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Australie


La Baie aux Requins PDF Print E-mail
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Samedi 20 Novembre 2010

 

Tu ne restes pas à Nanga, mais repars sur Denham, puis Monkey Mia, le bout de la route. Tu es surpris du lieu, très touristiques. Surtout des Australiens, venus nager. Le camping est grand, mais il y a surtout des chambres, des appartements à louer. Une petit village, très bien aménagé. Des plages de sable fin, et une attraction : le repas des dauphins le matin, à 7h45. Tout semble trop bien organisé.

 

Après avoir planté la tente et posé tes affaires, tu repars vers Denham. Tu veux marcher dans le Parc National « François Péron » qui recouvre l'extrémité de la Péninsule. Tu rentres dans le Parc, mais déception : ce n'est pas un endroit pour marcher. Des chemins de sable permettent à des gros 4X4 de se rendre sur quatre lieux différents de la côte pour pêcher, ou nager. Le plus proche est à une vingtaine de kilomètres. Toeuf Toeuf est légère, mais tu renonces. Tu veux marcher, pas faire de moto. Et tu crains le sable pour ta chaîne qui est arrivée en bout de course.

 

Tu reviens au camping, laisses Toeuf Toeuf et pars le long du rivage. La Shark Bay, la Baie aux Requins. Les gens se baignent pour la plupart près du camping. Tu croises juste un couple de Perth, venu pour le weekend. 24 heures de voiture aller-retour. Ils te disent que dans le WA (comprendre Western Australia), on a pas peur des distances. Effectivement. C'est vrai que les routes ne sont pas fatigantes : personne, peu de virages, et aucune ville à traverser. Mais quand même...

 

Lui marche dans l'eau, à une cinquantaine de mètres du rivage. Il essaye de voir des requins qui passent parfois. Il t'interrompt : un requin! Tu ne vois qu'une grosse tâche sombre qui se déplace dans l'eau. Mais la tâche s'éloigne...

 

Tu repars. Des centaines d'oiseaux. Tu les photographies, les filmes. Parfois des petites raies qui s'enfuient à ton arrivée. A vingt mètres du rivage, tu crois apercevoir une grosse tâche sombre immobile. Tu t'approches. C'est une raie, énorme, avec trois petits ailerons de requins de 15cm sur la queue. Elle fait plus de deux mètres de long. Tu pensais qu'elle s'enfuirait, mais elle te laisse t'approcher. Tu t'arrêtes à un mètre d'elle. Un oeil s'ouvre et se referme à intervalles de temps régulier. Elle t'a certainement vu, mais ne semble pas gênée par ta présence. Tu la laisses se reposer.

 

Tu repars. Une demi-heure plus tard, alors que tu marches dans l'eau, des ailerons de requins. Deux petits requins, d'un mètre de long. Ils font des grandes boucles. Tu t'approches doucement à chaque fois qu'ils s'éloignent. Tu t'arrêtes à une dizaine de mètres. Tu essayes de prendre des photos.

 

Deux autres requins arrivent, mais un peu plus grands. Tout le monde t'a dit que les requins n'étaient pas dangereux, mais tu ne cherches pas à vérifier. Tu reviens tranquillement vers le camping avec la tombée de la nuit. Tu es content de ces rencontres.

 

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Dimanche 21 Novembre 2010

 

Tu vas voir le « petit déjeuner » des dauphins avant de partir. Une cinquantaine de personnes sont déjà présentes. Une foule... Les dauphins ont pris l'habitude de venir déguster des poissons qu'on leur offre depuis le rivage. Chaque matin à la même heure...

 

Tu prends la route, destination Geraldton. Là, tu dois retrouver Greg, un ami de Peter qui a quitté Williamstown pour s'installer dans la WA.

 

Avant de quitter la baie, tu passes à Hamelin, l'ancienne station du télégraphe. Hamelin était aussi une carrière de briques de coquillages. Des petits coquillages, compactés sur des mètres d'épaisseur, que l'on coupait à la scie pour faire des briques. Et puis, Hamelin est surtout célèbre pour les « Stromatolites ». Les Stromatolites sont des « rochers vivants ». Des être unicellulaires qui vivent depuis des millions d'années sur leurs ancêtres, et qui forment des rochers dans l'eau. Chaque génération vient grossir le rocher... Ils sont parmi les premiers être vivants à avoir vécu sur terre. Les premiers à avoir fabriqué de l'oxygène.

 

Tu rentres prendre un café à la réception du caravan park, où les touristes doivent être bien rares. Des vieilles photos sur les murs. Sur le télégraphe, mais aussi des photos d'aborigènes alors qu'ils vivaient de manière ancestrale : des chasseurs musclés, qui courraient après les emus, les kangourous... Tu n'auras vu aucun aborigène sur la péninsule.

