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Mardi 22 Février 2011

 

Comme San Pedro, Copacabana est une petite ville dédiée au tourisme. Mais autant le tourisme a défiguré San Pedro, autant il semble convenir davantage à Copacabana. Un petit village en pente, dont les rues commerçantes tombent sur la plage. Une plage où l'on ne se baigne pas, car les eaux du Lac Titicaca sont bien fraîches.

 

Pourquoi Copacabana est elle si célèbre, et pas les autres villages du lac ? La basilique ? Peut-être le hasard, et le marketing des guides tours opérateurs. L'influence des guides touristiques. Ou encore une raison que tu ignores.

 

Le centre ville est une succession de restaurants, d'hostels, d'agences de voyages, et de cybercafés. Les restaurants affichent tous le même menu, les agences proposent toutes les mêmes billets de bateau pour les Iles du lac ou les mêmes billets de bus pour les mêmes destinations : La Paz, Cusco, …

 

Les touristes sont un généralement plus jeunes qu'à San Pedro. Ici, des backpackers qui peuvent rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Le coût de la vie en Bolivie est bien inférieur à celui du Chili.

 

Vous resterez aussi trois nuits avec Loïc. Mais vous vous mettez en quête d'un hostel qui propose Internet. Vous trouvez rapidement. Tu trouves les touristes nombreux, mais c'est pourtant la saison basse et la plupart des hostels sont vides. Tu n'oses pas imaginer la foule de la haute saison.

 

Vous déménagez donc rapidement avant l'heure du « check out » du Wendy Mar. Vous êtes contents du changement. L'Hostel Aldea del Inca a plus de charme, et annonce petit déjeuner et wifi... Loïc doit préparer son retour, et tu as aussi un peu d'Internet en retard.

 

La journée passe ainsi... chacun sur internet, vous vous retrouvez pour les repas. Vous essayez de varier les restaurants, mais leurs menus ne sont pas très variés. Tu sors tout de même pour acheter un billet de bateau pour l'Ile du Soleil (Isla del Sol). Tu y passeras la journée de demain.

 

En fin de journée, tu recherches ton couteau pour éplucher des fruits. Un cadeau auquel tu tiens. Tu le portes d'habitude à la ceinture, mais tu l'as quitté pour cette longue pause. Disparu. Tu vides ton sac, fais le tour de chaque poche... Nada. Une dernière tentative : tu te rends à l'hôtel Wendy Mar. Il est là! La femme de chambre l'a trouvé sur le sol et l'a remis au réceptionniste. Tu respires... ou plutôt tu essayes de respirer. La Bolivie est un pays bien plus sûr que ce que tu avais imaginé avant d'arriver.

 

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Mardi 22 Février 2011

 

Une journée de tourisme. Les bateaux pour l'Ile du Soleil sont surchargés. Le prix de l'aller retour, deux euros, est minime, mais, en contre partie, vous êtes entassés. Trois sur des bancs pour deux, et chaque espace est utilisé. Les règles de sécurité occidentales sont inconnues. Ni bouée, ni gilet de sauvetage. Mais les eaux du Titicaca sont calmes.

 

Le bateau, trop lourd, avance péniblement. Il met plus de deux heures pour atteindre sa destination, à seulement une vingtaine de kilomètres.

 

Tu es assis à coté d'un couple de retraités de Nantes, et derrière deux jeunes Grenobloises. Tu discutes avec tes voisins, des backpackers éternels. Tu en arrives à leur parler de ton souci de place sur ton passeport. Ils ont la solution ; il faut décoller des visas à la vapeur! Cela peut marcher, suivant la colle utilisée. Tu as au moins cinq ou six pages occupées par des visas collés, et tu devrais bien réussir à en décoller un ou deux.

 

Arrivés au Nord de l'Ile, le bateau vous dépose. Il vous reprendra à 15h30 au Sud de l'Ile. Entre les deux, une balade sur un joli chemin. L'île du Soleil est un bel endroit, et elle vaut le déplacement. Mais tu te dis qu'il y a en Bolivie cinquante ou cent endroits qui sont tout aussi jolis, voire plus, et qui restent ignorés des guides touristiques.

 

La balade serait normalement bien tranquille, mais l'altitude, 4000m, rend la marche éprouvante. Les pauses dans les ruines Incas sont les bienvenues. Des ruines bien moins riches que celles de Tawanaku, mais intéressantes.

 

Les villageois de l'Ile ont installé plusieurs péages le long du chemin qu'ils entretiennent. Trois. La somme totale ne dépasse pas les trois euros, mais les touristes râlent. C'est vrai que ces petits guichets en haut d'une colline déserte sont étranges, mais les sommes sont dérisoires par rapport à celles exigées dans les Parcs Nationaux Argentins. Et ce sont souvent les mêmes touristes qui sont passés à El Calafate. Là, tu avais l'impression d'un racket organisé.

 

Comme son nom l'indique, l'Ile est sous le signe du soleil. Les nuages de Copacabana t'ont fait oublier de prendre de la crème solaire et de quoi te couvrir. Tu te sens cuire... Au moins, la lumière t'aura permis de prendre des photos.

 

Le soir, tu retrouves Loïc qui a passé sa journée sur Internet. Il commence à recevoir des premiers devis pour le transfert de sa moto à Paris. Bien moins chers que les prix Australiens! Avant le coucher du soleil, vous faîtes une petite séance mécanique. Dont un réglage du jeu des soupapes de Toeuf Toeuf qui en avait bien besoin.

 

Un dernier diner dans un restaurant de Copacabana. Là, le patron ne prend même pas la peine de vous demander ce que vous voulez. Il vous amène une assiette de riz avec un peu de salade et un filet de truite. Pourquoi pas...

 

 

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