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Etats-Unis


De Tucson à Salt Lake City PDF Print E-mail
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Mardi 3 Mai 2011

 

Vous quittez Tucson à 14h. Tu as laissé Gus remplacer la durite qui est enfin arrivée. Le problème de calage au ralenti est réglé. Tout semble fonctionner, même si les bruits du moteurs ne te plaisent pas. Vous roulerez doucement.

 

Vous évitez les autoroutes. D'ailleurs les routes secondaires sont bien plus belles. Bien plus agréables. Tu es toujours inquiet pour le moteur, mais tu apprécies de ne plus avoir à éponger l'huile. De ne plus sentir l'huile brulée.

 

Vous contournez Phoenix par l'Est. Vous passez près de « Lost Dutchman State Park ». Le Parc du Hollandais Perdu. La route longe des gorges. Des cactus, de l'eau, des pierres rouges... Soudain, la route goudronnée s'arrête, mais une bonne route de terre la prolonge. Vous poursuivez tranquillement. Une des plus belles routes de ton voyage.

 

Vous rejoignez une route goudronnée près d'un lac artificiel. La nuit tombe. Trop tard pour rejoindre une ville. Vous trouvez un camping.

 

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Mercredi 4 Mai 2011

 

Vous refaites, dans l'autre sens, une partie du chemin que vous avez parcouru il y a quatre jours. Page, Vermillion Cliffs, … En fin de journée, vous atteignez enfin l'Utah. Vous vous arrêtez juste après la frontière, à Kanab. Vous aviez dans l'idée de remonter jusqu'à Bryce National Park, mais vous renoncez.

 

Kanab est à l'intersection des deux routes qui relient l'Utah à l'Arizona. Un point de passage obligé pour tous ceux qui veulent visiter à la fois Grand Canyon et les Parcs Nationaux du sud de l'Utah. Il y a donc de nombreux motels, et de nombreux restaurants.

 

Le motel que vous avez choisi est tenu par un homme jovial d'une cinquantaine d'année. Un homme généreux. Il vous offre des bières à votre arrivée, et vous promet le meilleur petit déjeuner de la ville. Une moto est garée devant sa loge. Sa moto ? Non, c'est celle qu'il a offerte à son épouse. Il attend d'être un peu plus riche pour avoir sa propre moto. L'homme aime offrir, mais il aime aussi parler. Il vous raconte ses années d'armée, en Allemagne. Les pays qu'il a visité lors de ses permissions. Il vous parle aussi de la région, magnifique. Malheureusement, vous n'aurez pas le temps de vous attardez.

 

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Jeudi 5 Mai 2011

 

Vous remontez vers le Nord par la route 89. Une route secondaire que tu préfères à l'Interstate. Tu peux rouler plus doucement, et surtout profiter des paysages. Les cinquante premiers kilomètres sont extraordinaires. Des petites montagnes, des canyons, des prairies, des torrents et des rivières... La « Petite Maison dans la Prairie ». La végétation est bien plus généreuse qu'en Arizona. Des coins de paradis qui se succèdent.

 

Vous passez près des Parcs Nationaux. Frustrant... Vous deviez passer l'essentiel du séjour de Raphaël dans cette région, et voilà que vous la traversez sans avoir le temps de vous arrêter. Il faudra donc revenir un jour.

 

Vous retrouvez aussi la fraîcheur. Cela faisait longtemps que tu n'avais pas mis ton coupe-vent. Au Nord, de plus en plus de sommets enneigés. Au fur et à mesure que vous avancez, les montagnes deviennent plus hautes, les vallées plus larges. Le paysage est toujours magnifique, mais pas aussi paradisiaque que ce que vous avez vu en quittant Kanab.

 

L'arrivée sur Salt Lake City est compliquée. D'une part l'urbanisation commence à près de 100km de la capitale des Mormons, puis des travaux bouchent à la fois l'Interstate et la route 89. Des embouteillages un peu partout. Le moteur de Toeuf Toeuf est bouillant, et il vous faut faire des pauses à plusieurs reprises. Vous avancez à un rythme d'escargot.

 

Les travaux passés, tout s'arrange... Vous traversez la ville et trouvez un motel non loin de l'aéroport. L'avion de Raphaël décollera demain à 7 heures du matin, et vous préférez assurer. Ce serait dommage de rater l'avion après une telle course.

 

 

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Mercredi 27 Avril 2011

 

Petrified Forest. A l'entrée du Parc, deux magasins vendent de magnifiques pierres polies. Du bois pétrifié. Des pierres de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Elles ne proviennent pas du Parc National, rigoureusement protégé, mais d'autres sites où les arbres fossiles doivent être presque aussi nombreux. Ces magasins font partie de la visite... Des musées qui vendraient leurs collections.