 

Tu ne traînes pas. Tu as dit à Greg que tu seras à trois heures chez lui. Une pause déjeuner à la Road House de Billabong, et tu continues plein sud. D'un seul coup le paysage change : des champs de blé... Tu n'avais plus vu de terres cultivées depuis des semaines. Depuis que tu étais rentré dans les Flinder Ranges. Depuis, tout n'avait été que désert. Tu retrouves l'Australie agricole, avec ses champs interminables.

 

Ton GPS t'aide bien pour arriver chez Greg. Greg est un prof de biologie à la retraite. Un motard aussi. Il a une Harley, mais a tout essayé auparavant. Vous parlez des animaux que tu as croisés. La grande raie de la veille est un charmant « Requin-Ange » (Angel Shark). Les gros lézards, hauts sur pattes, sont des « Moniteurs », aussi appelés « Goanna » en Australie. Tu lui montres les photos, et il te parle des oiseaux, des poissons, des kangourous ou des requins.

 

Greg vit seul. Il s'intéresse désormais surtout au sport, au Golf, et à ses amis. Il doit se rendre à Melbourne Mardi matin pour retrouver des amis. 450 km de voiture pour se rendre à l'aéroport de Perth, puis 3000 km d'avion. Les distances ne font pas peur ici.

 

Karen, une voisine de Greg passe dire bonjour. Elle est géologue, travaille pour une compagnie minière. Elle repart travailler demain... à nouveau plusieurs centaines de kilomètres.

 

Demain, tu essayeras de faire un peu de maintenance sur Toeuf Toeuf qui commence à accuser les kilomètres parcourus. Bientôt 30000 depuis le départ. Il faudrait que tu trouves un kit chaîne avant de quitter l'Australie, et que tu changes aussi tes filtres : huile, essence, et air. Ou au moins que tu arrives à nettoyer ton filtre à air. Greg pense que tu peux trouver des pièces à Geraldton. Tu en doutes, mais tu verras bien demain.

 

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Ningaloo PDF Print E-mail
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Jeudi 18 Novembre 2010

 

Peu de route pour passer d'un coté à l'autre de la péninsule. Le Parc National de Ningaloo est marin. Ce ne sont pas seulement la côte, mais surtout l'océan qui est protégé. L'attraction la plus célèbre du Parc sont les requins-baleines : d'énormes baleines à coté desquelles on peut nager. Mais ce n'est plus la saison. Avec l'arrivée de l'été, ces requins-baleines sont partis passer l'été en Antarctique.

 

Dans le Parc une dizaine de lieux de camping possibles, avec, à chaque fois, une dizaine de places seulement. En haute saison, ces places doivent être bien disputées. Pas de douche, ni d'eau. Juste un bloc wc, comme à Karijini. Il est tôt. Tu n'as pas de difficulté à trouver une place libre.

 

Après avoir monté ta tente pour y déposer tes affaires, tu te rends sur la plage. L'Australie est un pays sûr. On peut laisser ses affaires sans surveillance. Tu as pris l'habitude de tout laisser sur la moto ou dans la tente.

 

Pour ce lieu de camping, les Rangers recommandent un endroit bien particulier pour la baignade. Il y a le long de la côte de forts courants, et tu suis les recommandations. Tu marches jusqu'à cet endroit où trois ou quatre personnes sont déjà installées. Les Australiens aiment bien la prévoyance. Un peu trop parfois... Il y a tellement d'avertissements, de mises en garde, partout, que l'on ne sait plus ce qui est réellement dangereux.

 

Une plage de sable clair. L'eau aussi est claire. Tu avances dans l'eau sur une dizaine de mètres, mets ton masque, ton tuba et tu rentres dans l'eau. Et là... Mais alors là,....

 

Des poissons partout. De toutes sortes, de toutes formes, de toutes les couleurs. Ils vivent autour des coraux. Un montage pour un guide touristique. Tu poursuis, et tu vois dix mètres plus loin, à moitié posée sous un rocher, une grosse raie. Entre 30 kg et 50 kg. Tu repenses à la Méditerranée. Une mer morte. Tu nages ainsi, en pleine contemplation, une bonne demi-heure. Dommage que ton appareil photo ne soit pas étanche.

 

Ressorti de l'eau, tu pars marcher le long du rivage. En trois-quatre heures de balade, tu ne croiseras personne. En bruit de fond, le roulement des vagues contre la barrière de corail, à deux-trois kilomètres du rivage. Mais tout est calme à l'intérieur de cette barrière.

 

Tu marches souvent les pieds dans l'eau. Des petites raies, 1 ou 2kg sont posées sur le sable. Elles s'enfuient à ton approche. Elles se faisaient dorer au soleil, dans la zone où l'eau est la plus chaude. Parfois à un mètre du rivage. Tu en vois des dizaines. D'autres poissons plats aussi, plus longs avec des échancrures.

