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Mongolie
Olgii PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Vendredi 13 Août 2010

 

La température s'est bien radoucie, mais vous êtes heureux de ne pas partir camper de suite.

 

La première tâche de la journée consiste à changer de l'argent. Bonne surprise : la ville est bien pourvue en banques et en distributeurs qui acceptent les cartes Visa.

 

Tu fais aussi quelques achats : de la nourriture, un petit jerrycan d'essence, et, pour le froid, un pull-over et une couverture. La neige t'a quelque peu inquiété.

 

Enfin, tu trouves un cybercafé qui accepte que tu connectes ton PC. Tu peux donc mettre ton site à jour et envoyer des mails.

 

Tu rencontres deux couples de jeunes retraités Français qui terminent un parcours de deux mois en Mongolie avec leur camping-cars 4X4. Ils sont ravis de leur séjour.

 

Le soir vous dinez dans un restaurant Turque avec une dizaine de participants du rallye. La majorité sont portugais. Ils ont pris tous leurs congés pour ce périple. Ils ont juste la trentaine. Leur groupe est joyeux, malgré la fatigue de la route. Leur bonne humeur te fait du bien.

 

Vous rencontrez aussi David, un motard solitaire Anglais. Il cherche un hôtel. Vous l'hébergez finalement dans votre chambre. Le programme de David est proche du tien. En revanche, Claire et Dan décident de rester dans la région d'Olgii pour faire de la marche en montagne. Tu partira donc le lendemain avec David.

 

Tu es surpris de voir autant de touristes. Un pays si peu peuplé, et une telle concentration de touristes... Ici, ton tour du monde n'a rien d'original. Dan et Claire commencent leur deuxième année de voyage, David se rend aussi à Vladivostok, et chaque jour passent des touristes qui ont des projets similaires. La Mongolie est un lieu de rendez vous pour les routards.

 

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Ulangum PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Samedi 14 août 2010

 

Vous partez donc à deux, avec David. L'un et l'autre pensez qu'il est plus prudent d'être à deux sur les pistes. Tu aurais bien aimé alterner les périodes de solitude avec les randonnées à deux, mais tu retrouveras peut-être ta solitude dans huit jours, quand David montera sur la Russie.

 

Vous alternez régulièrement votre ordre de marche car celui qui roule derrière récupère la poussière du premier, sauf à laisser un grand écart.

 

La piste est belle. La pluie à couper la piste principale pour aller à Ulangum, et vous prenez la piste secondaire, plus directe, qui passe à travers le relief. Vous êtes ravis. Vous croisez des animaux : aigles, marmottes, … Le paysage change régulièrement.

 

David roule beaucoup plus vite que Dan et Claire. Tu essayes de suivre, mais tu le laisses filer quand tu ne te sens plus en sécurité. Tu n'as pas le droit de tomber. Il te faut réapprendre après 25 ans à rouler sur les pistes. Les automatismes reviennent petit à petit. Parfois, sur le sable, tu te fais des frayeurs. Heureusement, les coins rocailleux sont les plus nombreux. Tu es plus l'aise sur les cailloux que sur le sable.

 

Le plus souvent, lorsque vous vous arrêtez près de bergers ou près des yourtes, les habitants semblent gênés par votre présence. Vous ne vous attardez donc pas.

 

Le soir, vous atteignez le lac d'Ulreg Nuur. Vous vous installez près du rivage après avoir roulé des kilomètres sur une longue pente herbeuse. Personne. L'impression que le lac est pour vous seuls. Un lac d'eau douce presque circulaire d'une vingtaine de kilomètres de diamètre. De nombreux oiseaux migrateurs sont installés sur des îlots, pas loin du rivage.

 

A un moment, vous voyez au loin le nuage de poussière d'un véhicule. Le nuage se rapproche. Vous pensiez être isolés, dans une sorte d'impasse, mais 20mn plus tard le véhicule arrive juste sur vos tentes. Des biologistes russes à la recherche d'écureuils. Vous discutez un moment. Ils s'installent finalement pour la nuit à une centaine de mètres de vous. Vous partagerez donc votre lac.

 

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Dimanche 14 août 2010

 

Vous reprenez la discussion le lendemain autour d'un petit-déjeuner commun. La vie de chercheur d'écureuils en Mongolie n'est pas commune. Tu apprends beaucoup sur le sujet. Sur leur longue hibernation. Leur température descend jusqu'à 5 degrés, et la durée de leur sommeil est souvent de neuf mois... La Mongolie est un rude pays pour les animaux aussi.