 

Le Parc s'étend sur une cinquantaine de kilomètres que l'on parcourt en voiture. Quelques arrêts où l'on peut marcher. Le froid du début de journée vous pousse à courir aux premières pauses. Mais le froid ne dure pas... Vous prenez de nombreuses photos. Marcher et courir vous rend joyeux.

 

Peu de visiteurs. Cet endroit te rappelle forcément la forêt pétrifiée que tu as visitée en Argentine. Pourtant, les pierres ne se ressemblent pas. Elles sont beaucoup plus colorées ici. Du jaune, du rouge, du bleu, toutes les couleurs peuvent être présentes dans un seul morceau. Le processus de « pétrification » est certainement à l'origine de ces différences. En Argentine, la lave d'un volcan avait recouvert une forêt. Ici, les arbres ont subi leur transformation sous l'eau des rivières et des marécages. Pas seulement des arbres, mais aussi parfois les squelettes d'animaux préhistoriques. Ce désert fut donc, il y a bien longtemps, une jungle tropicale... Difficile à imaginer.

 

A une pause au Nord du Parc, une borne indique que l'ancienne route 66 passait là... Il n'en reste plus rien. La route est interrompue au niveau du Parc, comme en plusieurs endroits. Nombreux sont les motards ou les automobilistes que vous croisez qui disent suivre cette route mythique, qui traverse les Etats Unis d'Est en Ouest.

 

La visite du Parc terminée, vous reprenez la route vers le Nord, en direction du « Navajo Tribal Park ». Les distances sont longues en Arizona. Heureusement, les routes sont belles. Des « Scenic drives ». En fin d'après midi, vous atteignez Tuba City. Vous cherchez un motel. Ils sont tous pleins. Vous repartez donc pour une heure de voiture vers Kayenta.

 

A l'entrée du Park, un motel tenu par des Navajo. Vous y arrivez à la nuit.

 

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Jeudi 28 Avril 2011

 

Navajo National Monument. La plupart des chemins ne seront ouverts qu'à partir du 1er Mai. Pour l'instant, deux petites balades vous descendent dans un canyon. La première mène en face d'un ancien village troglodyte, Betatakin, abandonné au treizième siècle. La seconde descend simplement dans le canyon, mais seul le premier kilomètre est ouvert au public.

 

Beaucoup de route pour seulement deux heures de marche. Frustrant. Vous quittez le Park et repartez vers le Nord. A Page, près de la frontière avec l'Utah, vous posez vos sacs dans un motel. Vous profitez d'Internet pour lire vos mails. Les nouvelles de Toeuf Toeuf sont rares... Tu avais demandé à Cliff, l'associé de Gus, quand arriveront les pièces commandées, mais il te répond imperturbablement qu'il te préviendra quand elles seront arrivées... Difficile d'organiser la suite du voyage.

 

Un bureau d'information pour les touristes. Vous prenez une brochure qui présente la région. La brochure vante la beauté des gorges de « Vermillion Cliffs ». Un site merveilleux mais peu visité.

Les photos sont séduisantes. Vous reprenez la voiture pour vous y rendre. A nouveau une heure de voiture... Une route très belle de part et d'autre du Colorado. Peu large dans sa partie orientale, un pont permet de le traverser. La route est très belle.

 

Vous atteignez un hameau qui se nomme « Vermillion Cliffs ». Un bar/motel, mais rien qui ressemble à un National Park. Vous rentrez dans le bar pour vous renseignez. Les gorges dont vous avez vu de belles photos ne se visitent que sur réservation. Vingt places chaque jour, qu'il faut réserver quatre mois à l'avance, ou gagner à la loterie. Vous ne pouvez donc y aller, mais vous pouvez toujours aller vous promenez vers les falaises...

 

Vous prenez une bière. Deux hommes rentrent et vous saluent. Ils ont déjà un peu bu... Des Navajos. Ils vous questionnent et vous discutez un moment avec eux. Les Navajos sont plus bavards que les aborigènes d'Australie. Raphaël et toi discutez chacun avec l'un d'eux. Raphaël doit être content de parler Anglais, même si leur accent est particulier.

 

Depuis deux jours que vous êtes en pays Navajo, vous voyez un peu partout des habitations de chaque coté de la route. Les indiens Navajos (le terme « natives » est préféré à « indians ») vivent soit isolés, soit en petits hameaux. Leurs maisons, situées à cent ou deux cent mètres de la route, paraissent souvent pauvres. Parfois des caravanes, parfois des taudis, parfois des petits préfabriqués. Mais ce n'est pas non plus la misère des aborigènes, ni le même isolement.

 

Sur les rares aires de parking le long des routes, des hommes ou des femmes « natives » vendent des objets artisanaux. Principalement des bijoux et parfois des poteries. Pour les bijoux, les mêmes couleurs que dans les magasins proches de Petrified Forest. Sorti de l'artisanat, les natives semblent avoir peu d'activité. Ton interlocuteur te dit qu'il achète et vend des terrains. Tu aurais pensé que les terrains appartiennent à la communauté Navajo, et non aux particuliers. Mais ce ne doit pas être le cas.

