Route Sibérienne ICON_SEP Print ICON_SEP

Mercredi 1er Septembre 2010

 

Tu quittes l'hôtel après un petit tour au « business center » pour une séance internet. Alors que tu charges ton sac, un homme, mal rasé, passe avec deux enfants. Tu as bien l'impression qu'il est Français. Peut-être son regard, son expression... Mais ses deux enfants ont l'air parfaitement russes. Des petites têtes bien blondes. Effectivement, il est de Castres, marié à une Russe. Il est en vacances, dans la famille de son épouse. Vous discutez un moment. Il est aussi motard. Il a déjà envisagé de venir en moto depuis Castres, mais il se croit trop vieux. Il a quarante quatre ans. Tu comprends.

 

Il imagine de nombreux problèmes possibles. Déjà la langue. Comment trouver son chemin ? Toi, tu es heureux de savoir que trouver son chemin n'est pas toujours immédiat. C'est souvent cela qui te permet de dialoguer, ou tout du moins d'avoir des contacts avec les gens. Lui comprend un peu le russe, et il sait le lire. Petit à petit, il réalise que ce voyage ne lui serait pas si difficile.

 

Tu aurais bien discuté davantage avec lui. Il t'aurait certainement beaucoup appris sur la Russie. Mais il a des choses à faire, et, toi, tu as 650km jusqu'à Chita, ton objectif de la journée.

 

Tu suis la route que l'on t'a indiquée, mais tu as quelques doutes. Tu vas trop à l'Ouest... Tu vérifies sur la carte. Non, c'est effectivement normal. Tu suis un cours d'eau qui contournes une petite montagne.

 

Tu t'arrêtes après une centaine de kilomètres pour prendre un café et une soupe. Tu as un peu froid. Tu inspectes Toeuf Toeuf. En roulant, tu as eu l'impression que quelque chose n'allait pas. Le bas moteur coté droit est plein d'huile. De l'huile a aussi éclaboussé ton caisson droit. Une grosse fuite d'huile ? Tu n'arrives pas à la localiser car l'huile est un peu partout. Ce pourrait être le joint du carter d'embrayage, ou, pire, le joint d'embase. A moins que ce ne soit juste le joint torique du bouchon qui recouvre le filtre à huile...

 

Tu sais que le mécanicien qui t'a aidé à faire la vidange a remis trop d'huile. Environ 2.6L au lieu de 2.3L. Mais tu n'avais pas pensé que cela pourrait engendré une telle fuite. Normalement, le surplus est éjecté sur le filtre à air. D'ailleurs, il est possible que l'huile présent sur le caisson provienne du dégorgement de ce filtre.

 

Tu décides de vider un peu d'huile par la vis de purge. Pas trop, car si tu en perds, tu vas vite en manquer... Tu repars, inquiet.

 

Tu t'arrêtes tous les 100km. Le niveau d'huile ne bouge pas, et la fuite semble s'être arrêtée. Tu ne comprends pas bien ce qui c'est passé, mais tu te sens progressivement rassuré. Peut être de l'huile passait elle par le filet de la vis de purge qui n'aurait pas été assez serrée ? Tu n'as pas de clé de 8 et tu serres cette vis approximativement, à la pince, sans forcer de peur de foirer le filetage. Plus de peur que de mal!

 

Tu continues, presque serein, en profitant davantage du paysage. Tu es surpris par sa diversité. Michel et Pascale t'avaient parlé d'une route monotone, mais tu es ravi par ce que tu vois. Des zones de plaines, de montagnes, de collines. De belles rivières, et des forêts. Des pinèdes, mais aussi des feuillus.

 

Le temps est moins réjouissant que ces derniers jours. Tu as du revêtir tes vêtements de pluie. Mais les zones de pluies ne durent pas. Elles alternent de manière équilibrée avec du gris, et du soleil. Tu peux sécher rapidement dès que tu as pris une averse.

