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Panama
Croisière dans les Caraïbes PDF  ICON_SEP Print ICON_SEP  E-mail

 

Samedi 26 Mars 2011

 

Tu te lèves tôt, profites du décalage horaire pour converser sur Skype avec Raphaël. Tu discutes aussi avec une jeune Allemande qui arrive de Panama. Elle a effectuée la traversée sur un petit voilier. 3 jours sans dormir. Impossible de lâcher les prises, au risque de rouler immédiatement en fond de cale. Une expérience éprouvante, mais qu'elle ne regrette pas. Tout cela est joli, mais reste un peu inquiétant. Toi qui a le mal de mer sur les ferries par temps calme...

 

Tu vas donc quitter dans quelques heures la Colombie. Tu as aimé la Colombie. Tu redoutais l'insécurité, mais ce fut, avec le Chili, les pays les plus sûrs d'Amérique du Sud. Mais l'Amérique du Sud est elle dangereuse ? Les seules villes qui semblaient inquiéter les habitants furent Quito et, dans une moindre mesure, Buenos Aires.

 

La Colombie est donc ton pays préféré pour la facilité de communiquer avec sa population. L'accueil y est superbe, sauf peut être à Carthagène où le développement du tourisme a déjà changé les habitudes.

 

Tu as aussi aimé le Chili. Un pays tranquille. La gentillesse et le calme des habitants du Sud. Leur bonhommie.

 

L'Argentine t'a un peu déçu. Un pays fier et complexé. Un pays où les crises sociales sont quotidiennes. Un pays qui voudrait être Champion du Monde dans tous les domaines, mais qui a du mal à gérer les choses simples. Pourtant, tu as rencontré de nombreuses personnes qui adorent l'Argentine et sa capitale. Chacun, suivant son expérience, a un jugement différent.

 

On t'avait dit beaucoup de bien de l'Equateur, mais tu l'as traversé sans rien voir. Si ce n'est Quito qui ne t'a pas semblé bien agréable. Il faudra revenir.

 

La Bolivie : le Sud t'a livré les plus beaux paysages du voyage, même si le temps ne t'a pas été bien favorable. Rares furent les rencontres avec les Boliviens. Il est vrai que vous voyagiez à deux, que cela ne facilite pas les contacts avec les populations locales.

 

Le Pérou : un mélange de peuples, d'architectures, de paysages... Mais vous aurez aussi traversé ce grand pays trop vite. Un pays superbe.

 

Voilà... Tu n'as pas parlé de l'Uruguay, mais tu n'y as passé que deux jours. Un pays où la vie semblait aussi plus douce qu'en Argentine.

 

Tu te rends au Club Nautique en taxi avec Elke, la propriétaire du restaurant voisin de l'hostel. Elle va aussi embarquer sur Fritz the Cat, mais en tant que membre de l'équipage.

 

Tu es à bord parmi les premiers. Les autres passagers arrivent rapidement. Un groupe intéressant. Un jeune couple Anglais, un couple de Français, un Suédois, un couple Franco-Suisse avec une chienne Argentine, un couple Allemand, un motard Mexicain, une famille Californienne avec un garçon d'une dizaine d'années. Et toi. Coté équipage, Roland, le capitaine, Elke et Jose.

 

Réunis, mais vous ignorez quand vous partirez. Fritz a un souci avec la police. Nous devions être un de plus, mais le dernier voyageur s'est décommandé le matin même. Il est rentré en conflit avec Fritz qui retient son passeport en otage. Fritz exige le paiement du voyage, le passager refuse et a appelé la police.

L'histoire dure... Roland, qui doit être notre « capitaine » pendant la traversée est fatigué par ce conflit. Contre l'avis de Fritz, il remet son passeport au mauvais payeur. Fritz, furieux, lui signifie qu'il est viré. Bonne ambiance. Fritz remplacerait Roland pour la traversée.