 

Il est quatre heure. Vos interlocuteurs passent à table pour déjeuner ou pour diner. Vous quittez le bar pour aller vous balader. Un chemin qui remonte les coteaux en direction des falaises. Vous marchez deux heures avant de redescendre. Il faut revenir à la voiture avant la nuit.

 

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Vendredi 29 Avril 2011

 

A nouveau quelques heures de voiture entre Page et le Grand Canyon. Le site touristique probablement le plus visité des Etats Unis. Une importante densité de touristes malgré que l'on soit en basse saison. Vous allez réserver une place de camping et vous montez la tente. Dans le camping, une Africa Twin immatriculée en Europe. En Hollande. Le propriétaire est absent, mais tu repasseras.

 

13h. Vous prenez l'un des principaux chemins qui descendent dans le canyon. Des panneaux indiquent qu'il ne faut pas tenter de faire la balade sur la journée. « Risque d'épuisement », des « morts chaque année. », .. Pourtant, il n'y a que 1200 mètres de dénivelé pour atteindre la rivière.

 

Non le chemin est facile, pas trop pentu mais plusieurs facteurs contribuent à sa dangerosité : tout d'abord, il faut commencer par la descente et terminer par l'ascension... Ensuite, le profil moyen des Américains est bien différent de celui des Européens que l'on croise dans les Alpes. Il y a peu de gens obèses sur ce chemin, mais la quasi totalité des personnes sont en sur-poids. Enfin, si vous bénéficiez d'une fraîcheur relative, le soleil de l'été compliquera beaucoup le parcours.

 

Finalement, commencer la balade en début d'après midi n'est pas une mauvaise idée. Vous descendez au soleil jusqu'à atteindre le chemin qui longe le canyon. Un joli coin avec de l'eau, un jardin… Vous remontez alors tranquillement à l'ombre de la falaise et rejoignez le plateau à 17h30. Vous aurez fait les deux tiers de la balade en une demi journée. Tu te dis que vous auriez finalement pu atteindre la rivière. Mais c'était déjà un bon morceau, et vous sentez la fatigue.

 

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Samedi 30 Avril 2011

 

Tu te rends à la tente où la moto hollandaise était garée. Deux motos, et deux motards : Dan et Miriam. Ils commencent un grand voyage, un peu à l'envers du tien. Ils descendront jusqu'au Sud du Chili. Ils pensent passer ensuite en Afrique. Un voyage qu'ils ont longuement préparés. Ils ont vendu leur maison, et sont partis sans date de retour. Un grand voyage.

 

Vous échangez des informations, des cartes, et des fichiers... Mais vous ne vous attardez pas car ils ont un rendez vous.

 

Ces rencontres sont agréables. Elles sont aussi importantes pour ces échanges d'information. Savoir que le Mexique n'est pas aussi dangereux que ce qu'en pensent les Américains... Connaître les lieux à ne pas rater, et ceux que l'on peut éviter.

 

Vous prenez la route vers le Sud pour vous rapprocher de Tucson, et de Toeuf Toeuf. Les dernières nouvelles de Cliff sont toujours les mêmes : la durite arrivera quand elle arrivera, et il te préviendra alors. Dans un dernier mail, il accepte de te dire que ce pourrait être en début de semaine. Programmer la route pour être Lundi soir à Tucson paraît raisonnable.

 

John t'avait parlé de Sedona et de son State Park. Une route « scenic » y mène. Une région aride, des petits canyons. Une région aussi très touristique. Vous souhaitez camper, mais le seul camping avec des places disponibles est à l'extérieur du Parc, à Cottonwood. Vous vous y rendez et vous planter la tente avec l'idée d'y rester deux jours. Vous faites aussi une petite balade avant d'aller diner en ville.

 

 

Dimanche 1 Mai 2011

 

Vous partez de bon matin dans « le bush » faire la plus longue balade du Park. Cela vous occupe deux ou trois heures. Revenus au camping, vous prenez la voiture pour Sedona. Vous avez envie de prendre des vrais chemins, avec un de relief... La végétation est belle. Différents types de cactus. Des pins en altitude.

 

De retour au camping, vous réalisez que la plupart des occupants ont déserté le lieu. Ils étaient venu le temps d'un court weekend. Il ne reste dans votre zone que le petit camion qui occupe la place voisine.

 

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Lundi 2 Mai 2011

 

Alors que vous pliez la tente, l'homme du petit camion vient discuter. Il est venu vous annoncer la nouvelle : Ben Laden a été tué par l'armée Américaine. Il a écouté la radio toute la nuit. Il est très ému. Il doit ressentir que vous ne partagez pas cette émotion. La première chose qui te vient à l'esprit est « cette mort ne va-t-elle pas en amener de nouvelles ? ». Mais tu ne dis rien de tes pensées. Tu le laisses à sa joie.