 

Le temps est maussade. Mais tu attrapes quand même des coups de soleil sur les jambes. Tu n'as pas mis assez de crème solaire. La température est fraîche, moins de 30°. Tu es content de cette fraîcheur. Même si la lumière n'est pas bonne pour les photos. Ce temps frais est complètement anormal pour la saison.

 

De retour à ta tente, tu fais connaissance avec tes voisins. Deux couples d'Anglais, qui vivent l'été en Angleterre, et l'été en Australie.

 

Tu repars de suite en moto, pour atteindre le sud du parc. Là, tu remontes à pied un chemin le long d'un canyon. Il est déjà tard. Au retour, tu croises un kangourou, qui veut bien se laisser photographier. Tu auscultes aussi le gué, au bout de la route. Plusieurs personnes t'ont fortement déconseillé de le traverser en moto. Il ne devrait pas y avoir de problème à marée basse, mais tu renonces à passer par là. Tu n'as pas l'heure des marées, et tu ne souhaites pas baigner Toeuf Toeuf dans l'eau salée. La roue arrière et la chaîne ne sont déjà pas en très bon état. Tu referas demain la grande boucle par le Nord du Parc.

 

Tu rentres sur le camping à la tombée de la nuit. Tu roules doucement, car un peu partout des kangourous. Tu n'as jamais vu autant de kangourous vivants. .

 

Kee t'offre un verre de vin à ton retour. Il te propose aussi d'utiliser leur réchaud à gaz pour réchauffer ton repas. Tu as bien un réchaud à essence, mais il démarre toujours avec une flamme de 40cm de haut. Dans un endroit où les feux sont interdits, cela fait désordre.

 

Vous parlez voyages. Leurs amis leurs disent souvent : « vous avez raison de voyager ainsi, nous devrions faire la même chose ». Mais leurs amis restent en Angleterre et eux parcours le monde. Souvent l'Australie ces dernières années.

 

Tu pensais repartir à la nuit pour voir des tortues de mer débarquer sur le rivage pour la ponte, mais tu es fatigué, et tu es rassasié de beaux poissons.

 

 

Vendredi 19 Novembre 2010

 

Tu fais une dernière plongée à 6h30. Brian t'a conseillé d'être dans l'eau avant 7h00 pour voir des requins. Des petits requins, inoffensifs.

 

Mais le vent, les courants ont remué l'eau : tu ne voies pas à plus de 5-6 mètres. Tu croises tout de même une grande raie. Tu découvres aussi de nouveaux poissons que tu n'avais pas vus la veille. Tant pis pour les requins.

 

Tes affaires rangées, tu dis au revoir à tes voisins. Tu démarres dans la fraicheur, mais la température monte au fur et à mesure que tu descendes vers le Sud. Ce qui est bien anormal en Australie. De 29°, tu vas atteindre les 47° peu après Coral Bay. Des petites tornades de poussières, des rafales d'air brulant... tu ne comprend pas. Et il ne fait même pas beau! Mais petit à petit, la température redescend. Tu reviens au 30° en 150km... La météo est bien capricieuse ces jours-ci.

 

A la mi-journée, tu t'arrêtes dans une road house. Deux motards sont installés. Tu n'avais plus vu de moto depuis celles d'Alexandra et André. Tu les salues, mais ils semblent occupés. Sur la route, la plupart des motards Australiens ne se saluent pas systématiquement, comme cela peut être le cas en Europe, ou en Russie.

 

Au moment de repartir. Deux autres motards arrivent. Des petites cousines de Toeuf Toeuf : enduro Suzuki, 450cc. Les gars saluent rapidement les deux autres, puis viennent vers toi. Ils sont de bonne humeur, vifs, sportifs, curieux... Vous vous racontez vos voyages. Tu les prenais pour des Australiens, mais ils sont Néo-Zélandais. Tu voudrais leur demander si ils ne joueraient pas au rugby. Tu aurais bien roulé un peu avec eux. Malheureusement, ils montent vers le Nord alors que tu vas au Sud.

 

Vous vous quittez. Luc te souhaite bonne chance et ajoute « Take care, Brother! ». Tes enfants seront surpris de savoir qu'ils ont un oncle à peine plus vieux qu'eux. Un gars bien.

 

La route est plus longue que prévue. Peut-être 800km. Tu n'avais pas regarder précisément la distance totale pour arriver à Denham, mais tu n'y seras pas avant la nuit. A cinquante kilomètres de ta destination, un kangourou traverse deux mètres devant toi, sans prévenir. Un bon avertissement. Tu te disais justement qu'il ne devait pas y avoir de kangourous, car pas de cadavre sur cette route. Tu ralentis sérieusement. Quelques kilomètres plus loin, un panneau indique un Caravan Camp, celui de Nanga Bay. Tu t'y arrêtes. Tu finiras la route demain matin.

 

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Karijini PDF Print E-mail
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Lundi 15 Novembre 2010

 

La route qui monte au Nord est à nouveau longée par des exploitations minières. Et tu croises toujours autant de road trains chargés de minerais, ou d'engins miniers.