 

Vous les quittez pour reprendre le chemin d'Ulangum. Au passage d'un col, deux véhicules font une pause. Un site de prière. Un groupe est autour d'un vieil homme au visage souriant, marqué par le soleil et les années. Tu t'approches d'eux. Le vieil homme t'offre une tasse de vodka. Tu ne fais qu'y tremper tes lèvres et remercie le vieil homme. Il te fait aussi sentir un parfum qu'il conserve dans une vieille fiole en pierre. Les autres ont aussi les mêmes fioles et chacun souhaite te faire sentir son parfum. De beaux objets, une belle odeur. Tu prends des photos après avoir demandé l'autorisation. Tous sont heureux de regarder ensuite leurs visages sur l'écran de l'appareil.

 

A trente kilomètres de la destination, la piste rejoint une route goudronnée. Vous vous arrêtez auprès d'une jeune fille et de deux enfants. Elle confirme que vous êtes dans le bon sens. Elle te demande aussi, par geste, en montrant la moto si tu peux la y emmener. Tu acceptes en lui demandant de s'installer sur les sacs. Après quelques kilomètres elle te fait signe de t'arrêter près d'un couple : ses parents. Ils lui laissent un pull-over, car elle a froid sur son perchoir. Vous arrivez rapidement sur Ulangum. La jeune fille vous montre un restaurant et vous laisse. Tu regrettes qu'elle ne parle pas mieux Anglais.

 

Au restaurant, un joli menu en Anglais : steaks, côtelettes, frites, … Malheureusement, rares sont les plats disponibles. Un couple de Français rentre. Tu les invites à se joindre à vous. Ils travaillent sur place, pour une organisation humanitaire. L'hiver a tué l'année dernière 20% du cheptel, et ils aident à constituer des réserves pour l'hiver prochain. En distribuant des aliments pour bétail. Tu es content de toutes ces rencontres.

 

Vous repartez après avoir fait le plein. La piste est moins belle. Une large piste, très roulante sur une steppe interminable. Parfois, vous êtes surpris par des trous. Vous roulez vite. David roule plus vite que toi, et il doit parfois t'attendre. Mais tu trouves que 80km/h sur une piste est déjà bien assez.

 

Tu t 'es déjà bien réhabitué à la conduite sur piste. Tu as modifié ton paquetage pour rendre Toeuf Toeuf plus maniable. La bonne surprise est que la fuite sur le tube de fourche a disparu. Stariy, le mécanicien de Barnaul a donc bien réglé le problème. Ce n'était ni des défauts sur le tube, ni un mauvais état du joint spi, mais simplement une rondelle qui avait été oubliée à Grenoble.

 

A un arrêt, tu retrouves David bien dépité : les sangles qui relient ses deux sacoches souples viennent de lâcher. Tu prends l'une d'elle avec toi, et vous fixez l'autre sur son porte bagage.

 

Peu de temps après, vous quittez la plaine pour monter sur des collines. Vous arrivez à un village, avec une station essence. Vous n'attendiez pas de village si proche. Vous réalisez que vous vous êtes trompés de piste. Vous êtes trop au Sud, à Malchin. On vous indique une autre piste, peu utilisée, qui vous permettra de rejoindre votre route initiale.

 

Après avoir repassé les collines, vous vous installez pour la nuit. A quelques kilomètres d'une dizaine de yourtes éparpillées dans la plaine.

 

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Barunturuu PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Lundi 15 août 2010

 

Au matin, plusieurs personnes vous rejoignent. Ils sont juste curieux de voir vos motos. Comme tu es curieux de voir leurs tenues, leurs chevaux. Deux curiosités qui se rencontrent.

 

Ils vous aident à faire votre paquetage, et vous les quittez. La piste est toujours bien roulante. Vous vous arrêtez plusieurs fois pour photographier des animaux : chameaux, chevaux mais aussi une étrange troupe d'oiseaux : des vautours. De loin, on dirait d'énormes dindes noires, posées sur une crête. Mais quand tu t'approches, ils prennent leur envol et leur envergure est impressionnante.

 

Il est 11h. A une dizaine de kilomètres de Barunturuu, vous vous arrêtez devant une rivière. Le gué n'est guère attirant et tu recherches un passage plus large, où le courant serait moins fort. Mais rien d'évident... il vaut mieux faire comme tout le monde, et passer sur le gué dans la continuité de la piste.

 

Tu as des souvenirs de grosses frayeurs sur des passages de gués en Algérie et tu hésites. David lui est volontaire et se décide à foncer. Il fait une dizaine de mètres... et se couche dans la rivière. Tu retires tes bottes et ton pantalon et vas l'aider à sortir sa moto. Elle a été complètement immergée.

 

Arrive Bora sur une 150cm3. Il rigole de vous voir ainsi. Les Mongols rigolent beaucoup. Tu l'as déjà souvent remarqué. Tu aimes rigoler avec eux.

 

Bora hésite un peu, puis, décidé, rentre dans l'eau sur sa moto. Après quelques rebonds périlleux il atteint l'autre rive. Tu le félicites.