 

Vous rentrez sur Tucson. Dans la voiture, vous écoutez les informations. Les mêmes informations reviennent en boucle. L'Amérique fait la fête autour de la mort d'un homme. Sur une radio locale, des auditeurs passent sur l'antenne. Un homme demande si la mort de cet homme justifie les guerres d'Irak et d'Afghanistan.

 

A Tucson, vous vous rendez directement chez Gus pour prendre des nouvelles des pièces. Elles arriveront demain en fin de matinée!

 

Vous cherchez un motel, puis aller marcher au centre ville. Le centre ville est désert, et n'a pas grand intérêt. Mais vous avez besoin de marcher après une journée de voiture. Un peu partout, des drapeaux Américains. Il y en a t-il davantage que d'habitude ? Non, les Américains aiment toujours déployer leur drapeau. Les hôtels, les restaurants, les administrations,... chacun veut afficher son patriotisme.

 

Pour fêter la mort de Ben Laden, un garagiste annonce «  main d'oeuvre gratuite pour une vidange ». Un hôtel remercie sur son panneau publicitaire les « seals », les commandos tueurs. Cette longue période de traque infructueuse était une épine coincée dans la gorge de nombreux américains. Une épine que l'on cachait.

 

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Samedi 24 Avril 2011

 

La route est toujours aussi belle. Surtout en début et en fin de journée, alors que le soleil rasant met en valeur les couleurs. Tu avances, toujours sans prendre de photo. Vous en prendrez plus tard, avec Raphaël.

 

Une pause sur une aire de repos pour nettoyer l'huile du moteur. Un homme approche. Il t'offre un coca cola, un paquet de biscuit et une bouteille d'eau minérale. Sans raison. Il te dit simplement qu'il t'avait doublé un peu avant avec son camping car. Son bus-camping-car. Tu es touché par son geste, tu le remercies. Il te laisse. Tes mains sont encombrées. Tu repenses à la grand mère Ouzbekh qui t'avait offert des légumes à une pause. Le même geste gratuit. La même générosité pour te souhaiter la bienvenue dans son pays.

 

Alors que le camping car démarre, un autre homme s'approche. Pour discuter voyage. Larry est un prof d'histoire à la retraite. Il s'intéresse aux pays que tu as visités. Des idées pour ses prochains voyages.

 

Cette pause t'a détendu. Tu as un peu oublié ta fuite d'huile. Tu repars pour terminer les derniers kilomètres avant Tucson.

 

A Tucson, tu poses tes affaires dans un motel. Tu achètes un nouveau litre d'huile moteur, puis tu laves ton moteur au karcher dans un « car wash ». Histoire que Raphaël n'est pas trop d'huile sur les pieds dès son premier jour.

 

Arrivé à l'aéroport, tu réalises qu'il est une heure plus tôt que ce que tu ne pensais. Tu as encore changé de fuseau horaire, mais sans t'en apercevoir. L'aéroport de Tucson semble gigantesque par rapport au trafic. Peu d'avions, mais aussi peu de monde dans les salles.

 

L'avion de Raphaël arrive à l'heure. Tu ne tardes pas à le retrouver. 10 mois sans se voir... Les retrouvailles.

 

La mauvaise nouvelle est que son sac en soute s'est perdu à Londres. Il devrait arriver demain soir, par le même avion. Ce sac contenait son duvet, et surtout son casque. En Arizona, le casque de moto n'est pas obligatoire. D'ailleurs, rares sont les motards – pratiquement tous en Harley – à en porter. Cela ne vous plait guère, mais vous aller jusqu'à l'hôtel sans casque. Tu pensais lui prêter le tien, mais tu n'as pas de lunettes. Tu juges plus sûr de le conserver afin de bénéficier de la visière.

 

Arrivés à l'hôtel, vous marchez jusqu'à un restaurant Mexicain pour diner. Vous avez beaucoup de choses à vous raconter.

 

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Dimanche 25 Avril 2011

 

Une journée d'attente à passer à Tucson. Tu décides d'ouvrir ton moteur pour remplacer le joint de culasse par celui que Raphaël t'a apporté. Si cela résorbe la fuite, vous serez bien plus serein pour le reste du voyage.

 

Donc journée mécanique... Jusqu'à onze heure, tu bénéficies de l'ombre de l'hôtel. Ensuite, un bon soleil, bien fort. Au moins, pas de souci de lumière.

 

Raphaël téléphone souvent pour avoir des nouvelles de son sac. Difficiles d'avoir des informations en ce Dimanche Pascal. British Airways lui assure que le sac est dans l'avion entre Londres et Dallas. Mais America Airlines ne peut donner aucune nouvelle alors même que l'avion est arrivé. Il faut attendre...