 

Mais les Kangourous morts sont plus rares. Ce n'est pas qu'ils ne sont plus tués, mais simplement qu'ils sont ramassés. Tu en vois tout de même trois ou quatre, fraichement cueillis... ceux de la nuit dernière.

 

A 120 km au Nord de Newman, un bel aéroport, avec une piste en bitume. Il est marqué « privé ». Un peu plus loin, une belle route part vers l'Est vers une mine. Il est rare en Australie que les mines soient reliées par du goudron. Celle-ci doit vraiment être gigantesque. Probablement une mine de fer.

 

Tu quittes la route principale pour partir à l'Ouest, vers le Parc National de Karijini. Tu vas sur un premier site, « Dales Gorges ». Il y a un camping pour les visiteurs et tu y plantes ta tente, puis descend dans les gorges.

 

Les gorges font une fente de 2-3 km dans le désert. A chaque extrémité, une source, et l'eau s'écoule vers le centre où elle disparaît. Probablement pour alimenter la nappe phréatique. Cette gorge est un petit paradis. Une petite jungle, où la température est d'au moins 15° plus basse que 100 mètres plus haut, sur le plateau désertique.

 

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Tu vois différents animaux : des oiseaux, des insectes, des poissons, des lézards. Tu retrouves aussi ton copain reptile haut sur pattes de 1 mètre de long qui te tire toujours la langue. Il a l'air moins effarouché que la dernière fois.

 

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La végétation est aussi bien différente de celle de la « surface ». Une oasis, un monde à part, à seulement une centaine de mètres de la surface. La température est si fraîche au fond des gorges. En haut la canicule, et ici entre 25° et 30°.

 

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Tu parcours la gorge de bout en bout. A plusieurs endroits, il est possible de se baigner. L'eau est bonne, température parfaite. Tu nages longuement, sous les chutes.

 

Trois autres personnes profitent aussi de l'endroit. Tu discutes avec l'un d'eux. Il travaille, non pas pour les mines, mais pour le tracé d'une nouvelle voie ferrée vers une mine. Il est Macédonien, mais ses collègues sont de toutes nationalités. Le salaire est élevé, mais il bosse 12h par jour, sept jours sur sept, deux semaines de suite. Puis il a droit à une semaine de récupération. Dans certains contrats, les personnes travaillent trois semaines d'affilées pour une semaine de récupération. Tout cela en plein désert, avec des températures de saison. Il pense bosser quatre ans, pour acquérir la nationalité Australienne. Puis il partirait comme toi faire un tour du monde. Il aura assez gagné pour faire plusieurs tours du monde.

 

Vers 16h, plusieurs personnes arrivent aussi pour se baigner. Tu laisses la place et décide de remonter à la surface, dans le désert. Tu as l'impression que la température augmente de un degré à chaque mètre. Tu retrouves Toeuf Toeuf et la tente. Tu n'aurais pas du remonter si tôt. Il fait trop chaud. Tu essayes de rentrer sous la tente, mais la température explose... En deux minutes, tu es trempé. Tu ressors, et trouves que dehors, 44°, c'est finalement bien frais. Tu marches en attendant que le soleil s'abaisse.

 

Vers 18h, repas, puis coucher. Tu es fatigué.

 

Mardi 16 Novembre 2010

 

Tu pars vers un autre site du parc. A nouveau des gorges. En arrivant sur le parking, deux gars prennent leur petit déjeuner. Tu vas vers eux pour leur demander conseil. Plusieurs parcours sont indiqués, et de nombreux avertissements indiquent qu'il faut des cordes pour certains d'entre eux.

 

Sebastian et René, sont allemands. En vacances pour quatre semaines. Ils sont sur le site depuis deux jours. Pour eux, les pistes indiquées comme très techniques peuvent être effectuées en sandales... Finalement, vous descendez tous les trois dans les gorges. Plus étroites que celles de Dale, l'impression est bien différente. Moins profondes et moins larges, les grottes n'abritent pas une végétation luxuriante comme à Dale. Mais la température et les baignades encore plus agréables. L'eau est partout. Il faut rentrer, l'eau jusqu'au cou, pour avancer. Tu laisses un moment ton sac, avec notebook et papiers, pour poursuivre avec seulement l'appareil photo. La roche est très belle. Dommage que la lumière ne soit pas au mieux. Il faudrait revenir en soirée, mais tu n'attendras pas. Tant pis pour les photos...

 

Tu repars en fin de matinée vers Tom Price. A nouveau une petite ville toute neuve pour les familles de mineurs, comme Newman. De belles pelouses, des trottoirs, une église, un grand supermarché, des minettes en talons aiguille, … Ce n'est plus la « Real Australia », mais les Etats Unis, ou l'Europe. Tu peux faire une halte internet pour vérifier tes emails, et manger dans un restaurant.