 

De ton coté, tu décides de passer tes affaires à pieds, puis de traverser sur Toeuf-Toeuf allégée. L'alternative serait de demander à David de passer avec toi, en marchant coté opposé au courant, mais il est bien occupé. Tu n'oses le déranger. Tu rentres donc dans la rivière, et, au même endroit que lui, le courant t'emporte et te couche. Tu as l'air malin... Tu aurais du prendre le passage de Bora : un peu plus profond, mais moins de courant. Tu t'attendais à être secoué par les pierres, mais pas à être emmené par le courant. Tu n'as pas su réagir. Tu sauras la prochaine fois.

 

David te rejoint pour sortir Toeuf-Toeuf. Bora repasse aussi, à pieds, sur votre rive pour vous aider. Bora est souriant, timide même si il rit facilement. Il semble bien connaître le problème de l'immersion, et tu suis ses conseils. En Mongolie, tomber dans une rivière avec sa moto doit être quelque peu ordinaire.

 

Vous retournez Toeuf-Toeuf pour la vider de l'eau accumulée. Une bonne dizaine de litres s'écoule du pot d'échappement et du filtre à air. Vous purgez le carburateur ainsi que le réservoir, séchez la bougie et le filtre à air. Enfin, vous asséchez le cylindre avec de l'essence. Après avoir répété plusieurs fois l'opération, Toeuf Toeuf démarre... Tu es surpris que le circuit électrique ait si bien résisté. Reste un souci : l'huile moteur n'est plus de l'huile, mais du café au lait. Heureusement, Barunturuu n'est pas loin et tu espères y trouver de l'huile pour une vidange.

 

Vous faites les mêmes opérations sur la BMW de David, mais cela ne fonctionne pas. Sa moto est à injection, donc pas de carburateur, et vous ne savez comment purger le fond du réservoir d'essence.

 

Passe un Suisse sur une moto locale qu'il a achetée à Moron. Tu lui conseilles le passage à pieds. Cela lui réussit bien. Tu t'en veux de ne pas avoir appliqué toi même la même méthode. Passe aussi un couple de Canadiens en vélo. Pour eux, un peu de temps pour transférer tout leur paquetage à pieds, mais pas de souci particulier. Ils peuvent poursuivre leur long voyage.

 

A force d'essais infructueux, la batterie de la béhème est à plat. Comme par miracle, arrive alors un petit camion chargé de bois. Ses occupants rigolent bien de votre mésaventure. Ses rires et le soleil vous font du bien. Ils relient par des câbles la batterie de David à celle du camion, mais rien n'y fait. Il faut purger l'eau du réservoir. Vous ne trouvez pas comment faire. Chacun semble donner son avis, mais c'est le chauffeur du camion qui trouve la solution : siphonner le réservoir. Après avoir remis de l'essence propre et quelques séances de séchage de bougie... la béhème repart. Bien sûr, son huile n'est pas dans un meilleur état que celle de Toeuf Toeuf, mais on peut au moins rouler doucement jusqu'au village.

 

Vous faites vos adieux à Bora, rechargez vos bagages, et repartez doucement jusqu'à la station service de Barunturuu. Plusieurs personnes vous accueillent. Ils ont de l'huile, mais pour moteur diesel... Tu n'as aucune idée de la différence, mais tu crains que des additifs ne soient pas compatibles avec vos embrayages. Pourquoi faire une distinction entre diesel et essence ? Un homme, Okhtuu, connait quelques mots d'Anglais. Il comprend votre mésaventure dans la rivière, qui, à nouveau, fait bien rigoler tout le monde. Il vous demande d'attendre, et revient une demi-heure plus tard avec une dame qui a les clés d'une maison voisine de la station. Là, quelques dizaines de bidons d'huile. Du 5W30 alors qu'il vous aurait fallu du 15W40, mais il ne faut pas faire les difficiles. L'huile ici est adaptée aux hivers rigoureux.

 

Vous demandez si il y a des hôtels. Il y en a un, mais Okhtuu vous propose de vous héberger chez lui. Les rencontres les plus intéressantes se font toujours quand on a des problèmes.

 

Vous vous rendez chez Okhtuu. Là, vous effectuez d'abord votre vidange. Okhtuu insiste pour que vous laissiez l'huile s'écouler dans le jardin... Tu as honte, mais tu lui obéis. Il n'y a aucune gestion des ordures ici, et encore moins des déchets polluants. Et pas question de repartir si vous ne vidangez pas. L'alternative aurait été d'aller dans un endroit éloigné du village, mais cela semble bien compliqué.

 

Le temps à changer. Au soleil qui vous a bien aidé pour sécher les motos succède une pluie anglaise. Le ciel est désormais tout gris.

 

Vous retrouvez ensuite la famille d'Okhtuu pour diner. Ils vivent, comme la plupart des villageois dans une maison en bois. Pas de salle de bain, et les toilettes se réduisent à une cabane au dessus d'un trou au fond du jardin. Mais leur maison est probablement plus moderne et mieux équipée que que la moyenne.