 

Le démontage de la culasse se passe raisonnablement bien. Le tout dernier écrou fait des siennes. L'accès est difficile, coincé derrière le cadre, et tu n'as pas la bonne clé pour le prendre correctement. Finalement, le gérant de l'hôtel te passe la clé manquante, mais le boulon est déjà bien abimé.

 

Tout est démonté... Avec Raphaël, vous nettoyez les surfaces de la culasse avant le remontage. Le soleil tape fort. Vous avez terminé en fin d'après midi. Le moteur démarre, mais rapidement, de l'huile s'écoule... Tu as oublié de resserrer la trappe d'accès aux culbuteurs. Il te faut, une fois de plus, nettoyer l'huile qui s'est généreusement répandue sur le haut moteur et le carburateur.

 

Tu ranges tous les outils.. Tu es épuisé par le soleil. Un nouveau restaurant mexicain, et vous pouvez aller dormir. La journée a été difficile, mais avec Raphaël ici, tu ne l'as pas vraiment ressentie ainsi.

 

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Lundi 26 Avril 2011

 

Le sac est livré tôt le matin. Vous rangez les affaires.

 

Hier soir, en garant la moto, tu as remarqué une anomalie sur la roue arrière. Il semblerait que le bloc qui supporte la couronne soit légèrement sorti de son logement. Tu veux approfondir avant de prendre la route. La roue tourne librement, mais la couronne bouge. Le roulement extérieur est probablement mort.

 

Que faire ? Surtout ne pas prendre la route ainsi avec Raphaël. Hier, alors que tu avais les mains dans le cambouis, un homme s'est approché pour te laisser la carte de visite d'un mécanicien moto installé non loin de l'hôtel. Tu décides de l'appeler. Tu n'as même pas de marteau pour extraire le roulement, mais, surtout, tu ne sais pas où trouver un roulement de rechange.

 

Gus, le mécanicien, ne travaille pas le Lundi, mais il veut bien te venir en aide. Tu passes le voir. Vous déposez la roue. Effectivement, le roulement est complètement mort. La référence est illisible, et Gus te conduit chez le principal vendeur de roulements de la ville. Il vous trouve la pièce de rechange. Voici donc un gros problème de résolu.

 

Mais tu as encore un nouveau souci. En arrivant chez Gus, ton moteur a calé à plusieurs reprises à bas régime. Aurais tu mal remonté la chaîne de distribution ? Gus pense qu'il s'agit du réglage de jeu de soupapes. Tu pensais l'avoir fait correctement, mais soit. Cela est simple à corriger... tu rentres à l'hôtel retrouver Raphaël. Tu essayeras de mieux le régler, une fois le soleil un peu plus bas.

 

Vous marchez à nouveau pour aller déjeuner et faire quelques courses. Dans les villes américaines, marcher sur deux ou trois blocs signifie presque deux ou trois kilomètres. La moindre pharmacie occupe cent ou deux cent mètres de trottoir.

 

De retour à l'hôtel, une petite sieste. Raphaël se remet de son décalage horaire de 8 heures, et toi, de la fatigue de la veille.

 

La sieste terminée, tu refais le réglage du jeu des culbuteurs, et tu pars faire un essai. Même symptôme : une fois le moteur chaud, des ratés au ralenti. Tu réfléchis. Tu fais le tour de ce que tu as touché. Nouvelle vérification du jeu... mais tout est correct. Tu changes la bougie sans y croire. Tu inspectes les durites autour du carburateur. Tu trouves que l'une d'elle, entre le carbu et la culasse, est peut être fendillée. Tu poses de la colle à rustine, puis, finalement, une rustine pour chambre à air.

 

Nouvel essai après séchage de la rustine. Tu crois un moment le problème réglé, mais il revient alors que tu retournes à l'hôtel. Tu réalises aussi que ta rustine n'a pas tenue. La chaleur la durcit, et elle s'est décollée. Le problème serait il vraiment sur cette durite ?

 

Le soleil se couche. Tu dois réfléchir.

 

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Mardi 27 Avril 2011

 

Vous quittez l'hôtel, et vous rendez chez Gus. Tu veux lui demander conseil. Soit vous pourrez résoudre le problème dans son atelier, soit vous commanderez les pièces nécessaires et louerez une voiture pour vous balader en attendant les pièces.

 

Gus est catégorique : le problème est bien la fuite d'air sur la durite. Tu es heureux de savoir ce dont il s'agit. Il pense aussi qu'il faut changer la pièce. Une colle ne tiendra pas car le caoutchouc de la durite est en mouvement perpétuel. Et le problème ne va qu'empirer. Il te pose toutefois de la colle sensée tenir mieux que ta colle à dissolution.

 

Raphaël a moins de deux semaines de vacances ici, et déjà deux jours passés dans un motel tristounet. Tu décides de laisser Gus commander les pièces et de lui laisser Toeuf Toeuf. Vous marchez jusqu'à une agence Hertz, et vous louez une voiture. Vous reviendrez récupérer Toeuf Toeuf quand les pièces seront arrivées.

