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Nicaragua
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Samedi 2 Avril 2011

 

Les jours se suivent et se ressemblent : deux heures de route le matin, puis une frontière. Puis la route jusqu'à la fin de journée.

 

A la frontière, de longues attentes. Coté Nicaragua, il faut aussi payer à chaque formalité. 15 USD de droit d'entrée, 15 USD d'impôt, 3 USD de contrôle sanitaire, 1 USD de taxe locale, ... sans oublier une assurance obligatoire. Enrique s'énerve de débourser autant.

 

Tu penses surtout à ton passeport. La police accepte de placer le coup de tampon dans un trou laissé libre. Le trou est mal occupé, mais tant pis. La mauvaise nouvelle concerne le CA-4 : cet espace type Shengen existe, mais, contrairement à ce qu'indique les guides, il n'est pas appliqué pour les touristes. Les frontières prennent toujours autant de temps. Ton passeport recevra bien un coup de tampon à chaque entrée/sortie de pays. C'est à se demander comment voyagent les auteurs des guides de voyage.

 

Sur la route de Managua, les contrôles de police sont partout. Vous roulez tranquillement, prudemment. Dans une longue descente rectiligne, un camion avance au ralenti, bloqué par une vieille voiture. Une poubelle. Vous finissez par doubler ce duo malgré la ligne continue. En passant la poubelle, vous réalisez que les occupants sont des policiers. Ils vous arrêtent.

 

Faisaient-ils exprès de bloquer la circulation ? Probablement. Toujours est-il qu'ils vous séparent pour optimiser les négociations.

-Tu as franchi une ligne continue et je dois te mettre une contravention, que tu iras payer Lundi.

-Je ne peux pas, je veux passer la frontière demain matin de bonne heure.

(...silence...)

-Je vais t'aider, mais tu dois aussi m'aider.

-Ok. Comment t'aider?

-Combustible. Tu me donnes du combustible.

-Combien?

-20.

 

Cela a au moins le mérite d'être direct, précis et rapide. Tu payes 20 dollars. Tu t'attendais à plus. Enrique a aussi terminé sa négociation, mais il n'a payé que 5 dollars. Tant pis pour ta tête de Gringo. Vingt dollars pour le passage d'une ligne continue, même provoquée dans des circonstances très louches, cela te semblait honnête. Enfin, presque honnête.

 

Vous reprenez la route encore plus prudemment qu'auparavant. Les policiers sont partout. Il y a aussi des grands panneaux à la gloire de Daniel Ortega. Les mêmes étaient aussi disposés dans les bureaux des douanes, de la police. Le slogan affiché est : "Christianisme, Socialisme, Solidarité : 31 ans de triomphe". Parfois, le visage du Président a été aspergé de peinture. Il y a peut être des esprits tordus qui seraient en désaccord. Tu te demandes pourquoi avoir choisi ce mot. « Triomphe ». Il te semble peu approprié.

 

Le Nicaragua est bien plus pauvre que le Panama et le Costa Rica. Bien plus rural aussi. Les chevaux et les vélos sont fréquemment utilisés comme moyens de locomotion. Chevaux et boeufs tirent des charrettes. Cela a du charme, mais tu imagines que ces charretiers troqueraient bien leur véhicule contre un vieux camion polluant.

 

A la tombée de la nuit, vous cherchez une chambre. A Leon, vous hésitez devant un hôtel trop luxueux, mais Enrique se propose de demander les prix. 55 USD pour deux, avec petit déjeuner, piscine, wifi, et garage... Vous prenez. Vous avez eu bien chaud. Un plongeon dans la piscine vous fera du bien. Entre deux bains, tu peux même faire une séance Skype avec Claire. C'est bien agréable, le luxe.