 

Le temps passe... En fin d'après midi, la police accepte de nous laisser partir. Et Fritz est revenu sur sa position de virer Roland immédiatement. On partira donc avec Roland, que tous apprécient pour son calme, sa gentillesse. Sa grande taille. Il mesure 2 mètres. Un géant. Roland est Autrichien, mais on l'aurait imaginé Viking.

 

On peut donc lever l'ancre avant la nuit. Deux jours de traversée en haute mer avant de rejoindre les Iles San Blas. La mer est annoncée particulièrement calme, mais tu as le mal de mer quelques soient les conditions. Tu ne tardes pas à te sentir mal, à vomir tout ce que ton estomac pouvait contenir. Tu t'y attendais. Le catamaran est pourtant stable, et l'océan plutôt calme. C'est décidé : tu ne feras pas de tour du monde en bateau.

 

La nuit est difficile. Tu dois prendre le quart à 11h, pour une heure. Ton état a apitoyé tes compagnons et ton quart est réduit à une demi heure. Tu arrives ensuite à dormir par intervalles.

 

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Dimanche 27 Mars 2011

 

Tu as finis par t'habituer et tu es moins gêné par le mal de mer. Peut être aussi l'effet des médicaments. Mais tu réduis tes mouvements. Tu sens qu'il ne faut pas grand chose pour provoquer les nausées à nouveau.

 

Tout le monde discute avec tout le monde. La croisière est agréable. La nourriture, sous la responsabilité, de Jose est excellente. Et toujours les délicieux fruits Colombiens. Roland explique un peu sa vie de marin. Il était au départ voyageur motard, et voudrait bien le redevenir au plus vite. Mais pour voyager, il a besoin de reconstituer ses économies. De trouver un bateau pour lui faire traverser le Pacifique. Sa moto, il l'a construite lui même. Adaptée à sa taille particulière. Il parle de ses voyages en Amérique du Sud. Il critique l'usage des guides comme le Lonely Planet. Ces guides, lus par tous les backpackers créent des parcours trop limités. Des cheminement de fourmis. Il suffit souvent de sortir de 10 km du tracé, pour rencontrer des gens supers, pour qui le tourisme ne se réduit pas à un apport de devises. Tu es d'accord avec lui.

 

Dans l'après midi, on baisse les voiles pour une pause baignade. L'eau est chaude, et très profonde dans cette zone. D'un bleu intense. Roland nous dit entre 3000 et 4000 mètres.

 

La croisière reprend. A la voile uniquement alors que sur la première partie du voyage, les moteurs assuraient une vitesse supérieure. Mais les vents et la mer calme nous ont permis d'avancer beaucoup plus vite que prévu. Il ne faudrait pas arriver pendant la nuit à San Blas. L'abord des Îles, protégées par des barrières de corail peut être dangereux.

 

 

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Lundi 28 Mars 2011

 

La nuit fut meilleure que la précédente. Est-ce l'habitude ? Les Médicaments ? En tous cas, tu te sens bien plus à l'aise, et ton appétit s'est aussi ouvert. Tu pourrais peut-être faire quand même un petit tour du monde en bateau.

 

Vous atteignez l'Archipel des Iles San Blas après le petit déjeuner. La plupart des Iles n'ont que quelques centaines ou dizaines de mètres de longueur. Elles sont recouvertes de cocotiers. « Bienvenus au paradis! » annonce Roland. L'archipel est paraît il formé de plus de 3000 îles. Peut être davantage que d'habitants.

 

Vous allez rejoindre quelques bateaux : Nord Américains, Australiens, Néo-zélandais qui ont jeté l'ancre près d'une île protégée par la barrière de corail. Vous pouvez vous baignez. Les poissons sont plus nombreux qu'en mer Méditerranée, mais ce n'est pas non plus la profusion que tu avais découverte en Australie, à Ningaloo, dans l'Océan Indien.