 

Tu t'arrêtes pour déjeuner : déjà 14h. Au moment de payer (moins de deux euros), l'horloge du restaurant indique 15h20... Tu as, à nouveau, changé de fuseau horaire! C'est la deuxième fois en trois jours. Il va falloir t'habituer au décalage horaire.

 

Tu ne sais pas si tu atteindras Chita. Il reste encore quatre cent kilomètres. La route est plutôt bonne, et tu avances bien.

 

Tu arrives finalement vers 9h. C'est déjà bien tard pour chercher un hôtel. Tu ne trouves pas le centre administratif où les hôtels sont souvent regroupés. On te dirige sur un site 'hôtel-motel'. Ils ne proposent que des chambres doubles. Le prix est très élevé (70 euros), mais tu es bien fatigué et tu acceptes.

 

Tu considères souvent qu'il faut multiplier les prix par deux pour avoir un équivalent français. L'essence coûte 60 cents d'euro le litre, un repas dans un restaurant populaire entre 2 et 4 euros, un repas dans un restaurant plus luxueux entre 10 et 20 euros,... Ta chambre doit donc être « grand luxe ». Mais non...rien de particulier si ce n'est deux lits larges.

 

En Russie, les touristes sont tenus de déclarer où ils dorment. Un héritage de l'union soviétique. Les hôtels font les déclarations à la police, et les fiches d'enregistrement doivent être montrées aux barrages de police et à la frontière lorsque l'on quitte le pays. A la réception des hôtels, on te dit toujours que ces enregistrements sont « très importants ».

 

Mais tout cela est devenu théorique, anachronique. On ne voit presque plus de barrages de police. La plupart des guérites le long des routes sont abandonnées. Et la police des frontières ne vérifie plus les fiches d'enregistrement. Ils peuvent les demander, pour la forme, mais ne les regardent pas. Il suffit d'en avoir deux ou trois sur soi pour satisfaire le contrôle.

 

Peux-tu dormir chez l'habitant ou faire du camping sauvage et éviter ces hôtels ? Probablement. En tout cas, tu ne risques pas grand chose. Surtout que les endroits tranquilles pour planter la tente sans être vu ne manquent pas. Les villages sont rares, et, contrairement à la Mongolie, point de yourte entre les villages.

 

En attendant, tu vas avoir une nuit confortable, et tu prends un bon repas dans le restaurant associé à l'hôtel. Tu y observes les autres convives. Des gens aisés. Tu as l'impression que les différences sociales sont plus marquées qu'en France. Peut-être n'y fais-tu pas attention en France. Peut-être aussi que la différence de classe est mise en valeur par une différence d'époque. Les riches vivent selon les standards Européens de 2010. Ils roulent dans des grosses voitures Japonaises, souvent des 4X4. Les plus pauvres ont conservé le mode de vie « soviétique ». Ils roulent en vieux side-car ou en vieilles Lada. Leurs maisons en bois noirci par le temps n'ont ni salle de bains, ni toilettes.

 

A la réflexion, cette « fracture sociale » est commune à toutes les anciennes républiques soviétiques. Ou encore à la Mongolie. Mais la Russie ressemble davantage à l'Europe, et tu la trouves plus criante. A tort. Voir une dame blonde, élégante, habillée en Européenne, sortir d'un chemin de terre qui mène à des baraques en bois te choque davantage qu'une situation identique au Turkménistan ou en Mongolie. Tu es bien un occidental!

 

 

Jeudi 2 Septembre 2010

 

La prochaine grande ville, Khabarovsk, est à 2165km! C'est peut-être la distance entre Paris et Moscou...

 

La route est excellente. Souvent, des équipes travaillent à refaire des zones de goudrons, ou bien à installer des glissières de sécurité. Pascale et Michel t'avaient annoncé une route dans un état exécrable, mais le travail effectué depuis deux ans est impressionnant.

 

Tu croises un motard solitaire. Vous vous arrêtez pour papoter. Jaroslav est Tchèque, Praguois. Il est « journaliste-moto ». Il teste sa BMW 800 sur une longue durée : deux ans! Il a déjà roulé 120000 km la première année... Il s'intéresse aussi à ton voyage. Lui ne part que par périodes de trois mois. Le pauvre! Deux fois par an quand même.