 

Vous quittez Tucson. Le désert... Les couleurs, la radio, les canyons rouges, une boîte automatique... C'est bien l'Ouest Américain. La moto aurait été plus agréable sur cette belle route et il y a d'ailleurs une grande proportion de motos parmi les véhicules – peu nombreux – que vous croisez. Mais Toeuf Toeuf ne vous aurait pas permis de discuter autant.

 

Vous roulez doucement. Vous vous arrêtez pour prendre des photos. Les paysages sont magnifiques.

 

Pause dans un motel à Show Low en fin de journée. Le coin est touristique, mais vous ne comprenez pas pourquoi... Rien ne semble le justifier. Rien de comparable aux beaux paysages traversés depuis Tucson.

 

Repas dans le restaurant à la mode de cette petite ville. Les jeunes des alentours y viennent manger des ailes de poulets le Mardi soir. Raphaël et toi discutez de vos avenirs respectifs. De vos envies. L'un et l'autre êtes à des moments de choix. De nouvelles orientations. Raphaël se dit que ses propres envies sont bien différentes de celles de son père.

 

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Frederiksburg, Texas PDF Print E-mail
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Mardi 19 Avril 2011

 

La région qui la sépare de la frontière est aride et déserte. Le plus souvent des cactus. Avec la brume matinale, le spectacle est beau.

 

Tu es un peu triste de quitter le Mexique si tôt. Un pays attachant, coloré, vivant. Tu le quittes sans avoir vu un seul chapeau Mexicain. Les Mexicains portent bien des chapeaux, mais ce sont des chapeaux de cowboys... L'influence du voisin du Nord est grande, d'autant plus que l'on se rapproche de la frontière.

 

En arrivant sur Nuevo Laredo, tu ne sais plus trop où aller. Tu suis l'indication « Puente Colombia International », celle qui semble le plus correspondre à une frontière. A la pause pour le plein, le pompiste t'explique que les ponts sont multiples au dessus du Rio Grande. Tu aurais pu prendre l'un de ceux du centre ville et arriver directement sur Laredo. Mais, tu as désormais intérêt à poursuivre jusqu'au pont « Colombia ». Tu écoutes ses conseils et poursuis vers l'Ouest sur trente kilomètres supplémentaires.

 

Tout d'abord, les formalités coté Mexicain. Il te faut payer quand même vingt cinq dollars pour récupérer la caution de 400 dollars que tu avais versée en entrant dans le pays. Tu repenses à Enrique qui râlait après les pays d'Amérique Centrale... Pour toi, les formalités les plus chères et les plus compliquées auront été sans nul doute celles de la frontière Mexicaine.

 

Reste l'inconnue Américaine! Tu appréhendes cette frontière. Après un dernier péage Mexicain, te voilà sur le pont qui passe au dessus du Rio Grande. Il est 11h30 et tu es bloqué. Trois files de voitures sur environ trois cent mètres. Tu t'installes derrière l'une des files. Enrique t'a conseillé de ne surtout pas essayer de doubler les files en entrant aux US... Moteur éteint, tu pousses donc Toeuf Toeuf à chaque fois qu'un voiture se décale. Le soleil est dur, et tu bois régulièrement. De l'eau chaude.

 

13h. Alors qu'il ne reste plus que deux voitures à passer devant toi, un douanier te repère. Il a a pitié de toi et t'invite à doubler ces deux dernières voitures. Si tu avais su...

 

La douane ne procède qu'à la fouille de la moto. Aucune formalité, ni aucun papier à remplir pour Toeuf Toeuf. Depuis que tu as quitté la Turquie, c'est le premier pays qui n'a pas de procédure d'importation temporaire.

 

En revanche, ta demande ESTA faite par internet, ne fonctionne pas aux frontières terrestres. Il faut que tu ailles faire la queue pour demander un visa. A nouveau, une heure d'attente, mais à l'ombre cette fois-ci. Au final, il ne s'agit pas à proprement parler d'un visa. Simplement la traditionnelle fiche d'entrée à remplir, et une taxe de six dollars à payer.

 

15h30. Tu peux rentrer aux Etats Unis. Tu n'as même pas demandé d'utiliser les derniers coins disponibles de ton passeport. D'ailleurs, il ne doit plus en rester beaucoup. Tu prends la route vers San Antonio, étonné que tout se soit passé si facilement. Avec un peu d'attente quand même.

 

Tu suis l'autoroute fédérale, la « I-35 ». Beaucoup de trafic, surtout des poids lourds. Tu souhaiterais rouler à 90, mais tout le monde roule entre 110 et 130. Tu te cales à 100 pour ne pas trop ralentir les poids lourds qui te rejoignent. Tout le monde te double quand même...

 

Toeuf Toeuf passe ses 80 000km, soit 60 000 depuis le départ. Tout irait bien si le moteur ne pissait pas de l'huile. Tu essayeras de trouver un joint de culasse à San Antonio.