 

Tu fais une première promenade, à la nage, jusqu'à l'île principale. Celle-ci, face au courant, accumule les plastiques et les bouteilles. Le paradis est bien pollué. Parait-il que les autres îles, qui ne font pas face au courant, sont beaucoup plus propres. Tu espères pour les habitants, les indiens Kunas qui viennent vous rencontrer et vous proposer leur artisanat.

 

Pour le déjeuner, des crêpes. José essaye de varier les menus de chaque repas.

 

Tu nages à nouveau l 'après midi. Longtemps. Tu essayes de prendre des photos en ayant placé ton appareil dans un sac plastique que t'as prêté Jasmin. Les photos sont floues, mais les films sont meilleurs. Il te faut apprendre à photographier sous l'eau, sans voir l'écran LCD. Malgré la crème solaire, tu sens les coups de soleil sur ton dos.

 

Tu restes à l'ombre pour écrire ces lignes. Un groupe va pêcher au fusil harpon. Ils ne ramèneront pas de poissons, mais auront vu de nombreux barracudas. Les pêcheurs auront été bien plus impressionnés par les dents des poissons que les poissons par les fusils.

 

Le soir, discussions et parties d'échecs. La vie au paradis est tranquille.

 

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Mardi 29 Mars 2011

 

Les nuits au mouillage sont d'un calme parfait. Seuls tes coups de soleil te réveillent par moment. Le matin, changement de mouillage. Une petite navigation de 3-4 heures au travers des îles. Toujours à l'abri de la barrière de corail. Pendant une bonne demi-heure, vous avez la compagnie d'un dauphin qui s'amuse à passer d'un coté à l'autre du catamaran.

 

Arrivé au nouveau mouillage, les baigneurs retournent à l'eau. Toujours des îles paradisiaques, et cette fois-ci plus propres que la première que tu avais visitée.

 

Les journées passent vite. Peut être trop vite. Le paradis te semble parfois un peu monotone. Heureusement qu'il y a tes compagnons que tu découvres petit à petit. La plupart voyages sur des longues périodes. Plusieurs années pour Roland. Seuls Sylvestre et Yannick ont des vacances d'une durée presque normale. 6 semaines tout de même.

 

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Beatriz et Adrien n'ont que 22 ans. Ils ont pourtant quitté Lausanne depuis bientôt un an. Ils voyagent avec un van acheté en Argentine. Des jeunes commerciaux qui ont commencé à travailler très jeunes. Ils travaillaient pour financer ce voyage.

 

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Jasmin et Bernhard, le couple Allemand, a du partir en même temps que toi. Ils voyagent aussi en van. Ils se sont arrangés avec Adrien et Béatriz pour partager un même container, et envoyer leur vans sur Panama après avoir parcouru l'Amérique du Sud.

 

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Les Anglais, Susie et Oliver sont des backpackers. Des jeunes amoureux. Insouciants. Ils sont en route depuis moins longtemps.

 

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Mike, Mary et leur fils Keagan sont Californiens, mais possèdent aussi une maison à Panama. Mike était ébéniste, chercheur d'or, et tu ne sais plus quoi. Ils continueront ensuite leur voyage par un petit tour en Europe.

 

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Toby voyage aussi depuis longtemps. Il semble s'être installé pour un moment à Carthagène, mais il avait besoin de renouveler son visa Colombien pour trois nouveaux mois.

 

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Enrique, le motard Mexicain a quitté son pays en Août dernier pour descendre jusqu'à Ushuaïa avec son Harley. Il arrivait de la concentration de Bucaramanga où il avait d'ailleurs rencontré Stéphane.

 

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Enfin l'équipage : José est le seul régional de l'étape. Il est né à Panama, près des îles San Blas. Elke est presque devenue locale. Elle a quitté il y a bien longtemps son Allemagne natale et vit à Carthagène. Mais elle s'est posée là après avoir promené longtemps son sac à dos. Enfin, Roland, notre capitaine. Le motard devenu marin pour pouvoir traverser le Pacifique. Il espérait le faire avec le Staw Rate, le vieux et grand bateau Allemand autogéré. Mais ce dernier semble trop accroché aux Caraïbes. Roland cherche désormais une autre solution.