 

Tu montres tes photos du jour et celles de ta famille. Le camionneur qui nous a secouru est un ami d'Ohlu, et ils semblent aussi connaître Bora. La densité de population est si faible, que tout le monde connait tout le monde à 100 km à la ronde.

 

Okhtuu te propose d'aller acheter une bouteille de Vodka. Tu sais que cela lui fait plaisir, donc vous y aller et tu achètes au passage du Coca Cola et de l'eau minérale, ainsi que du chocolat pour offrir à votre hôtesse.

 

Comme beaucoup de Mongols, Okhtuu boit beaucoup de Vodka. Il est fréquent d'être abordé par un homme saoul, et dans les épiceries, les bouteillles de Vodka occupent un large espace.

 

Okhtuu est contrôleur aérien. Tu ne sais pas trop ce que cela signifie ici. Son Anglais est plus que limité, et tu imagines que son rôle doit se limiter à enregistrer le passage quotidien de l'avion qui va d'Oulan Baator à Olungum. Ce job lui laisse donc du temps pour se consacrer à sa famille, et à la vodka.

 

Les discussions sont limitées. Vous échangez surtout par gestes, sourires et rigolades. La vodka aide à rigoler mais tu essayes de ne pas suivre Okhtuu trop loin sur ce terrain. Les verres sont petits, mais ils se remplissent souvent.

 

Vous vous couchez dans la salle à manger. Pour une mésaventure qui aurait pu signifier la fin du voyage, vous vous en sortez bien. Au final tu as juste tes bottes imbibées d'eau, et ta visière est cassée en deux. Tu ne sais pas comment cela est arrivé. Il serait aussi souhaitable que tu fasses une nouvelle vidange rapidement, mais cela attendra.

 

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Mardi 16 août 2010

 

La pluie n'a pas cessé. Vos hôtes vous proposent de rester une journée de plus avec eux. C'est ce que vous avez de mieux à faire. Une journée de repos, mais sans Internet car le cybercafé est fermé. Probablement à cause du manque de clients.

 

Dans le village, les gens vont chez les uns et les autres. Ils rentrent simplement. S 'assoient et discutent un moment avant de passer à une autre maison. Le village est triste, et ses réunions sont bien la seule animation. Okhtuu est parti tôt travailler. Le reste de la famille est plus discrète, et les échanges sont plus difficiles. Heureusement, les visites des voisins animent la journée.

 

Vous êtes nourris par vos hôtes. Tu fais des courses que tu amènes à la mère de famille, mais tu comprends que leur menu quotidien est peu varié : des raviolis à la viande qu'elle et sa fille confectionnent avant chaque repas. La Mongolie n'est pas un pays pour les végétariens. L'alimentation des familles de nomades doit se réduire à la viande fournie par leur troupeaux. La farine pour les raviolis est certainement importée car tu n'as vu aucun champ cultivé. La Mongolie semble est un immense pâturage.

 

En fin de journée, le soleil réapparaît. Vous partirez demain matin, quelque soit la météo. Depuis quatre jours, vous n'avez pas beaucoup avancé.

 

La soirée se passe avec les voisins. Un jeune couple avec deux belles petites filles. Elle est institutrice du village. Tu montres tes photos de voyage, et David ses vidéos prises avec la caméra fixée sur son casque. Okhtuu essaye de faire boire tout le monde, mais il semble qu'il y ait une coalition pour lui résister. Tu auras moins mal au crâne demain matin.

 

 

 

 
Moron PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Mercredi 18 Août 2010

 

Okhtuu insiste pour vous guidez jusqu'à un pont. Cela semble a priori inutile, mais il a son idée derrière la tête. Au moment de partir, il vous demande 10000 tugrugs pour acheter de l'essence pour sa moto. Soit... Vous faites tous de l'essence, et il demande à nouveau 20000 tugrugs pour la nourriture. Tu lui expliques que vous avez déjà dépensé 40000 tugrugs en nourriture et vodka pour la famille. Il accepte de réduire à 10000. Ses exigences n'étaient pas prévues. L'idée lui en est venue probablement assez tard. Pourquoi ne pas demander ? Les Mongols sont pragmatiques.

 

David n'apprécie guère le procédé. Entre Okhtuu et David, le courant ne passe pas trop. Tu trouves que Okhtuu exagères un peu, mais il vous aura bien rendu service. Tu ne veux pas te fâcher avec lui.

 

Vous partez donc, guidés par Okhtuu qui prend sur sa selle l'un de ses amis et une bouteille de vodka. Il veut vous faire passer par le Nord pour éviter une hypothétique rivière. Pourquoi pas... Le détour ne vous fait perdre qu'une vingtaine de kilomètres. Si il s'avère qu'il y a effectivement une rivière à traverser, tu seras content de l'éviter.

 

Il vous conduit à un pont, mais ce pont n'enjambe aucun cours d'eau. Juste une zone de sable fin.