 

Tu regardes sur la carte l'étape suivante : Nanutarra à un peu plus de 200 km de piste. Tu profites du supermarché pour refaire le plein de nourriture. En revenant vers Toeuf Toeuf, tu rentres dans une galerie d'Art. Mais ce n'est pas une galerie d'Art, juste un commerce de bijoux de pacotille.

 

Tu as trainé. Il est 14h30, il faut y aller. En quittant Tom Price, tu réalises que ce n'est pas 200, mais plutôt 300 kilomètres qui sont indiqués sur les panneaux. La piste est bonne, mais relativement étroite, avec des virages. La nuit tombe avant 19h. Tu risques de ne pas arriver ce soir.

 

Les paysages sont très beaux. Un peu partout des reliefs, avec des formes variées, étonnantes. La température baisse, et la lumière aussi. Il pourrait très bien pleuvoir. Plus au Nord un éclair. Ce faire coincer sur une piste par un orage peut être une expérience intéressante, mais tu préfères t'enfuir.

 

Après 80km, nouvelle surprise : la piste rejoint une route. Plus de suspens : tout devient facile. Le paysage est toujours aussi beau. Un aigle décolle à ton passage, traverse la route. Tu ralentis sèchement et vous vous croisez à cinquante centimètres près. Une belle envergure...

 

Peu avant Nanutarra, le ciel s'éclaircit. Il ne pleuvra pas.

 

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Nanutarra n'est qu'une Road House. Une station d'essence perdue au milieu de nul part. Tu plantes la tente et manges un gros burger Australien, avec des grosses frites. Tu prends deux bières pour passer inaperçu.

 

Mercredi 16 Novembre 2010

 

Départ à 7h. Seulement 3-4 heures de routes. La température est toujours fraîche. Moins de 30°. Presque trop frais.

 

A une heure de l'arrivée, un kangourou sur la chaussée qui vient d'être heurté. Une mère... A coté, le petit sorti de la poche. Il reste sans bouger. Hébété, il te regarde passer doucement. Tu ne t'arrêtes pas. Tu ne sais pas quoi faire. Lui et sa mère vont se faire manger par les oiseaux. Rester pour éloigner les aigles? Tu poursuis ta route, bien mal à l'aise. Un quart d'heure plus tard, tu croises un véhicule « Road Survey ». Tu espères qu'il pourra les aider. Tu aurais du faire quelque chose... Mais quoi?

 

Exmouth est dans une péninsule, à l'extrémité Ouest de l'Australie. C'est le point le plus éloigné de Melbourne que tu auras atteint. La péninsule est plate, mais des termitières jalonnent le paysage, comme des menhirs que l'on aurait posés dans les prés. Celles-ci sont plus rondes et plus claires que celles de Karijini. Mais elles sont toutes aussi hautes.

 

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Tu arrives à Exmouth à 10h30. Une station balnéaire. Tu t'offres une chambre d'hôtel avec WIFI. Quelque chose de rare en Australie. De l'autre coté, de la péninsule, un Parc National où tu iras demain. Te baigner dans les coraux de l'Océan Indien.... En attendant, tu vas pouvoir publier tes textes en retard, préparer la suite du voyage, et gérer l'intendance : entre autres choses, acheter de la crème solaire, un masque et un tuba.

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Le Cimetière des Kangourous PDF Print E-mail
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Samedi 13 Novembre 2010

 

A nouveau, environ 500 km entre Laverton et Mont Magnet. Ce ne sont plus les champs de blés géants, les vignes interminables, les ranchs infinis, mais désormais les mines à ciel ouvert qui sont toutes aussi démesurées. Tu croises régulièrement des « road trains » chargés de minerais, des convois exceptionnels chargés d'engins miniers, et les 4X4 comme leurs passagers portent les couleurs des compagnies minières. Ce n'est plus l'artisanat des prospecteurs d'or, mais bien le domaine des géants de la mine. Des mines de fer, de nickel, de talc, de cuivre, d'or, d'uranium, de tout... L'Australie alimente le Japon et la Chine en matières premières.

 

Le paysage est parfois abimé par ces exploitations. On rase des collines, on en construit d'autres avec les déblais. Mais la plupart du temps, les mines ne sont pas visibles depuis la route.

 

Tu vois aussi des centaines de kangourous... morts, écrasés, abandonnés sur le bord de la route. On en trouve sur toutes les routes d'Australie, mais, ici, c'est une véritable hécatombe. La circulation nocturne des road trains ne s'interrompt jamais. La plupart des animaux se font écraser la nuit, paralysés par la lumière des phares. Autour de Mont Magnet, on trouve des cadavres tous les 100 mètres. Parfois plusieurs au même endroits. Les chauffeurs retirent généralement les bêtes mortes, ou mourantes, de la chaussée pour les abandonner sur les bas cotés. Les charognards se régalent.