 

Il connait bien l'Afrique du Nord. Il connait bien aussi la Russie. Il te donne des adresses, t'apprend que Vladivostok n'est pas le seul port de départ pour le Japon. A 200 km à l'Est de Vladivostok, Nakhenta est un port avec un départ quotidien. Et aussi un super « moto-club ». L'information t'intéresse car le bateau du Lundi de Vladivostok est contraignant : il oblige à arriver au plus tard le Jeudi qui précède pour pouvoir s'occuper des formalités douanières. Reste à valider que les occidentaux peuvent prendre ces bateaux... Tu feras une séance internet à Krasnaïorsk.

 

Tu repars, ravi de cette rencontre et t'arrêtes peu après pour déjeuner. Encore une matinée où tu n'auras presque pas roulé. Mais tu te rattrapes les après midi.

 

La route est toujours aussi bonne. Il fait beau. Malgré la distance, rouler est agréable. Jaroslav t'a appris que, trois jours plus tôt, Vladimir Poutine l'avait prise, seul. Il était dans une voiture particulière pour « contrôler » l'état de la route après d'importants travaux. Il avait roulé entre Khabarovsk et Chita. Une opération médiatique de trois jours. Depuis les incendies de juillet, il a besoin de montrer qu'il s'intéresse à la province. Tu comprends un peu mieux pourquoi la route est si bonne. Pourquoi autant de personnes y travaillent. La remise en état de cette route est un enjeu national.

 

Pourtant, les automobilistes sont rares. Tu croises parfois des voitures neuves, sans immatriculation, qui arrivent du Japon ou de Corée. Pour éviter de payer un transfert par train, des chauffeurs font les 5 ou 10 mille kilomètres en conduisant. Il y a aussi quelques side-cars ou des Ladas quand tu approches des villages. Et puis quelques poids lourds. Ceux ci sont soit chargés de voitures neuves, soit de matériaux ou d'engins destinés aux nombreux chantiers encore ouverts pour finaliser la route.

 

La route suit à quelques kilomètres de distance le tracé du trans-sibérien. On croise la voie ferrée de temps à autres. Mais tu as l'impression que, depuis les travaux, le tracé de la route a été optimisé. Parfois, des tranchées récentes découpent les crêtes des collines. Des gros travaux.

 

Tu ne t'arrêtes pas pour les photos. Pourtant, la lumière est belle, et les paysages mériteraient de nombreuses photos. Tu avances... Au passage d'un pont, où une équipe s'active sur l'un des derniers chantiers. Tu ralentis, et tu vois des journalistes. Un photographe s'intéresse à ce qui arrive sous le pont : un train de voyageurs! Tu n'oses pas le rejoindre. Tu aurais juste le temps car le train avance doucement. Dommage! Le train sortait d'un virage, et la photo aurait été idéale. Tu as tort d'être timide.

 

Le soir, tu demandes à une station service si il existe un hôtel dans les parages. Le prochain est à 150km, mais il y a une possibilité d'hébergement dans le village, à 200 mètres. Parfait. Un lit dans une minuscule chambre à 2 lits. Tu seras seul dans la chambre. Pas de lavabo.

 

 

Vendredi 3 Septembre 2010

 

Tu démarres plus tôt, vers 9h. Trop tôt car les brouillards ne se sont pas encore dissipés. La route suit les reliefs, et, dans chaque creux, tu es pris dans des nuages froids et opaques. Heureusement, le soleil ne tarde pas à les faire disparaître.

 

A une station service, tu essayes de te renseigner sur Nakhenta auprès de convoyeurs de voitures japonaises. Oui, il y a des gros ferryboats qui partent de ce port, mais tu n'en sauras pas plus. C'est difficile de poser des questions précises sans se comprendre.

 

Mais tout le monde cherche à t'aider. Parmi eux, une fille charmante et joyeuse, qui te croit perdu. Elle veut te sauver. Elle trace sur ta carte la route à suivre : tout droit pendant 3000 km.