 

Tu arrives sur San Antonio vers 18h30. Une grande ville. Vu de l'autoroute, une grande zone commerciale. Tu sors de l'autoroute au hasard, et prends le premier hôtel que tu vois. Il y en a partout...

 

La chaleur t'a bien fatigué. Depuis une semaine, c'est la canicule au Texas. De nombreux incendies ont ravagé l'état. Aux informations, tu découvres que seul le Texas est soumis à de telles températures.

 

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Mercredi 20 Avril 2011

 

Tu as repéré sur internet un distributeur Yamaha. Tu t'y rends avec l'espoir de trouver ton joint de culasse. Tu pensais devoir rouler quelques kilomètres, mais c'est finalement quelques dizaines de kilomètres. Tout du long, la même zone commerciale, les mêmes enseignes qui se répètent. Combien de Mac Donald, de KFC, de Best Western Inn, …?

 

Tu es content d'arriver au magasin. Il est géant. Tout est géant aux Etats Unis. Les magasins de motos comme le reste. Mais tout géant qu'il est, le magasin n'a pas ton joint en stock. Le moteur de Toeuf Toeuf, le même que celui de la XT600 est, paraît-il, trop ancien. Tu attendras donc Dimanche prochain l'arrivée de Raphaël qui doit t'apporter ce joint.

 

Tu retournes sur l'autoroute I-35 pour poursuivre vers le Nord, direction Austin. Tu as reçu hier un mail de John, que tu connaissais par le travail. John t'invite à lui rendre visite.

 

Entre San Antonio et Austin, un peu plus d'une heure de route. La plus grande partie est encore une une zone commerciale. Les autoroutes sont des axes économiques importants.

 

Tu retrouves John dans un Starbucks Coffee. Vous parlez de ton voyage, mais aussi de ce qui est arrivé à John. Il y a deux mois, son supérieur hiérarchique lui a signifié son licenciement immédiat. Un bon matin, sans qu'il puisse même dire au revoir à ses collègues. John dirigeait une équipe d'une vingtaine de personnes. Les affaires de l'entreprise allaient plutôt bien. John y travaillait depuis une dizaine d'années. Simplement, il ne s'entendait pas suffisamment bien avec son supérieur. La vie n'est pas toujours tendre aux Etats Unis. Même si un tel événement est toujours possible, John ne s'y attendait pas. Le coup est dur.

 

Désormais, il doit chercher activement un nouvel emploi. John a un fils à l'université. Les études supérieures coûtent très chères. Tu trouvais que leur coût en France avait tendance à augmenter, mais ce n'est rien à coté des 60 mille dollars que John doit verser annuellement.

 

Vous allez déjeuner, puis vous passez dans un supermarché pour acheter une carte routière. John reçoit un appel pour un entretien. C'est une bonne nouvelle.

 

Tu quittes John après qu'il t'ait guidé jusqu'à la « Route fédérale 290 », direction Frederickburg. Tu aimes bien cette route. Elle ne ressemble pas à l'I-35. L'équivalent d'une « route nationale » en France. La circulation y est déjà moins dense, et tu peux rouler plus tranquillement, ménager Toeuf Toeuf. Petit à petit, tu te retrouves dans un paysage « campagnard », arboré. Le relief change aussi. Finies les étendues plates, tu es désormais entouré de petites collines boisées.

 

Tu vois sur le bord de la route plusieurs cerfs tuées lors de collisions avec des véhicules. Cela te rappelles les routes Australiennes. Au moins, leur présence prouve l'existence d'une faune sauvage importante. Quelques insectes aussi, et … une guêpe se perd entre ton coup et ton cheich. Des brulures qui te rappellent des mauvais souvenirs. Tu parviens à la retirer avec ton gant. Tu serres les dents.

 

Tu arrives à Frederiksburg avant la coucher du soleil. Tu choisis un motel vieillot. George, le propriétaire du motel, s'intéresse à ton voyage. Tu en profites pour lui demander des conseils pour ton parcours à venir en Arizona, où il a vécu avant de s'installer ici. Il te montre les coins à visiter sur une carte qu'il t'offre quand tu le quittes pour rejoindre ta chambre.

 

Le motel est différent de tous ceux où tu as a dormi aux Etats Unis. Comme les autres, le niveau de qualité est respecté... il y a bien une cafetière, un sèche cheveux, la climatisation, … Mais la chambre contient aussi tout un tas d'objet de décoration aussi vieux que l'hôtel. 70 ans. Tout cela donne du charme à l'endroit.