 

Ce soir, tu as pris une « cabin » à Mont Magnet. La dame à la réception est originaire du Zimbabwe. Elle te pose des questions, te demande pourquoi tu n'es pas passé par l'Afrique. Elle te fait penser à l'héroïne black de Bagdad Café. Quand elle est de bonne humeur. Tu aurais bien passé plus de temps à bavarder avec elle.

 

Toute la nuit, tu entends les road trains passer, chargés de minerai. Dans le Victoria, on trouve le long des routes des panneaux avec un numéro de téléphone à appeler si on blesse un kangourou. Ici, on doit se dire que l'on serait déborder par la tâche, et les cadavres font partie du paysage.

 

Pour ces centaines de kangourous morts, tu n'en as vu qu'un seul de vivant aujourd'hui. Il traversait une centaine de mètres devant toi. Tu as aussi ralenti devant une famille d'émus, ces gros oiseaux fous-fous aux airs d'autruches, qui se débinent en se dandinant. Et en changeant d'avis trois fois sur leur direction. Tu t'es aussi arrêté devant un long reptile haut sur pattes. Environ 1 mètre de long, pour trente centimètres de haut. Une belle bête. Tu oubliais de dire qu'il te tirait la langue. Une longue langue.

 

Ta journée a été marquée par le carnage des kangourous. Peut être que si les limitations de vitesse était abaissée de 20km/h la nuit, la moitié survivrait. Tu regarderas sur Internet ce que l'on en dit. En attendant, tu ne prends pas de photo. Tu as pourtant hésité plusieurs fois à t'arrêter. Mais tu as du mal.

 

Dimanche 14 Novembre 2010

 

Tu as décidé de monter plein Nord, direction du Parc National Karijini. Le paysage ne change pas : toujours désertique, avec des mines de temps à autres. Et les routes sont toujours chargées de road trains, ou de convois exceptionnels qui déplacent les engins miniers. Dimanche semble un jour comme un autre.

 

Tu t'y attendais : il fait plus chaud que les jours précédents. Jusqu'à 45°. Tu t'arrêtes souvent pour laisser Toeuf Toeuf se reposer. Et pour boire. Tu consommes de l'eau, et elle consomme un peu d'huile dès qu'il fait très chaud.

 

Tu atteins ton objectif de la journée vers 17h : Newman. Tu as roulé bien moins vite que les derniers jours. Tu vas directement au Caravan Camp. Il est immense. C'est surtout un village de cabins. Pour les mineurs. La dame à l'accueil est bien peu aimable. Elle ne te regarde pas, te répond que par obligation. Elle te fait aussi penser à l'héroïne de Bagdad Café, mais seulement quand elle est de mauvaise humeur. Pas de cabin de libre, tu prends donc une place de camping. Même si c'est cher, et même si cela semble déplaire à la dame.

 

Après avoir monté ta tente, tu ressors pour faire le tour de la ville et essayer de trouver du pain. Tu ne trouves pas de pain – on est Dimanche soir - , mais la ville est beaucoup plus vaste que tu ne l'avais imaginé. Une immense base vie pour les mines avoisinantes. Une piscine, un stade, un club, des cafés, des tennis, et un centre commercial. Des pelouses bien arrosées un peu partout. Le supermarché est très grand. Mais fermé le Dimanche. Tu repenses aux villages aborigènes. Tous les habitants du désert ne vivent pas de la même manière.

 

Tu rentres. Tu réalises que tu aurais du passer Newman, et chercher plus loin. Des minibus déposent ou embarquent des mineurs à intervalles de temps régulier. Cela risque de durer toute la nuit. Plusieurs fois, des gars passent près de ta tente. Tu les salues, mais c'est à peine si ils te répondent. Les gars qui descendent au fond, et ceux qui conduisent ces engins énormes en surface ne sont pas les mêmes. Ceux du fond se sentent petits au regard de la masse de roche qui est sur leur tête. Ceux qui travaillent au jour se sentent puissants sur leurs monstres qui déplacent les montagnes. Par ici, nul besoin de mines souterraines, il suffit de ramasser ce que l'on trouve en surface. L'Australie est un paradis pour la prospection minière.

 

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The Great Central Road PDF Print E-mail
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Jeudi 11 Novembre 2010

 

Levé à 6h. Tu te prépares, plies la tente, et réveilles Alexandra et André. Vous partez ensemble vers les Monts Olgas, un ensemble de rochers à 50km à l'Ouest d'Uluru. Tu te contentes d'une balade sur le premier site, et tu leur dis au revoir. Ils vont poursuivre leur balade sur la journée. Tu prends la piste qui mène à la frontière avec l'Etat de Western Australia : la « Great Central Road ». C'est une « unsealed road », une large piste de terre ou de sable.

 

Tu es pressé de t'éloigner d'Uluru. En quittant le camping, tu as regardé la météo à la réception : une tempête est annoncée pour demain. Tu espères y échapper en t'éloignant le plus rapidement possible vers l'Ouest.