 

On se quitte après une dernière séance de photos. David est pressé de quitter Okhtuu. Vous longez des dunes, et rejoignez la piste principale après une bonne heure. Au final, tu te dis que David a probablement raison : le gué à passer était probablement imaginaire, mais ce n'est pas bien grave.

 

Tout le long, un grand ciel bleu. La lumière est pure, les couleurs magnifiques. Vous ne croisez pratiquement personne sur la piste, et rares sont les yourtes et les troupeaux.

 

La piste n'est pas facile. De larges flaques d'eau. Parfois des zones de sables. David tombe souvent. Sept fois dans la journée. Il n'aura cassé qu'un rétroviseur. Il s'en sort plutôt bien. De ton coté, tu roules toujours prudemment, avec de la marge. Tu ne veux pas tomber.

 

Lorsque vous passez près d'une yourte, vous demandez souvent aux habitants qu'ils vous confirment votre direction. Une fois, David comprend qu'il vous faut tourner. Tu croyais que vous étiez sur la bonne piste mais tu vois David partir vers le Sud, rejoindre une piste secondaire. Tu renonces à le rattraper et tu le suis. Vous avez assez d'essence pour faire des détours.

 

Quand tu retrouves David, il reste convaincu d'avoir pris la bonne décision. Soit. Un détour peut être intéressant. En fin d'après midi, vous vous arrêtez pour camper. Vous montez sur une hauteur, près des arbres. David fait un feu pour vous réchauffer. Tu utilises le GPS de ton appareil photo pour déterminer votre position. Vous avez effectivement choisi une mauvaise piste, plein Sud. Vous déciderez le lendemain ce qu'il convient de faire.

 

Dès que le soleil tombe, la fraîcheur s'installe. Tu restes aussi longtemps que possible près du feu. Tu te résous ensuite à gagner ta tente. Il fait froid. Tu te couches avec ton pantalon de laine, ton pull-over. Ton sac de couchage est beaucoup trop léger et tu grelottes malgré la couverture et le sac-drap. Tu te décides à te recouvrir de la couverture de survie, une mince feuille métallisée. C'est magique... D'un seul coup, tu as moins froid. Tu n'imaginais pas qu'un si petit objet puisse être aussi efficace.

 

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Au petit matin, le soleil te réchauffe. Il fait fondre la glace qui s'est fixée sur les selles des motos, et sèche rapidement l'humidité des tentes. Une nouvelle belle journée s'annonce.

 

Vous décidez de poursuivre vers le Sud. Vous devriez retrouver une piste qui rejoint la piste principale après une vingtaine de kilomètres. La piste n'est pas bien délimitée. David hésite plusieurs fois. Change d'avis. Tu le laisses prendre les décisions. A plusieurs reprises, vous coupez à travers les collines pour rejoindre la piste principale. Celle-ci est bien loin.

 

David perd sans arrêt ses sacoches souples. Il refuse qu'on l'aide à mieux les fixer. Parfois il tombe. Moins souvent que la veille. Il est fatigué, énervé, mais roule toujours aussi vite. Il semble pressé de quitter la Mongolie. Toi, tu voudrais en profiter davantage. Prendre le temps de parler aux gens. Mais voyager à deux est effectivement plus sécurisant. A chacune ses chutes, tu aides David à redresser sa moto. Tu le pousses quand il est embourbé. Quand son câble d'embrayage casse, tu lui places le nouveau. Si tu n'avais été pas avec lui, il aurait bien souffert. Ou il aurait été plus prudent. Tu es aussi son banquier car il n'a pratiquement pas changé d'argent. Tu ne le comprends pas bien, mais c'est un gentil garçon.

 

David travaille à Londres, à la City, dans la finance. Sa petite amie l'a laissé tomber. Ce fait est certainement la clé de son voyage. Peut-être a-t-il besoin de se prouver quelque chose. C'est tout à fait respectable, surtout à vingt cinq ans, mais ce n'est pas ton problème. Toi tu veux prendre le temps d'apprendre, de communiquer, d'échanger. Souvent tu te dis que voyager seul te conviendrait mieux. Mais que deviendrait David ?

 

Pour vous repérez, vous utilisez le GPS de ton appareil photo et placez des croix sur ta carte. Tu demandes à David de prendre un stylo dans la poche de ton petit sac à dos. David oublie de refermer la poche, et tu perds tes lunettes de vue. Il faudra que tu en achètes une nouvelle à Moron si tu veux lire tes mails. De son coté, David aura cassé l'écran de son notebook dans ses chutes. Tu relativises la perte de tes lunettes.

 

Une fois sur la piste principale; les choses ne sont pas plus évidentes. Plusieurs embranchements qui ne sont pas indiqués sur vos cartes. Vous essayez de vous faire guider par les bergers, mais ce faire comprendre n'est pas toujours évident. David s'énerve, il est fatigué.

