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Vendredi 8 Octobre 2010

 

Contrairement à Jakarta, Yogyakarta est une ville riche en sites touristiques. Peut-être trop, car tu croises effectivement des touristes à tous les coins de rue. Ce n'est pourtant plus les vacances, ni même la bonne saison.

 

Toutes les deux-trois minutes, quelqu'un pour te proposer un « transport », ou bien un tour en « becak » (cyclo-pousse). Il y a aussi ceux qui te demandent où tu vas, pour éventuellement te guider vers des boutiques d'artisans et retirer une commission. Peut-être que certains aussi ne cherchent qu'à t'aider. Mais ils ne doivent pas être nombreux.

 

Ces « guides », marchent alors avec toi et insistent pour savoir ce que tu recherches, ce qui pourrait t'intéresser. Tu en interroges un sur les loueurs de motos. Il te conduira au magasin proche de la gare que tu avais déjà repéré, et à qui tu avais demandé des prix. Finalement, tu payes une avance pour réserver l'unique « grosse » moto, qui doit-être une 100 cm3. Tu la prendras pour les deux jours suivants.

 

Tu repenses à Atak qui te disait en Turquie qu'il faut distinguer les touristes des voyageurs. Ici, il n'y a plus que des touristes. Pour tout le monde, tu en fais partie. Il y a une telle différence de niveau de vie entre un Indonésien et un Européen qu'il est normal que les locaux essayent de tirer ce qu'ils peuvent des touristes. Tu ne leur en veux pas.

 

Tu retournes sur l'avenue principale. Ton guide te lâche pour prendre en chasse une touriste blonde. Elle est moins commode que toi, et il abandonne rapidement. Tu discutes avec sa proie. Elle est hollandaise, et travaille pour un site internet hollandais spécialisé sur les voyages. Une voyageuse « quasi-professionnelle ». Tu te souviens qu'en Asie Centrale ou en Mongolie, on te demandait souvent si voyager était ton métier.

 

Vous allez ensemble visiter le « Craton ». L'ancien Palais des Sultans de la ville dans lequel sont exposés des objets bien hétéroclites : des photos de familles, des meubles, de la vaisselle... mais rien de bien extraordinaire. L'intérêt du lieu est discutable.

 

Tu trouves que tu es souvent sollicité, mais ta compagne de visite l'est encore davantage. Les touristes Indonésiens apprécient être photographiés près d'une touriste blonde. Il y a même une équipe de télévision locale qui la réquisitionne pour une interview. Tu n'es pas jaloux.

 

Vous vous quittez en sortant du Craton. Elle a un rendez vous, et tu souhaites de ton coté aller vers le marché aux oiseaux et voir les bassins du Sultan. Tu passes devant un salon de coiffure, et en profites pour te faire raccourcir. Les cheveux courts sont plus confortables sous un casque de moto.

 

Rapidement, un vieil homme ne te lâche plus. Il est gentil, et souhaites te guider dans le dédale de ruelles. Tu sais que ce ne sera pas gratuit, mais ce ne sera pas bien cher non plus. Tu te laisses donc guider. Quelques ateliers de marionnettes (des marionnettes plates, en cuir), de batiks (des peintures sur tissus), et puis vous passez aussi par l'ancienne mosquée ou encore les bassins du Sultan. Tu ne regrettes pas d'être guidé.

 

Le soleil est souvent présent. La première journée où tu le côtoies depuis que tu es en Indonésie. Tu l'apprécies, même si tu sens ses coups sournois frapper ta nuque. Tu réalises aussi que tout est plus beau avec un peu de lumière. Tu prends facilement des photos.

 

En fin d'après-midi, tu rentres vers l'hôtel. Un homme, un second, puis un troisième te poussent vers un « Centre d'Art », une école, ou les batiks sont, parait-il, peu chers. A nouveau, tu te laisses guider. Se connaissent-ils? Font-ils un « relais »? Le dernier se présente comme un « professeur d'Art », et il te mène jusqu'au Centre, un atelier-galerie qu'il te fait visiter. Plus galerie qu'atelier. Tu lui achèteras finalement trois batiks. Tu n'avais pas prévu ces dépenses, mais, pour un Européen, les prix sont effectivement bien bas. Tu imagines tes enfants, furieux que tu te sois fait emberlificoter.

 

Tu rentres par l'avenue principale. Très commerçante. Tu te demandais le matin, alors que les échoppes s'installaient, si il y avait des clients pour autant de marchands de tee-shorts ou de vêtements... Oui, les clients sont là. Pour être plus à l'aise en moto, tu t'achètes un foulard et une paire de lunettes transparente. Tu ne sais pas à quoi ressemblera le casque que l'on te prêtera.

 

Après un pause dans ta chambre d'hôtel, tu ressors diner. Les rues sont toujours aussi animées. Les Indonésiens sont des couche-tard.

 

 

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