 

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Les deux cents premiers kilomètres sont un peu difficiles : beaucoup de tôle ondulée, du sable. Il y a des étapes, des « Road Houses » pour faire le plein, tous les 250km. A Docker River, la première étape, tu t'arrêtes à l'épicerie pour manger un morceau. Un village aborigène avec un petit magasin tenu par deux Européennes. Tu discutes avec elles. Elles te mettent en garde contre les voleurs. Le magasin est recouvert de grilles. Les pompes à essence sont encagées. On croirait une prison. Elle te déconseille aussi de boire l'eau du village : dans toutes les communautés Aborigènes, les enfants contaminent l'eau en se baignant dans les bassins.

 

Depuis quelques jours, tu es devenu plus critique sur la manière dont la question Aborigène est traitée en Australie. Officiellement, les villages Aborigènes sont fermés aux blancs pour des questions de respect de vie privée, pour la tranquillité de ces communautés. Mais les raisons réelles te semblent plus complexes. Interdire l'accès aux villages est aussi un bon moyen pour cacher la misère de ces populations. La plupart des aborigènes vivent pieds nus, vêtus de haillons. Ils ne meurent pas de faim -l'obésité et le diabète semblent un souci sanitaire majeur- mais leur mode de vie est miséreux. Inactifs, tu les croises à chaque fois dans les épiceries où ils achètent des boissons gazeuses sucrées.

 

Certes le gouvernement aide financièrement ces familles. Il a lancé des programmes d'éducation et de soins. Mais cette aide est elle suffisante ? La question sécuritaire ne serait elle pas aussi une raison de l'isolement des Aborigènes. Dans la plupart des communautés, l'épicerie et la station essence sont des forteresses. Séparer les populations – où les classes sociales- est un bon moyen de prévenir les conflits entre ces populations.

 

L'épicière t'explique que l'eau est non potable car les enfants se sont baignés dans le bassin. Elle te dit aussi que la température de saison est ici de 50°. Peut on reprocher à des enfants une baignade par une telle température. N'aurait-il pas fallu construire aussi un bassin pour la baignade, une piscine ?

 

Tu as l'impression que l'investissement du gouvernement est réel, mais que sa vocation est avant tout de limiter les dégâts, les conflits.

 

Tu reprends la piste. Il fait chaud, autour de 35°, mais bien plus frais que la température de saison. Après Docker River, la piste s'améliore. Tu peux rouler vite, tout en restant décontracté. Rouler vite (c'est à dire au dessus de 80km/h) est toujours la solution de facilité sur la tôle ondulée. De même que sur les parties qui comportent du sable ou des graviers. Mais cela exige une grande concentration. Si les bras fatiguent à force de jouer les amortisseurs, la tension nerveuse épuise davantage. Dans le sable, il faut toujours rentrer dans les traces des camions, ne jamais tenter d'en sortir. Les problèmes surviennent lorsque les traces se croisent, ou que, fatigué, on quitte le centre de la trace suivie.

 

Donc tu es bien heureux de trouver un sol dur et plutôt régulier. Tu avances même beaucoup plus vite que tu ne le pensais. Et tu gagnes 1h30 de décalage horaire en changeant d'Etat... Tu avais oublié ce décalage, qui t'arrange bien. Tu pourras t'éloigner davantage de la tempête.

 

Le paysage est un peu monotone. Sur la première partie, des collines, des jolis petits reliefs. Mais c'est ensuite une longue étendue plate. Un désert, mais avec une végétation régulière. Rien à voir avec le Sahara. Les pistes aussi sont bien différentes : tracées aux bulldozers qui ont repoussé de chaque coté le sable, elles sont pratiquement fermées et tu ne risques pas d'en sortir. Aucun risque de s'égarer. Ton GPS aurait été bien plus utile en Mongolie.

 

Ton objectif initial était Rocker River, mais tu auras atteint la seconde étape, Warburton, vers 16h. Tu as roulé 550km. La moitié de la Great Central Road. Pourquoi « Great »? Tu aurais plutôt dit « Long » ou « Large ».

 

La Road House de Warburton propose aussi un Caravan Camp. Cabins et camping. A nouveau un camp fortifié. Comme à Rocker River, les pompes à essence sont sous cages. Un peu partout des panneaux qui indiquent que les photographies sont interdites. Pour préserver la paix des Aborigènes, ou pour cacher quelque chose ?

 

Tu te renseignes pour une cabine « budget », mais le prix est dissuasif : $140 pour un cube dans un

Algéco où il n'y a qu'un lit et une porte. Tu montes la tente.

 

Tiens, ce Jeudi est férié en France. Tu aurais pu faire une séance Skype si tu avais eu un accès internet. Tu n'imagines pas trouvé de réseau ici, mais tu te trompes. Il y a un réseau WIFI. Tu repasses à la Road House pour demander si tu peux avoir la clé : on ne te la donnera pas. Sans explication. Tu n'insistes pas.