 

George t'a indiqué où se trouvaient les restaurants de la ville. Comme son nom l'indique, Frederiksburg fut peuplée par une colonie allemande, et tu décides de marcher jusqu'à une brasserie. Sur le chemin, un homme te propose de faire les cinq cent derniers mètres dans sa voiture. Tu étais content de marcher, mais pourquoi pas. Une fois assis, tu réalises qu'il a déjà bien bu. Tu n'aurai pas du rentrer dans sa voiture, mais la distance est courte. Arrivés à destination, l'homme rentre avec toi dans la brasserie. Il parle fort, et engage la conversation avec toutes les personnes qui passent. Le garçon refuse de vous servir. Les choses vont s'envenimer, mais brusquement, l'homme ressort. Il s'en va. Tu vas pouvoir manger et prendre une bière tranquillement.

 

Lorrie, la dame à l'accueil, vient papoter avec toi dès qu'elle a un moment. Ton accent intrigue, et elle s'intéresse aussi à ton voyage. A son tour, elle te conseil des endroits à visiter qu'elle inscrit sur un morceau de papier.

 

Tu rentres à l'hôtel à pieds. Les Américains ne marchent pas. Rares sont les rues pourvues de trottoirs. Marcher un kilomètre pour rentrer à pieds à son hôtel est ici une extravagance.

 

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Jeudi 21 Avril 2011

 

La belle route se poursuit encore sur une cinquantaine de kilomètres avant de rejoindre l'autoroute I-10. Celle qui va de San Antonio à Tucson.

 

Plus tu avances vers l'Ouest, plus le Texas devient désertique. Les villes s'espacent, les hameaux se font rares, et les champs cultivés laissent la place à de grandes étendues sauvages.

 

La sécheresse, la poussière. Mais tu as de la chance : la température est plus fraîche qu'à ton arrivée au Texas.

 

Tu es de plus en plus préoccupé par ta fuite d'huile qui n'a fait qu'augmenter depuis quelques jours. Désormais, à chaque pause, tu nettoies ton bas moteur et tes bottes avec du papier hygiénique. Tu surveilles aussi le niveau pour rajouter de l'huile. Heureusement, peu de monde sur l'autoroute, et tu peux rouler tranquillement à 90.

 

Quand tu roules, tu observes sur le carter d'embrayage un saignement qui descend de la culasse. Difficile de penser à autre chose. Tu as quand même le temps de regarder les véhicules que tu croises, qui te doublent... Surtout des poids lourds. D'énormes camping cars aussi que l'on prend de loin pour des bus. Ce sont peut être des ossatures de bus aménagées en camping car. Le plus souvent, ils remorquent une voiture, un gros 4X4 ou un pickup. Dans le pickup ou sur une plateforme arrière, il y a aussi souvent des vélos, ou une moto...

 

Tu es aussi impressionné par le nombre de poids lourds « Fex Ex ». Il y en a chaque jour une bonne cinquantaine qui te doublent. En revanche, tu n'auras vu qu'un seul bus, un Greyhound, en trois jours... En Amérique Centrale, en Equateur ou au Perou, on voyait plus de bus que de voitures.

 

Tu t'arrêtes à Fort Stockton. Tu n'as du rouler que quatre ou cinq cent kilomètres, mais tu n'as pas vraiment envie d'aller plus loin. Ta fuite d'huile t'épuise nerveusement.

 

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Vendredi 21 Avril 2011

 

Quelques échanges d'emails avec Raphaël. Vous préparez l'itinéraire de votre balade en Arizona. D'un seul coup, tu réalises qu'il débute le programme dès Samedi soir... Tu pensais qu'il arrivait Dimanche! Depuis le début, tu avais la date du 24 en tête... Heureusement, il ne reste qu'environ 700 km pour rejoindre Tucson. Tu pensais t'arrêter une journée au Parc National White Sands. Tant pis.. vous verrez de nombreux Parcs avec Raphaël.

 

Tu te dépêches de te préparer pour une bonne journée de route. A nouveau, des arrêts fréquents pour surveiller l'huile, nettoyer tes bottes et le bas moteur. Tu as l'impression de sentir l'huile chaude à plein nez, et tu es désolé pour Raphaël qui aura le même problème.

 

Un panneau annonce un changement de fuseau horaire. Tu as gagné une heure.. Une heure de route pour se rapprocher un peu plus de Tucson.

 

La traversée d'El Paso : à nouveau une zone commerciale interminable.

 

Tu quittes le Texas pour rentrer au Nouveau Mexique. Le paysage devient chaque jour plus désertique, plus joli. Des paysages de Western, des couleurs de Bagdad Café.

 

Tu t'arrêtes en fin de journée à Lordsburg. Tu dois être à une trentaine de kilomètres de la frontière d'états avec l'Arizona. Plus que deux cents cinquante kilomètres pour Tucson!

 

Un motel, une pizzeria. Tu prends une pizza modèle « small ». Comme dab aux Etats Unis, tu as bien du mal à la terminer. Tu aurais du prendre le modèle « Mini », celui pour les enfants. Tu rentres à l'hôtel. Pas très gai, mais demain, tu retrouveras Raphaël!

 

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