 

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Nage, discussions, nage, discussions. On vit au rythme du clapotis des vagues sur la coque. Tranquillement. La seule crainte est de prendre des coups de soleil. Mary s'est laissée surprendre, et son visage est brulé. Tu as aussi le dos marqué après avoir mal réparti la crème sur ton dos.

 

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Mercredi 30 Mars 2011

 

Votre dernière journée. On change à nouveau de mouillage pour Puerto Lindo. Un petit port où les cinquante bateaux de plaisance qui mouillent sont aussi nombreux que les habitants. Un petit port à la limite des San Blas, qui n'est plus qu'à deux heures de Puerto Bello, votre destination.

 

Vos activités principales, papotage et barbotage, reprennent doucement. Tu essayes aussi de varier un peu les occupations. Tu aides un peu José à la cuisine, ou tu traces ton itinéraire en Amérique Centrale avec l'aide de Enrique. Tu joues aussi aux échecs avec Bernhard.

 

Votre dernier soir. Vous prenez le zodiac pour aller boire une bière au restaurant du port. Roland et Elke discutent avec d'autres marins. La majorité des bateaux sont ancrés là pour la plus grande partie de l'année. Le mouillage est gratuit, et la vie tranquille. Trop tranquille.

 

Les bateaux ne sont pas tous en bon état. Plusieurs ont besoin de grosses réparations. Mais les budgets ne les permettent pas toujours. Les dangers des Caraïbes peuvent aussi surprendre à l'improviste. Roland raconte les dernières histoires des bateaux coulés, ou projetés sur les récifs par une mauvaise tornade. Les infortunés marins devenus fous, ou serial killers. Des vies qui partent à la dérive. Le paradis est parfois dangereux.

 

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Jeudi 31 Mars 2011

 

Le paradis, c'est terminé. Roland s'est réveillé tôt pour conduire le "Fritz" de Puerto Lindo à Puerto Bello. Juste deux heures de navigation.

 

Arrivés à Puerto Bello, Roland se rend à terre pour faire viser les passeports. Tu lui demandes une nouvelle fois de dire aux douaniers d'utiliser l'un des petits espaces restants. Mais tu lui as déjà demandé deux fois.

 

Pendant son absence, chacun prépare à la hâte ses bagages. Chacun va reprendre sa route. Les camping cars attendent Jasmin, Bernhard, Adrien et Beatriz à Colon. Les autres poursuivront en bus jusqu'à Panama City.

 

Pourquoi n'y a t-il pas de route entre Panama et la Colombie ? Tu as entendu toutes les théories. Des raisons techniques, des raisons économiques, des intérêts particuliers, ... Au final, la raison principale est certainement l'opposition du grand frère Nord Américain pour qui l'absence de route freine à la fois la montée des clandestins du Sud, et le trafic de la drogue Colombienne. Il ne devrait donc pas y avoir de projet de route de sitôt. Tant mieux pour la forêt. Tant mieux pour Fritz.

 

Roland revient rapidement. Tu découvres les tampons de départ de Colombie, et celui d'arrivée à Panama. Un massacre. Ils sont bien espacés sur la page qui contenait déjà celui de l'entrée en Colombie. Le seul bien placé. Une page pour seulement trois tampons. Tu es triste. Tu aurais du insister pour faire ces formalités toi même. Trop tard, le mal est fait.

 

Heureusement, tu as découvert par hasard hier qu'un accord type "Shengen" lie quatre pays d'Amérique Centrale. Le "CA-4" regroupe le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Guatemala. Il se pourrait que tu puisses traverser ces trois pays comme un seul. A vérifier, mais tout n'est donc pas perdu. Tu es pourtant déçu.