 

Des paons se promènent dans le camping. Tu es aussi surpris par le nombre de personnes : une bonne douzaine d'hommes qui occupent des cabines de luxe. Probablement des personnes qui travaillent aux alentours. Mais tout ce monde t'ignore. Même les paons. L'impression est bizarre. Tu mènes tes petites affaires dans ton coin. Tu profites seul des douches et de la cuisine. Tu essayes aussi d'ajouter un peu de graisse à tes roulements de roue arrière. André et Alexandra ont tous deux remarqué que ta roue arrière tournait de travers. Probablement les chocs sur les pistes mongoles.

 

 

 

Vendredi 12 Novembre 2010

 

Tu démarres tôt. A nouveau, la piste est bonne. Elle le sera sur le reste du parcours, à l'exception des derniers deux cents kilomètres, où tu trouveras à nouveau sable et graviers. La nouveauté est la fraîcheur. Seulement une trentaine de degrés! Tu as décidément beaucoup de chance.

 

Tu croises -ou doubles- quelques camions. Des « road trains », des camions avec plusieurs remorques géantes. Mais la circulation reste fluide : un véhicule par heure en moyenne. Et le vent du Sud a le bon goût de t'écarter la poussières des rares véhicules que tu croises. Des conditions idéales. Lorsque tu doubles un road train, celui-ci se place sur la file de droite, pour t'épargner son nuage de poussière. Tu n'aurais jamais pu doubler sinon.

 

Tout au long de la piste, des voitures abandonnées. Certains depuis plusieurs dizaines d'années... Il semble que si une voiture tombe en panne, son destin s'arrête sur le bas coté de la piste. Un dépannage sur une si longue distance coûterait probablement davantage que la valeur du véhicule.

 

Tu t'arrêtes vers 10 heures à Tjukayirta pour manger un morceau et faire le plein d'essence. Les deux conducteurs d'un poids lourd que tu suivais de loin depuis un moment t'interrogent sur ton voyage. Ils pratiquent tous deux le moto-cross. Ils savent que ces parties ensablées ne sont pas particulièrement agréables. Ils te posent plein de questions, sur les pays traversés, sur les gens rencontrés, sur Toeuf Toeuf. Tu les laisses ensuite repartir avec un quart d'heure d'avance. Ils roulent presque à la même vitesse que toi et tu n'auras pas à les doubler.

 

On ne voit pas beaucoup d'animaux dans ce désert. Aujourd'hui des dingos, intrigués par ta moto. Aussi un kangourou près d'un point d'eau. Et puis, tu écrases un long lézard. Tu l'avais vu de loin. Ta trace devait passer à deux mètres derrière lui, mais il fait demi-tour au dernier moment. Trop tard pour l'éviter. Désormais, tu ralentiras toujours quand tu croiras voir un lézard sur ton chemin.

 

Tu arrives à Laverton vers 15h. C'est là que la piste se termine, et que l'on retrouve le goudron. Tu étais parti tôt, mais tu as encore roulé vite. Laverton est une petite ville. Environ mille habitants. Bizarrement deux hôtels-motels en plus du Caravan Camp habituel. Tu prendrais bien une chambre mais tout est plein. Un événement particulier ? Non, ici, tout est plein tous les jours de la semaine! A cause des mines d'or. Tu imagines que, comme à Bendigo, des anciennes mines forment une attraction touristique.

 

Effectivement, il y a un centre d'information et tu t'y rends. Mais la personne semble étonnée que tu souhaites visiter une mine... Il n'y en a pas à visiter, ou alors à se rendre à Kalgoorlie, 300km au sud. Tu ne comprends toujours pas pourquoi Laverton est si attractive, et tu vas planter à nouveau ta tente dans le Caravan Camp dont toutes les cabins sont aussi occupées.

 

A la réception, un homme avec une veste fluo discute avec la gérante. Il parle de sa femme. Tu ne comprends pas grand chose. Il abrège la discussion, te laisse la place. La gérante t'explique son souci, sans que tu comprennes mieux. Mais tu comprends que cet homme est un prospecteur... Il recherche de l'or, en surface, autour de Laverton. Et il en trouve. Toutes ces personnes, qui occupent les hôtels et les cabins font de même. Tu croyais que la recherche des métaux précieux était aujourd'hui une histoire réservée aux multi-nationales. Mais non : ici, des artisans prospecteurs font la richesse de cette petite ville. Comme déjà au dix-neuvième siècle. La Ruée vers l'Or est toujours d'actualité.

 

Tu serais bien resté une journée à Laverton. Peut-être pour accompagner un prospecteur, l'homme de la réception. Mais les gens n'ont pas l'air bien bavards. Ils sont plutôt fermés. Du moins avec toi. Tant pis, tu vas plier ta tente et tu repartiras plus loin.

 

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