, tu recherches un hôtel à Kyoto. Tu allais réserver parmi les moins chers – quand même 50 euros - quand tu consultes les photos des chambres. Il s'agit d'un hôtel « capsule ». Tu savais que cela existait, mais tu prends peur. Des tubes superposés dans lesquels on se glisse pour passer la nuit. La visite doit être intéressante pour quelques minutes. Pas plus. Tu te sens devenir claustrophobe. Tu payeras 10 euros de plus et tu dormiras dans un lit.

 

Claire, ta fille se connecte sur Skype! Plus d'un mois que vous n'aviez pas réussi à vous y retrouver. Cela fait du bien.

 

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Mardi 20 Septembre 2010

 

Tu profites le matin du WIFI de l'hôtel. Puis tu te rends à Kanda, une gare ferroviaire. Tu souhaites prendre quelques informations pour ton trajet de demain. Tu achètes finalement ton billet puis marche en ville, direction « Les jardins du Palais Impérial ». Du moins la petite partie ouverte au public.

 

Il y a peu de monde en ville. La journée est fériée, comme en Corée. Tu en as la confirmation en arrivant devant les jardins : ils sont fermés le Lundi, sauf les Lundis fériés. Et la porte est ouverte!

 

Il n'y a pas grand chose à voir, mais c'est agréable de marcher dans un jardin public. Tu prends quelques photos. Au centre du parc, de grandes pelouses sur lesquelles les gens s'assoient. Une femme est allongée et prend le soleil. Au Japon, les inhibitions sont décidément moindres qu'en Corée. Tu prends une photo de loin, mine de rien, mais tu as l'impression que la personne t'observais. Tu n'aurais pas du.

 

La partie ouverte au public du parc est limitée. On en fait vite le tour. Lorsque tu reviens vers la partie où les gens sont installés sur l'herbe, un agent leur demande de quitter l'endroit. C'est l'heure de fermeture.

 

La femme qui était allongée dans l'herbe vient vers toi, te salue. Vous vous présentez. Elisabeth est Chilienne mais vit au Japon depuis 27 ans. Elle y est venue pour ses études, s'est mariée et y est restée. Mais elle pense désormais retourner au Chili.

 

Vous allez prendre un café, et vous discutez. Beaucoup. L'un comme l'autre avez besoin de parler. Tu es surpris par la franchise de ses questions et de ses réponses.

 

Elisabeth est artiste peintre. Elle te montre des photos de ses oeuvres. Tu aimes bien. Elle est venue en bus de nuit pour un long weekend à Tokyo. Depuis Osaka où elle habite. Son budget est limité et elle passera la nuit dans un restaurant Mac Donald. Ils sont ouverts 24h sur 24 au Japon.

 

Les difficultés financières doivent bien compliquer sa vie.

 

Le café ferme. Vous marchez un peu au centre-ville, sous la pluie. Une pluie chaude. Elisabeth aime la pluie. Tu es plus pragmatique et tu l'apprécies aussi, tant que tu n'es pas trempé.

 

Vous demandez à un jeune cycliste si il connait un Mc Donald dans les environs. Il sort son I-Phone, et recherche. Il ne trouve pas... C'est un quartier d'affaires, vide en ce jour férié. Vous arrivez devant une station de métro. Tu proposes de se rendre à Asakusa où tu as repéré un Mc Donald. Mais Elisabeth préfère rester près de la gare routière. Vous vous séparez. Peut-être la reverras-tu à Osaka, qui est tout proche de Kyoto. Ou au Chili si elle décide d'y rentrer.

 

Tu es content de ton après-midi.

 

 

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