 

Vous traversez parfois des gués. Pas trop profonds, et vous arrivez secs de l'autre coté. Le dernier est plus méchant. David repère un passage. Tu t'en sors de justesse : l'eau est montée jusqu'au genoux, et tes pieds sont trempés. Heureusement, Toeuf Toeuf ne semble pas avoir pris l'eau. L'huile est normale, et le filtre à air est sec. David passe à son tour, sans problème.

 

Vous poursuivez jusqu'au prochain village. Tu demandes si il existe un hôtel. On vous guide effectivement jusqu'à une maison, près d'une yourte. La propriétaire vit dans la yourte et loue la maison, un dortoir où vous serez rejoints par plusieurs personnes.

 

Tu es content de trouver un toit au chaud. Ton pantalon est trempé, et tu dois le faire sécher. La propriétaire démarre le chauffage. Elle vous prépare aussi un diner.

 

Pendant la nuit, un groupe de personnes arrive de Moron. Ils vous réveillent, et s'installent pour s'endormir aussitôt. L'un d'eux ronfle très fort. Dehors, les chiens aboient et les ivrognes chantent. C'est dur de se rendormir. David va secouer le ronfleur. Rien n'y fait. Tu écris un peu, puis tu sens la fatigue venir et tu t'endors comme un enfant.

 

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Au matin, tout le monde a oublié les difficultés de la nuit. Les arrivants, des Russes, s'intéressent à vos voyages.

 

Vous partez sur Moron vers 9h. La route est meilleure que celle de la veille, et vous avancez vite. Quelques kilomètres après une intersection, tu vas demander confirmation de la route à des gens auprès d'une yourte. Leur fille de douze ans parle un peu anglais. Ils t'invitent à prendre le thé. Tu appelles David et pour la première fois vous pénétrez dans une yourte de bergers. Elle est très belle. Enfilés sur des fils attachés au toit, des champignons sèchent un peu partout. Tu parles de ton voyage. Ils te présentent les nombreux enfants. Les Mongols que vous rencontrez dans la campagne sont particulièrement gentils. La difficulté de leur vie doit y être pour quelque chose. La rudesse de l'hiver, la solitude. Tu demandes si tu peux prendre des photos. Ils refusent. Tu n'insistes pas. Dommage, car il y avait cent belles photos à saisir.

 

Le thé en Mongolie est toujours au lait. Il est aussi salé. Vous vous êtes habitués à cette boisson. Il fait froid. Elle réchauffe le corps et le coeur.

 

Vous repartez et tu roules vite pour te réchauffer. Pour une fois, plus vite que David. Vos réserves d'essence ont fondu et Toeuf Toeuf est bien maniable. Pendant une heure ou deux, le temps et le paysage sont tristes. Tu te concentres sur la piste.

 

A un col, tout change. La piste débouche sur une belle rivière, et le soleil fait son apparition. Tu commences à t'arrêter pour prendre des photos. Tu ralentis pour profiter du paysage.

 

A chaque col, on trouve des tas de pierres avec dessus des branches supportant des tissus. Des sites de prières? Les voyageurs ont besoin de se rassurer le long de la route. Et de remercier la providence de les avoir aider à atteindre ces cols. Ce n'est pas toujours évident.

 

A vingt kilomètres de Moron, David accélère vers votre destination. Les pistes sont multiples et tu penses ne plus le revoir avant le centre ville. Mais tu l'aperçois faisant des grands gestes à cinq kilomètres de l'arrivée. Il est en panne d'essence. De ton coté, tu avais prévu large et tu peux le dépanner sans souci.

 

Vous trouvez un hôtel, propre, avec de l'eau chaude. Une bonne douche. Le rêve. La réception te propose même un service pour laver ton linge. Tu acceptes sans hésiter. David préfères laver son linge lui même. Ton jean est tellement sale qu'il t'aurait fallu deux heures pour le récupérer.

 

La vie est belle. Il fait beau, tu achètes une nouvelle paire de lunettes pour quatre euros et tu trouves un cyber-café. Que demander de plus ?

 

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Biciclown PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

Samedi 21 Août 2010

 

Depuis Moron, vous avez changé de fuseau horaire. Vous ne vous levez donc qu'à 9h au lieu de 8h. Il y a désormais 7 heures d'écart avec la France.

 

Pendant la nuit, tu as décidé de rester encore une journée avec David. Jusqu'à Bulgan. Tu pensais partir vers le Nord, pour une balade autour du lac Khosvgol, mais tu as lu dans le Lonely Planet que cette région est très pluvieuse. Elle est traversée par de nombreuses rivières qui risquent d'être bien gonflées par les dernières pluies. Tu as reçu des photos de la bande des quatre qui s'embourbent à n'en plus finir dans la même région, mais de l'autre coté de la frontière, vers Irkutsk. Il est plus prudent de poursuivre vers l'Est.