 

Tu abandonnes l'idée de glaner des informations sur les départs depuis Nakhenta... et vous parlez de ton périple. Comme la fille est divorcée, et que toi aussi, ses compagnons ont dans l'idée de vous marier. Mais cela ne se fera pas : elle roule vers l'Ouest et toi vers l'Est. Aucun de vous deux n'accepte de changer de cap. Tu retiens que tu feras ton prochain tour du Monde dans le sens inverse.

 

Au moment de partir, ta fiancée te fait des grands signes d'adieu accompagnés de coups de klaxon déchirants. Tu as oublié de lui demander son prénom. Comme souvent, tu voudrais que les rencontres durent un peu plus longtemps.

 

Tu retournes à Toeuf-Toeuf. Le bloc « tableau de bord » est brinqueballant. Il ne tient plus que par le câble du compteur. Les vibrations des pistes en Mongolie ont émietté la protection plastique, précuite par le soleil. Elles ont ensuite eu raison des deux autres points de fixations, cassés. Tu essayes de l'immobiliser avec une sangle. Tu n'as pas pris le temps d'acheter du scotch solide avant ton départ. Le pompiste t'observes. Il arrive à la même conclusion que toi : tu n'y arriveras pas. Il va demander un rouleau de scotch à la caissière, et revient te l'apporter. La réparation tiendra bien jusqu'à Vladivostok. Si il ne pleut pas.

 

Tu roules. Tu ne t'arrêtes que pour les pauses obligatoires : essence, repas,... Les stations d'essence sont plutôt nombreuses, mais positionnées de manière irrégulière. Parfois, tu en vois trois sur 3km, puis plus rien pendant 180km... Tu ne te fais piégé qu'une seule fois. Mais tu as conservé ton jerrycan de 10L, et tu dois le sortir juste 1km avant la prochaine station! Au passage, tu as vérifié que, désormais, tu accèdes à la totalité, soit 20L, de la capacité de ton réservoir. Le changement de circuit et de filtre effectué par Staryi, à Barnaul a été efficace.

 

Tu as pris l'habitude de saluer les gens que tu croises sur le bord de la route. Souvent, il s'agit des ouvriers qui travaillent aux finitions de la route. Parfois, ce sont eux qui te saluent en premier... tu te demandes si ils ne se sont pas donnés le mot.

 

Le soir, tu aimerais bien trouvé une douche. Un nom de ville est indiqué à 87 km. Tu vas poursuivre jusque là. Arrivé sur place, la ville se limite à cinq ou six maisons en bois. Tu essayes de te renseigner... tu redémarres. 20 km plus loin, tu rentres dans un café. Il y a bien un hôtel, mais 50km plus loin. OK. Tu rejoins le lieu, mais l'hôtel est encore en construction. Le prochain hôtel est à 30km. Soit. Tu y vas. Un bâtiment récent, propre, moderne, avec une « cafétéria » bien équipée. Tu as un dortoir chambre à 6 lits pour toi tout seul et tu ne payes que 4 euros. Mais à nouveau, pas de douche! Il y a quand même un lavabo avec un tout petit filet d'eau dans la « cafétéria » attenante.

 

Pourtant, la région ne manque vraiment pas d'eau. Partout, des rivières, des étangs... Et toutes les maisons sont bien équipées en réseaux de radiateurs pour le chauffage. Mais point d'eau!

 

Une autre difficulté, pour toi, se situe dans les toilettes. Toujours ces trous cachés par des cabanes en bois. Les cabanes vont généralement par deux. Tu comprends que l'une est réservée aux dames, et l'autre aux messieurs. Tu ne cherches pas à comprendre laquelle t'est destinée. Tu rentres en apnée dans la première, et tu y restes aussi brièvement que possible. Tu essayes surtout d'aller dans la nature.

 

 

Samedi 4 Septembre 2010

 

Tu continues à rouler comme une brute. Tu auras fait 3000 km en quatre jours. Aujourd'hui, le temps est plus maussade, mais il ne pleut pas.