 

Le Fritz quitte son ancrage pour s'approcher d'un ponton. On peut décharger les motos. Avec plus de 300 kg, celle d'Enrique est une affaire bien plus compliquée que Toeuf Toeuf. Mais nous sommes nombreux et tout se passe en douceur.

 

A peine débarqués, tout le monde se fait la bise. Tous courent prendre le bus de Colon que l'on voit arriver de loin. Des grands bus colorés... Seul restent Enrique, l'équipage et toi. Mais le Fritz ne doit pas rester à quai trop longtemps. Tu décharges tes affaires, et fais tes adieux à l'équipage. Vous finissez avec Enrique tranquillement vos paquetages.

 

Vous suivez ensemble la côte jusqu'à Colon. Une petite route tranquille, belle. Enrique croit savoir où se trouve le bureau des douanes. Il l'a déjà cherché à l'aller, alors qu'il arrivait du Mexique pour descendre en Amérique du Sud.

 

Effectivement, un bureau des douanes existe dans le port des containers. Un endroit plein d'activités où, tels des fourmis, des poids lourds rentrent et sortent dans un désordre où chacun semble savoir où il va. Sauf vous.

 

Tu gardes les motos et Enrique va se renseigner. Il revient une demi-heure plus tard. Il faudrait laisser quelques billets; mais les douanes acceptent de s'occuper de nos motos. En théorie, il aurait fallu se rendre à Panama City. Une grande ville à éviter.

 

Tout se passe bien, sauf pour ton passeport. La douanière doit appliquer un tampon énorme pour indiquer que tu es rentré avec un véhicule. Mais elle est de bonne composition, et accepte de le placer sur la demi-page libre du début du passeport. Tu ignorais si cette page, à moitié imprimée, pouvait contenir des visas. Maintenant... cette petite réserve est épuisée. Une bien mauvaise journée pour ton passeport. Mais tu as une autre inquiétude : si toutes les douanes se mettent à tamponner ton passeport ainsi, tu n'iras pas loin. Seulement deux frontières, et tu seras bloqué.

 

Enrique pense que seule la douane du Honduras pourrait aussi placer un tel coup de tampon. C'est déjà trop. Tu veux penser à autre chose.

 

Midi. Vous quittez Colon, direction Panama City. La route traverse ce fin pays en suivant le canal. Arrivés près de Panama, vous vous arrêtez. Tu penses pour se faire vos adieux, mais non... Enrique ne souhaite plus se rendre à Panama City. Il va traverser le canal avec toi pour avancer vers le Nord, vers le Costa Rica. Il pense monter rapidement jusqu'à Cancun. Vous roulerez donc ensemble jusqu'au Guatemala.

 

Vous traversez le canal sans même prendre de photo. A une pause pour l'essence, Enrique réalise qu'il a perdu son argent. Il t'avait offert un Coca au port des containers, et avait mal replacé son argent. Il a tout perdu, environ 300 USD. Il est tout aussi énervé que toi avec ton passeport. Heureusement, il lui reste sa carte Visa, et les distributeurs ne manquent pas. Mais cela reste pour vous deux une mauvaise journée.

 

Vous roulez plutôt vite. Un peu trop pour Toeuf Toeuf. Un peu trop pour la police aussi. Vous êtes arrêtés. Deux policiers vous ont pris à 100km/h, alors que la vitesse est limitée sur la deux fois deux voies à 80km/h. Tu n'as pas vu un seul panneau qui indiquait cette limite, mais tu veux bien les croire. Enrique discute un moment, et tout s'arrange avec un billet de 10 dollars. C'est plutôt bon marché. Même si c'est la troisième fois que vous distribuez des dollars aujourd'hui. A l'entré du port, aux douanes, et maintenant sur la route... Sans compter les billets que Roland avait du laisser ce matin à Puerto Bello.

 

Le soir, vous avez atteint David, la dernière ville avant la frontière avec le Costa Rica. Une journée pour une frontière et une traversée de pays, c'est mieux que ce que tu avais imaginé.