 

La matinée, vous profitez encore des bons cotés de la ville : un bon petit déjeuner et internet. Vous ne partez qu'après 13h. Vous aviez prévu d'aller jusqu'à Bulgan, soit 350km de piste. Ce ne sera pas possible.

 

La piste a été travaillée aux bulldozers. Elle est donc large et roulante. Mais cassante. Tu préfères les petites pistes. Sur ces grandes pistes, vous avez tendance à rouler trop vite, et à prendre des chocs violents. Sans parler de la tôle ondulée qui déclenche des vibrations bien désagréable pour Toeuf Toeuf comme pour toi.

 

Le paysage a changé. Plus vert, plus arboré. Pour la première fois, tu vois quelques champs cultivés. Du blé. Depuis la veille, tu as vu aussi à plusieurs reprises des yaks. Des cochons aussi, dans les villages. En revanche, cela fait bien longtemps que tu ne vois plus de chameaux.

 

A une pause goûter, un 4X4 avec trois touristes Catalans et leur chauffeur s'arrête près de vous. Christina, Carlos et Jack. Ils sont venus en Mongolie pour faire du vélo, mais leurs vélos sont sur le toit du 4X4. La piste est trop mauvaise. Christina parle bien Français. Elle a passé quelques mois à Grenoble.

 

Vous les retrouverez à plusieurs reprises dans l'après midi. Vous roulez plus vite qu'eux, mais vous vous arrêtez plus souvent. David a, à nouveau, des soucis pour fixer ses sacoches. Parti devant, il chute dans le sable, et reste coincé sous la moto le temps que tu arrives. Il ne s'est pas fait mal. Vous repartez. Un kilomètre plus loin, tu vois deux chiens errant sur le bord du chemin. Ne seraient-ce pas des loups ? Cela y ressemble bien, même si ils n'ont pas l'air méchants.

 

Vous retrouvez à nouveau les Catalans arrêtés près d'un magasin isolé. Ils parlent à un cycliste. Ce dernier repart à peine vous arrivez. Christina te raconte son histoire. Elle le connait par son site web qu'elle a parcouru avant de partir en Mongolie : www.biciclown.com

 

Biciclown est Espagnol. Il fait le tour du monde à vélo depuis six ans. Il exerce son métier sur les routes et les pistes des pays qu'il traverse. Il est clown. Il fait rire les enfants de tous ces pays.

 

Tu es triste de ne pas avoir passé plus de temps avec lui. Cet homme doit avoir une grande sagesse. Des expériences magnifiques. Tu aurais du passer une soirée avec lui, plutôt qu'essayer de suivre David qui voudrait toujours aller plus vite.

 

Mais tu ne fais que rouler. Tu rates trop de choses, trop de gens. C'est bien dommage.

 

Le soir, vous trouvez un restaurant dans un village, à 150km de Bulgan. Un bon repas. Puis vous allez camper un peu plus loin.

 

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Dimanche 22 Août 2010

 

Pendant la nuit, tu as repensé à Biciclown. Tu es heureux de savoir qu'un tel homme existe. Il te fait rêver. Tu espères qu'il pourra encore pédaler longtemps.

 

Vous repartez sur Bulgan. Vous rattrapez les Catalans qui avaient campés dans le même coin que vous, sans le savoir. Ils se rendent à Amarbayasgalant, un monastère bouddhiste où se tiendrait une grande fête annuelle. Pourquoi ne pas y aller toi même ?

 

A Bulgan, vous rencontrez un couple de cyclistes Allemands qui, comme vous, recherche un restaurant. Vous allez déjeuner ensemble. Ils sont venus en avion, avec leur vélos en bagages accompagnées, sans même payer de surcharge... Cela te donne des idées pour plus tard, quand tu n'auras plus que cinq semaines de congés.

 

Vous reprenez la route vers le Nord, de l'asphalte, sur une centaine de kilomètres. Là, tu prends une piste pour rejoindre le monastère, et David poursuit vers la frontière Russe. Cela faisait une semaine que vous rouliez ensemble.

 

Tu es content de retrouver une petite piste. C'est bien plus agréable. De retrouver ta liberté aussi. Tu ne sais pas où tu seras ce soir, où tu iras demain. Cela est confortable.

 

Dans une vallée avec des pâturages, tu demandes ton chemin. La famille t'invite à prendre le thé dans la yourte. On t'apporte aussi à manger. Tu sors ta carte du monde, en lambeaux, pour expliquer ton voyage. Ils te demandent de les prendre en photo. Ils notent leur adresse sur ton carnet, mais tu ne sais pas si tu pourras reproduire leur adresse sur une enveloppe. L'alphabet Mongole est particulier. Peut être en scannant et en imprimant. Tu penses aussi au facteur. Quelle peut être l'adresse d'une yourte dans un tel espace ? Peut-être simplement le nom de la vallée.