 

Il y a exactement 2165km entre Chita et Khabarovsk. A chaque kilomètre, un petit panneau bleu rappelle la distance déjà parcourue. Tu révises un peu l'histoire de France. Quand tu arrives dans les 19xx, tu commences à penser à l'histoire de la famille. Puis, après 1960, tu essayes à chaque kilomètre de retrouver un souvenir personnel... Tu as environ quarante cinq secondes pour chaque année qui passe. C'est la première fois que tu joues à ce jeu, et c'est bien intéressant. Tu revis ton enfance, ton adolescence. Tes études. La naissance de tes enfants. Ensuite, tu as plus de mal à retrouver des faits qui te concernent, et tu réalises que tes seuls repères sont liés à tes enfants. Et ainsi jusqu'à 2010, 2011... des années dont tu te souviendras longtemps.

 

Sur les deux cents derniers kilomètres avant Krasnaïorsk, la géographie change. Finies les grandes forêts, les espaces infinis. On se croirait (presque) en Europe. Et la densité de population augmente : des villages, des gens au bord de la route, des voitures,...

 

Khabarovsk est une vraie grande ville. Tu rentres dans le premier hôtel que tu trouves, même si il a l'air un peu luxueux. Tu voudrais, non seulement une douche, mais aussi internet pour récupérer les mails de tes enfants. Et il y a tout cela dans cet hôtel. C'est commun à tous les hôtels en Turquie, mais bien rare en Russie.

 

Une fois de plus, un décalage horaire. Le dernier pour longtemps, car tu es désormais à l'heure de Vladivostok (GMT+10), qui est aussi celle de Sydney. Et oui, tu es à l'Est!

 

Il faut vite que tu ailles dans le petit restaurant de l'hôtel avant sa fermeture. Là, deux hommes finissent leur repas. Ils te demandent d'où tu viens. Ils sont Allemands. Ils vendent des machines pour les mines de charbon. Encore les Mines! Ils travaillent ensemble, pour deux PME allemandes complémentaires, leaders sur le marché des haveuses de charbon. Des exemples de PME super performantes. L'une, 2000 personnes, construit la machine excavatrice, et l'autre, 140 personnes, est spécialisée dans l'outil d'attaque. Un énorme disque de 3,5 mètres de diamètre.

 

Vous parlez donc « mines de charbon ». A ton époque, l'outil de havage devait faire 1m80 de diamètre, et il fallait se baisser pour circuler le long du front d'attaque. Tu te souviens d'une visite, en Lorraine, d'un site exploité par « soutènement marchant ». Aujourd'hui, le principe reste le même, mais la machine porte deux bras, deux outils, et la hauteur de la saignée est de 7 mètres. Autant l'électronique est allé vers la miniaturisation, autant les mines sont parties dans le gigantisme. La machine qui porte ces bras doit être monstrueuse... Sa puissance est de 1MW.

 

Tu t'intéresses aux mines, et eux à ton voyage. Le plus âgé te parle de son père, décédé il y a deux semaines. Son père, un ancien engagé de la Légion Etrangère avait toujours rêvé traverser la Russie. L'homme est ému. Il est aussi étonné de trouver un Français qui communique aussi facilement. Et qui parle un peu Anglais. Mais après une journée de monologue sur ta selle de moto, tu es ravi de trouver quelqu'un avec qui discuter.

 

Le second connait bien le Centre de Recherches des Mines de Paris à Fontainebleau. Il te parle du professeur « Salami » (pardon pour l'orthographe), et tu lui parles du Professeur Tincelin. Il se souvient aussi des HBL... Eux sont installés de l'autre coté de la frontière, à Sarrebruck.

 

Vous parlez aussi de l'ambiance particulière du fond. Partout, la même solidarité, la même conscience du niveau de risque... Un monde à part.

 

Vous allez boire une bière, et tu retrouves ta chambre. Et internet.

 

P1030026
P1030026
P1030029
P1030032
P1030038
P1030039
bwd  Serie 1/4  fwd