 

La grand mère t'offre du fromage pour tes provisions. Tu en prends un petit morceau car tu n'as pas beaucoup de place. Tu les quittes. Tu serais bien resté plus longtemps parmi eux, pour profiter de leurs sourires.

 

La piste devient de plus en plus isolée. Tu sais que le Monastère est à l'Ouest de la piste, et tu prends une mauvaise piste qui monte sur une hauteur dans cette direction. Elle est si mauvaise, qu'elle n'est probablement pas empruntée par des voitures. Tu as du te perdre. Mais elle débouche sur une grande vallée. Au loin des yourtes. Tu te diriges vers elles. Ces yourtes sont étrangement proches les unes des autres. D'habitude, tu ne vois qu'une ou deux yourtes à un même endroit. Trois silhouettes marchent vers ce groupe de yourtes. Tu les rejoins. Des Suisses! Ce camp de yourtes est un camping aménagé.

 

Le Monastère n'est pas loin. 5km. Tu t'y rends. Tu veux profiter de la lumière du soir pour prendre des photos. Tu rentres. L'accès est libre, il y a beaucoup de monde. Une cérémonie. Au centre, des moines et des enfants.

 

Des moines s'appliquent à chanter et, pour certains, à ponctuer les chants de coups de cymbales ou de trompes. Mais autour d'eux, c'est un peu l'anarchie. Certains préparent des fruits, d'autres passent dans l'assemblée avec des coupes « d'eau bénite ». Enfin, les spectateurs prient, mais chacun à sa façon.

 

Tu aperçois des touristes : les Catalans. Après la cérémonie, vous allez camper ensembles. Les plaines sont immenses, et seules deux ou trois yourtes à l'horizon.

 

Le soir, on fête ton anniversaire. Tu as cinquante ans. Tu as droit à un cookie Mongole avec du Nutella dessus et une grosse bougie qui compte pour cinquante petites. Tu reçois un joli cadeau : une porte-clé avec une petite yourte en laine. Le chauffeur sort une bouteille de vodka pour arroser l'évènement.

 

Le matin, tu avais reçu un SMS de ta fille. Claire l'avait envoyée en pleine nuit. Tu crois en campant à la belle étoile, sur la Dent de Crolles. Mais tu n'en recevras pas d'autres car cette zone isolée n'est pas couverte. Et pas question d'Internet.

 

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Lundi 23 Août 2010

 

Tu repasses au monastère le matin. A nouveau, une cérémonie. Le chauffeur des Catalans vous a indiqué la présence ce jour du « Lama ». Tu ne sais pas si il s'agit du Dalaï Lama, mais un vieil homme avec des lunettes siège en face d'un jeune moine. Probablement le chef religieux pour les Mongols bouddhistes.

 

Tu te promènes un peu dans le Monastère. L'impression que tout est inchangé depuis des siècles. Sauf peut-être le 4X4 Mercédès garé près d'une yourte d'honneur.

 

Tu reprends la piste. Cette fois, le chemin principal qui rejoint Darhan. Seulement une vingtaine de kilomètres de piste, car après, tu as droit à de l'asphalte. Tu as décidé de te rendre à Ulan Baator avant d'aller faire un petit tour dans l'Est. Une pause pour se reposer, laver ton linge et ton corps. Essayer aussi de trouver un duvet plus chaud. Tu roules doucement car tu es fatigué. Les nuits de camping sont froides, et tu ne dors pas bien. L'idéal serait d'alterner une nuit abritée avec une nuit sous la tente.

 

Peu avant d'arriver à UB, ton compteur passe les 35400km. Tu as parcouru exactement 15000 km depuis le départ.

 

Ulan Baator. Tu es frappé par son étendue. Tu n'étais plus habitué à voir de grande cités. La moitié de la population Mongole vit là. Pour certains dans une extrême pauvreté. La ville est entourée de collines. Mais ces collines sont désertes. Les habitants sont concentrés dans une zone dense. Cela ne ressemble en rien aux paysages habituels.

 

On t'avait prévenu : des embouteillages partout sur tous les grands axes. Tu mets deux heures à rejoindre le centre ville. Tu cherches une Guest House recommandée par ton guide de Mongolie, et tenue par une Française, mais tu renonces en atteignant le quartier. Tu n'as pas l'adresse exacte, et chaque centaine de mètres est un calvaire. Le moteur de Toeuf Toeuf a trop chaud. Tu trouves un hôtel trois étoiles pas trop cher, avec eau chaude, Internet et garage pour Toeuf Toeuf. Les nuits à Ulan Baator sont réputées peu sûres.

 

Tu dines au restaurant de l'hôtel et fonces te coucher. C'est la première fois depuis Tabriz, l'entrée en Iran, que tu te sens fatigué. Cette fois-ci, ce n'est pas la chaleur, mais le froid nocturne qui t'a épuisé.

 

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